J'aime beaucoup le théâtre d'Amos Gitaï . Là c'est différent, peut être trop personnel : du théâtre - documentaire . L'histoire d'une maison à Jérusalem - Ouest : il a récolté les témoignages des occupants successifs ( Arabe ou Juif ) Je me suis parfois ennuyé

Une maison à Jerusalem au coeur du débat geopolitique israelo-palestinien, sous forme de documentaire théâtral en donnant la parole à ses différents occupants

très bon spectacle, bons acteurs, chanteurs et musiciensbelle,mise en scène

Très beau décor avec des comédiens et comédiennes parfait. Le sujet est très poignant.

Beaucoup aimée cette mise en scène entrelacée comme seule la vie sait tricoter. J'ai pas vu le temps passer.

Une succession ( interminable et répétitive) de plans et témoignages en arabe , yiddish, hébreu avec des sur titres qui défilent à toute vitesse ... difficile à suivre .. En tous cas ne laissant pas un instant la place à l'émotion.
Le visuel et la musique sont très réussis .
Un reportage trop long mais pas du théâtre ...
On n'apprend rien de nouveau .

Excellente soirée dans ce panier de crabe de l'histoire du Moyen-Orient qui n'est pas prêt de s'éteindre. Une pièce de la Colline pur jus, mais du bon, témoignages de l'histoire de cette région depuis le début du 20e siècle... Pièce un tantinet longue mais l'accompagnement musical est très agréable.

Dans cette pièce très intéressante, Amos Gitaï, nous montre un quartier de Jérusalem majoritairement habité jusqu'en 1948 par des palestiniens, qui ont se sont « absentés » de leurs foyers après la guerre de 1948, et se sont trouvés privés du droit de propriété sur leurs biens, déclarées vacants. Ceux-ci ont été confisqués par l'état israélien et réattribués à des immigrants juifs venus de Turquie et d'Europe via la loi sur la propriété des absents. Cette loi qui empêche les propriétaires palestiniens de récupérer leurs biens ne s'applique qu'aux palestiniens et est encore utilisée aujourd'hui. La pièce montre la diversité des origines et des parcours des nouveaux propriétaires jusqu'à ce quartier. Nouveaux propriétaires qui ne se sentent pas comptables de cette situation ou coupent court à toute discussion sous prétexte d'un aieul mort pendant la shoah. La pièce montre également l'extension de cette politique à des palestiniens propriétaires terriens n'ayant pas le droit de développer des affaires sur leurs terres car palestiniens, afin de favoriser l'appropriation de celles-ci par des colons en empêchant les premiers de sortir de la pauvreté pour les inciter à les vendre. Bien qu'un peu trop longue, une bonne pièce plutôt sidérante sur une impossible réconciliation.

Difficile de laisser un commentaire.... Celui-ci doit il porter sur la creation d'Amos Gitai ou sur ce qu'il se passe au Moyen-Orient ? Je crois que j'ai adoré le format de la pièce et voir tous ces personnages ancrés à leur racine. L'histoire continue de passionner et d'animer les communautés d'ici et d'ailleurs sans que personne ne parvienne à désamorcer le conflit. J'ai aimé que les acteurs s'adressent à nous directement comme à des témoins ou des confidents. La pièce est sortie de son contexte théâtral pour être vrai. Certains acteurs étaient plus réalistes que comédiens. C'était un peu dérangeant.

Spectacle éblouissant.

Très belle scénographie dans House où l on ressent fortement l empreinte du cinéaste A. Gitai
Musiques et chants absolument sublimes et envoûtants...
Projections vidéos apportant presque un « autre angle de vue » par rapport aux différents témoignages ...
Cependant le jeu des comédiens est assez inégal ... et les récits ne suscitent pas tous l émotion que l'on pourrait attendre.
Le surtitrage ne reste pas assez longtemps parfois pour une lecture complète du texte

Spectacle très fort en émotion, parfaitement servi par la mise en scène, la musique, les chants...
Un peu long peut-être surtout dans la deuxième partie mais qui retrace totalement l'éternel recommencement.

Belle mise en scène qui s'apparente à un reportage autour "des droits à la terre"... Successions de récits qui fixent les paroles de chacun, Arabes, Juifs, Israéliens ou Palestiniens et interdisent le dialogue qui mènerait à une réconciliation, sauf peut-être pour l'ancienne génération.Le décor avec ses échafaudages jamais démontés et ces murs toujours inachevés symbolisent, à mon sens, une situation en perpétuelle évolution qui n'aboutit pas ; ce qu'entrevoit A. Gitaï mais qui ne l'empêche pas d'espérer. Une note particulière pour les chants vibrants d'émotions.

House est une création qui regroupe la trilogie documentaire d'Amos Gitai, le cinéaste israélien : La Maison, Une maison à Jérusalem et News from home news from house.
Sur cette très belle scène du Théâtre de la Colline, le travail exigeant de cet artiste envahit le plateau.
Des échafaudages, des cailloux, de la poussière, un tailleur de pierre, un maçon et tous les propriétaires de la maison qui viennent raconter leurs histoires et leurs souvenirs.
A cela s'ajoute une musique envoutante, avec des instruments du moyen orient, ainsi que des voix qui viennent rythmer les différents tableaux.

Si le spectacle est sur scène, il est aussi en image projeté sur grand écran, technique intéressante qui permet de voir les acteurs et l'action sous un autre angle.
Si l'on est parfois un peu perdu dans les histoires des protagonistes qui expliquent tous que cette maison ...a été, devait, devrait, ou est la leur, ...il est indéniable qu'ils se posent tous les mêmes questions.

Qu'est ce qui prime : le droit du sol, le droit d'être là, le droit de s'installer là parce qu'on a pas de racines ailleurs... le droit de la force... ?
Tout ne se résout pas sur scène mais ce qui transparait c'est le besoin des uns et des autres de parler, d'expliquer, d'échanger et de partager.

Il est difficile de tout comprendre pour un spectateur non spécialiste de cette interminable querelle Palestino Israélienne (guerre démarrée en 1948) et c'est bien « l'urgence à parler de la possibilité de réconcilier » ces deux peuples que propose Amos Gitai.
Ce sont donc une dizaine d'actrices et d'acteurs qui s'expriment dans leurs langues respectives : on entend du français, de l'anglais, de l'arabe, du yiddish et de l'hébreu. Si vous n'êtes pas polyglotte, vous serez sauvés par le sur titrage en français et en anglais !


Au théâtre de la Colline, les pièces proposées ont toujours un niveau d'exigence : de la concentration, une connaissance historique et artistique, une ouverture d'esprit et même de la patience (le spectacle HOUSE dure plus de 2h30)
Il est dirigé depuis 2016 par Wajdi Mouawad dont le livre puis la pièce « Incendies » - adaptée au cinéma par Denis Villeneuve en 2010 - avait beaucoup marqué mon esprit.

Voir HOUSE c'est faire preuve d'intérêt pour les mémoires des humains.
Le spectacle, dont la première a eu lieu hier en présence du metteur en scène,à voir pour les amateurs de théâtre contemporain et féru d'Histoire.