Très bonne pièce sur un sujet d'actualité et difficile. Le traitement est intéressant, avec des extraits de discours politiques, et le concret des situations permet une approche nuancée de la problématique de la fin de vie.

"À la vie" est une création originale sur la fin de vie en milieu hospitalier, sur les difficultés que notre société rencontre, en continuant à repousser le problème. Parce que la vie est une maladie dont tout le monde meurt, cette équation tellement "banale" contient une foule d'inconnues, liées aux tabous de nos traditions judéo - chrétiennes. La représentation met en lumière l'intimité singulière des parcours de fin de vie, par la variété des situations présentées, tirées du monde réel, avec la douleur de chacun à accepter la situation. Elle montre aussi que même les services compétents ont des difficultés à appliquer les souhaits du malade, par respect d'un cadre légal, éthique et sociétal. C'est un spectacle émouvant, détaillé, qui nous rappelle l'hypocrisie de nos sociétés, à vouloir parfois le maintien de la vie à n'importe quel prix.

Sujet difficile et bien traité. Davantage une conférence sur la fin de vie que du théâtre.

Les situations sont fortes et sonnent juste mais le spectacle est trop didactique, trop ancré dans la France de 2024 (on entend même assez longuement les débats à l'Assemblée nationale, d'ailleurs fort intéressants, mais on ne va pas au théâtre pour cela...) si bien qu'il vieillira vite alors que les thématiques sont universelles et intemporelles. En revanche, les comédiens sont excellents

Très belle pièce et très belles prestations des acteurs qui changent de casquettes constamment ce qui donne du rythme à un sujet difficile traité avec respect et méthode. Une première partie un peu drôle qui permet d'aborder le sujet de la mort puis de la fin de vie d'une façon détendue. La deuxième partie est très dense et reflète un large panel des opinions des médecins et des patients sur le rôle de chacun dans la prise de décision puis l'éventuel passage à l'acte d'un suicide assisté. La dernière partie plus courte nous plonge finalement dans l'actualité politique avec les débats politiques pour légiférer sur ce sujet. Très beau. Très dense. Bravo. Une mise en scène très originale et dynamique. Allez y

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Le sujet résonne avec l'actualité. Il s'agit
d'un minutieux travail documentaire avec
de multiples points de vue, tout en tissant
les liens entre la fiction et le réalisme des
situations. Des postulats divergents, sont
exposées sans jugement, ni moralisation,
et quelques pointes d'humour permettent
à chacun de prendre un peu de distance,
en conservant son libre arbitre.
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j2f.
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Sujet oh! combien d'actualité, ce spectacle mérite toute notre attention et le sujet est universel, qui ne sera un jour confronté à la mort? Une réflexion qui s'impose, nous devons devenir acteur et non sujet passif de cette dernière étape.

A la vie, ou à ce qui l'interrompt. La mort, déclinée dans tous ses possibles, est mise au centre des interrogations. C'est mortel ! Et vital...

La scène d'exposition, aux tableaux spasmodiques pluriels, marque la césure entre le temps de la vie et le temps de la mort. Puis viennent quatre scènes de patients en fin de vie où ces derniers sont au cœur de la décision : faut-il prolonger sa vie ou accepter de se retirer ? Un enjeu qui mêle les questionnements des proches et du milieu médical accompagnant.
Grace à une mise en scène dynamique où se succèdent des moments graves, légers et d'une beauté dramatique voici une pièce très émouvante sur l'universalité du déclin biologique et du passage vers la mort. Les comédiens, aux rôles multiples, mettent bien en valeur la relation du patient avec son environnement.

De Médée à Cyrano, on se meurt avec panache sur scène, drapé dans le velours des rideaux ou d'une dernière phrase mémorable. C'est dans la légèreté que débute cette délicate ode "À la vie !", tendre et émouvante sur un sujet tabou.
Plusieurs histoires s'enchevêtrent sur le plateau, des jeunes et des moins jeunes aux prises avec la maladie et la déchéance du corps, en questionnement avec la mort. Ils refusent une fin de vie cloîtrée entre les paravents bleus d'une chambre d'hôpital, dans l'acharnement thérapeutique. Pourrait-elle en être autrement ? la fin de vie dans la dignité ?
On sourit à son insu, on rit même, l'instant d'après on est submergé par une émotion dense, à couper au couteau. Le regard d'Élise Chatauret et Thomas Pondevie est fin et pudique, pétri d'élégance et de gravité, on apprend presque à mourir avec les cinq comédiens prodigieux de la compagnie Babel. Mais surtout on vit intensément sur la scène du Monfort, on vit tout ce que l'on réfute le reste du temps, assailli par toutes ces questions que le théâtre sait poser mieux que le monde politique ne le fait.