Un grand récit épique pour nous parler de trois luttes de la fin du 19e siècle qui se sont déroulées à Paris et dans les colonies françaises. Le spectacle se révèle didactique et très vivant, avec une mise en scène rythmée et d'astucieux décors. La présence des musiciens et du danseur est un vrai plus. Une parfaite association entre théâtre politique et démonstration artistique.

3 révoltes, 3 peuples et 3 continents entre 1870 et 1880, à travers cette épopée coloniale relatée avec force et inventivité par Abdelwaheb Sefsat. Ce spectacle combine le chant, la danse et la comédie dans des décors grandioses comme celui de l'exposition universelle de Paris, où l'on exhibait les kanaks comme des animaux dans un zoo, en demandant aux visiteurs de ne pas les nourrir... Ou une cale de navire lors de leur extradition en Nouvelle Calédonie, une casbah à Alger, et même un crâne humain géant. La force du spectacle tient à la justesse de l'ensemble, tant dans la documentation des évènements relatés (la Commune, la révolte des Mokrani et l'insurrection Kanak) que par la haute qualité de la prestation musicale, dansée, et chantée à l'unisson avec ferveur par l'ensemble de la troupe, dans une ambiance communautaire et fraternelle. Le génie du spectacle provient aussi de sa mise en scène d'une créativité débordante, et du talent de son auteur à fédérer toutes les communautés présentes, comme cette troupe de musiques anciennes "Canticum Novum". La danse, le chant, la scénographie exigeante avec des jeux de lumière très esthétiques, des projections vidéos ou photographiques participent à cette atmosphère singulière et colorée, dont une mosaïque de nationalités au niveau des artistes. Cette création envoûtante, impressionnante et flamboyante est certainement l'une des plus belles créations que le théâtre ait pu m'offrir de voir durant ces vingt dernières années !

Bien que la musique, très belle, prennent un peu trop de place sans que cela soit toujours approprié, et qu'il soit un peu trop long, ce spectacle se regarde avec plaisir, et donne un éclairage intéressant de cette période où se croisent dans les années 1870 dans une Nouvelle Calédonie fraîchement colonisée, les prisonniers politiques issus de la commune de Paris de 1870, dont notamment Louise Michel, les Kabyles défaits par l'état colonial français en Algérie lors de la révolte de Mokrani de 1871, et les Kanaks chassés de leur terres par ce même état en Nouvelle Calédonie.

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Un spectacle absolument flamboyant,
qui combine magistralement plusieurs
disciplines artistiques, avec une totale
maîtrise. L'entrecroisement historique
est magnifié, avec une fluidité parfaite
de la mise en scène et l'interprétation
fine et précise. Le texte didactique ne
laisse traîner aucun doute et la clarté
du propos n'induit absolument aucun
moment d'ennui.
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j2f.
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Spectacle qui mêle théâtre, musique, danse et chants avec brio . Des acteurs talentueux et fougueux, des décors inventifs nous transportent dans des moments de notre histoire que nous connaissons peut-être assez mal : la création de la Nouvelle Calédonie avec tout ce que cela implique d'injustice et de racisme.
Spectacle à ne pas rater.

Un sujet difficile très bien écrit et interprété, une mise en scène inventive, des musiques adéquates, des décors et costumes en rapport.
Même si parfois cela nous dérange c'est exact et ce sont les faits. Les hommes sont ainsi ils veulent dominer l'autre et l'autre ne l'accepte pas et c'est normal.
Ce spectacle qui va se produire à Sartrouville est beau et mérite un long parcours.

Un spectacle avec de beaux tableaux, de la musique, du chant envoûtant, une découverte originale qui nous fait voyager en Nouvelle Calédonie, où étaient envoyés des révoltés de la Commune ainsi que des Kabyles qui défendaient leur terre..
Colonisation, oppression, luttes....
Vite, il ne reste que demain pour courir à Ivry!!!

Rien ne prédestinait des kabyles et des parisiens (dont Louise Michel) à faire 6 mois de traversée pour être déportés en Nouvelle Calédonie. Leurs luttes contre la spoliation de leurs terres pour les premiers, et la Commune de Paris pour les seconds, les a fait se retrouver là-bas et se mélanger au peuple kanak, lui-même en lutte pour ses terres. Tout ceci est raconté en chants, musique et danse, dans une belle mise en scène de grands tableaux dont les personnages nous racontent ce grand voyage et la vie sur place. C'est une belle fresque vivante qui ne laisse pas indifférent. Ce spectacle convient aussi aux ados, dépêchez-vous car en Île de France il ne se joue que 4 soirs jusqu'à dimanche à Ivry-sur-Seine, puis la semaine prochaine à Sartrouville (mais sans Starter...)