Soirée du 14/05/2024
QUI A PEUR
La scène vue de derrière la scène. Une salle vide sur scène regarde une salle pas si pleine que ça devant la scène; ou inversement. Les mises en abyme scénographiques d'Aurore Fattier devancent celles, à foison, de Tom Lanoye. Pris en tenaille entre leur "date de péremption" et l'effort pathétique d'une renaissance, entre réalité et fiction, vie réelle et jeu sur scène, deux vieux acteurs usés comme deux hamsters en galère dans une roue infernale, s'étripent sans arrêt dans le remake de cette pièce si "désespérément bien écrite" d'Albee. Massacre au vitriol du couple, de l'amour, des rêves et des aspirations, massacre du théâtre et de son hypocrisie bienséante se déploient en même temps que le démantèlement méthodique du décor, dans une interaction explosive avec cette jeune génération issue "de la diversité". Bien-pensante, bien pesante boucherie.
Il s'auto-intitule "fils de boucher à petites lunettes" : on retrouve chez Tom Lanoye sa force viscérale, une langue pittoresque emprunte de martialité, explicitement acide et ironique, la tension nerveuse inépuisable et un sens aigu du grotesque. On n'est jamais déçu du carnage qu'il opère - même pas peur que le théâtre puisse jamais mourir !
Oana - Adhérente Starter +
Il s'auto-intitule "fils de boucher à petites lunettes" : on retrouve chez Tom Lanoye sa force viscérale, une langue pittoresque emprunte de martialité, explicitement acide et ironique, la tension nerveuse inépuisable et un sens aigu du grotesque. On n'est jamais déçu du carnage qu'il opère - même pas peur que le théâtre puisse jamais mourir !
Oana - Adhérente Starter +
Maud P. a écrit le 15/05/2024 à 16h18
A l'issue de cette magnifique représentation, le théâtre 14 et Starter nous ont invité à boire une coupe en compagnie des quatre comédiens. En toute convivialité, ces artistes belges nous ont parlé avec passion de leur travail sur cette pièce.