En bord de plateau, au coeur d'une mise en scène hypnotique, en totale immersion vibratoire, mon corps est devenu la caisse de résonance visuelle et sonore de la frénésie compulsive de ces huit jeunes gens, se préparant à vivre leurs derniers instants avant la fin du monde qui vient de leur être annoncée .
Quelle intensité insoutenable ce décompte avant l'apocalypse ! A ce terrible et bouleversant chaos, c'est un étonnant silence qui a succédé, suivi de chuchotements sous des volutes de nuages planants Sublimes images portées par la troublante luminosité de ce qui m'est apparu comme un appel vers les étoiles et leur infini ... Cette nouvelle ambiance mystique, aux tableaux et images d'une poésie magnifique, a résonné en moi comme une incantation, et m'a portée symboliquement vers d'autres naissances, renaissances après d'autres drames personnels, d'autres peurs surmontées ?
Comment retrouver le goût de vivre, survivre, autrement après ... ce qui n'était finalement pas "la fin du monde" ... M'est alors revenue cette citation de Paul Valéry "On croit que tout est fini , mais alors il y a toujours un rouge gorge qui se met à chanter"
Pour moi, hier soir le rouge gorge a accompagné sur scène, avec émotion, cette si belle troupe de jeunes comédiens, que nous avons eu la grande chance de rencontrer à l'after STARTER.