En quoi cette nouvelle version de L'Éducation de Rita diffère-t-elle de la précédente ?

Willy Russel a souhaité réécrire sa pièce, en 2003, afin de prendre clairement en compte les événements sociaux qui ont, durant ces dernières années, marqué la Grande-Bretagne. Suite à cela, j'ai moi-même demandé à Adriana Santini - qui signe la traduction et l'adaptation françaises - de faire en sorte que ce nouveau texte ne raconte pas qu'une histoire anglaise, qu'il fasse aussi référence à ce qui se passe aujourd'hui, dans nos banlieues, mais aussi ailleurs en Europe.

Vous souhaitez donc donner une vision universelle de cette pièce...

Oui, il me semble que la pédagogie, le droit et l'accès à l'éducation pour tous, la volonté que peut avoir une grande partie de la jeunesse de dépasser les cadres et les limites dans lesquels elle se sent parfois enfermée, sont en effet des thèmes universels. Car L'Éducation de Rita parle d'une jeune coiffeuse qui veut apprendre, étudier, se cultiver... Elle veut tout savoir, tout connaître et rencontre, pour cela, un professeur totalement désabusé qui, lui, a beaucoup de mal à retrouver son envie d'être éducateur. Pour donner naissance à ce duo de personnages, j'ai inventé un espace ludique et mobile, une sorte de bibliothèque imaginaire qui, peu à peu, prend vie.