Dossier par Samuel Ganes
L’Alpenage de Knobst
Savez-vous seulement ce que signifie “Alpenage” ?
À titre improbable, pièce improbable et, donc, artistes improbables. "L'Alpenage de Knobst" n'est pas une pièce qui se déroule dans les Alpes, non, ni même en montagne, mais dans un théâtre. On ne vous parlera pas ici d'un physicien ou d'un philosophe des pays de l'Est, moins encore d'un cousin lointain du docteur Knock, mais juste de la pièce d'un auteur appelé Knobst. On vous parle d'un public, attendant de voir une pièce, et sur lequel le théâtre va bientôt s'écrouler. Mais pourquoi ce titre alors ? Et pourquoi pas ! Coup d'œil sur une comédie qui promet de vous donner des frissons...
Xavier Lemaire
Metteur en scène et interprète
On l'a vu récemment à l'Essaïon dans Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, il signe ici sa vingtième mise en scène. "Je préfère monter les créations de textes d'auteurs vivants que des classiques. Même si la création est une terre sauvage, plus difficile à travailler, avec un auteur vivant, on a l'avantage de faire exister le triangle de la création : auteur/metteur en scène/interprètes. On entre alors dans un vrai travail d'équipe avec ce que ça peut impliquer de
compromis et d'échanges. Un texte de théâtre reste une partition inachevée, qui trouve un aboutissement, d'une part, par la vision d'un metteur en scène et, d'autre part, par la flamme des interprètes. C'est cette fusion qui me passionne." Place importante de l'auteur dans son travail donc. "Dans l'écriture de Jean-Loup Horwitz, il y a une intelligence dans le fond et la forme, une réelle dimension onirique qui se confirme dans le titre lui-même. Alpenage : ça ne veut rien dire ! Ça fait partie de cette poésie propre à son travail : c'est un mot qui ne signifie rien mais qui évoque souvent beaucoup de choses aux gens. C'est étrange, non ? Dans la pièce, c'est pareil : on part d'une situation concrète, à savoir un public dans un théâtre et par un jeu de suspense, une force fantastique, le théâtre s'effondre et on tombe très vite dans un huis clos comique et intrigant. Une fois qu'on est entré, on ne peut plus ressortir - c'est drôle ! C'est une comédie de mœurs qui devient une comédie catastrophe avec une fin surprenante. On est dans Titanic ! Ce qui est génial, c'est que le décor est impressionnant et c'est de plus en plus rare, je trouve. On assiste à un théâtre qui s'écroule ! Et au-delà de l'humour, il y a une vraie profondeur : on parle du conflit des générations, de la condition du théâtre, du rapport à la culture... Ce théâtre qui s'écroule ou même la situation dans laquelle se retrouve ce public est une vraie métaphore critique de notre Culture d'aujourd'hui."
Katia Tchenko
interprète Berthe
Katia Tchenko fait partie de ces artistes à la carrière solide et belle, rendue populaire au cinéma comme au théâtre, on oublie trop souvent qu'elle a été aussi chanteuse d'opérette - diplômée du Conservatoire dans cette catégorie, ou même qu'elle fut meneuse de revue aux Folies-Bergère. "Il y a dans cette pièce, une musique, une certaine philosophie, une poésie aussi parfois, quelque chose de l'ordre de l'invisible et qui nous porte. Je suis très excitée par cette création. Il y a sept partitions étonnantes, sans caricature, ni parodie, et cette situation d'enfermement soudain va faire tomber les conventions et, par moments, rapprocher ou opposer ces individus." Elle jette alors un œil à Xavier Lemaire et ajoute : "C'est bien qu'il joue dans la pièce, avec nous, car au-delà du fait qu'il corresponde au rôle, il est un repère pour nous, dans cette pièce chorale au rythme endiablé. C'est un point d'ancrage qui ajoute à sa direction d'acteurs qui est vraiment superbe. Et chose très marrante : j'ai jouée avec Jean-Loup Horwitz auparavant sans savoir qu'il était auteur. J'ai été agréablement surprise à la première lecture. Il a un univers passionnant et très ancré dans le théâtre. Il a dit une chose qui, je crois, résume assez bien ce spectacle : 'Ma pièce est désespérément drôle et drôlement désespérée.' C'est vrai. On rit, d'abord, et on commence ensuite à réfléchir tout en riant. C'est renversant !"
Metteur en scène et interprète
On l'a vu récemment à l'Essaïon dans Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, il signe ici sa vingtième mise en scène. "Je préfère monter les créations de textes d'auteurs vivants que des classiques. Même si la création est une terre sauvage, plus difficile à travailler, avec un auteur vivant, on a l'avantage de faire exister le triangle de la création : auteur/metteur en scène/interprètes. On entre alors dans un vrai travail d'équipe avec ce que ça peut impliquer de
compromis et d'échanges. Un texte de théâtre reste une partition inachevée, qui trouve un aboutissement, d'une part, par la vision d'un metteur en scène et, d'autre part, par la flamme des interprètes. C'est cette fusion qui me passionne." Place importante de l'auteur dans son travail donc. "Dans l'écriture de Jean-Loup Horwitz, il y a une intelligence dans le fond et la forme, une réelle dimension onirique qui se confirme dans le titre lui-même. Alpenage : ça ne veut rien dire ! Ça fait partie de cette poésie propre à son travail : c'est un mot qui ne signifie rien mais qui évoque souvent beaucoup de choses aux gens. C'est étrange, non ? Dans la pièce, c'est pareil : on part d'une situation concrète, à savoir un public dans un théâtre et par un jeu de suspense, une force fantastique, le théâtre s'effondre et on tombe très vite dans un huis clos comique et intrigant. Une fois qu'on est entré, on ne peut plus ressortir - c'est drôle ! C'est une comédie de mœurs qui devient une comédie catastrophe avec une fin surprenante. On est dans Titanic ! Ce qui est génial, c'est que le décor est impressionnant et c'est de plus en plus rare, je trouve. On assiste à un théâtre qui s'écroule ! Et au-delà de l'humour, il y a une vraie profondeur : on parle du conflit des générations, de la condition du théâtre, du rapport à la culture... Ce théâtre qui s'écroule ou même la situation dans laquelle se retrouve ce public est une vraie métaphore critique de notre Culture d'aujourd'hui."
Katia Tchenko
interprète Berthe
Katia Tchenko fait partie de ces artistes à la carrière solide et belle, rendue populaire au cinéma comme au théâtre, on oublie trop souvent qu'elle a été aussi chanteuse d'opérette - diplômée du Conservatoire dans cette catégorie, ou même qu'elle fut meneuse de revue aux Folies-Bergère. "Il y a dans cette pièce, une musique, une certaine philosophie, une poésie aussi parfois, quelque chose de l'ordre de l'invisible et qui nous porte. Je suis très excitée par cette création. Il y a sept partitions étonnantes, sans caricature, ni parodie, et cette situation d'enfermement soudain va faire tomber les conventions et, par moments, rapprocher ou opposer ces individus." Elle jette alors un œil à Xavier Lemaire et ajoute : "C'est bien qu'il joue dans la pièce, avec nous, car au-delà du fait qu'il corresponde au rôle, il est un repère pour nous, dans cette pièce chorale au rythme endiablé. C'est un point d'ancrage qui ajoute à sa direction d'acteurs qui est vraiment superbe. Et chose très marrante : j'ai jouée avec Jean-Loup Horwitz auparavant sans savoir qu'il était auteur. J'ai été agréablement surprise à la première lecture. Il a un univers passionnant et très ancré dans le théâtre. Il a dit une chose qui, je crois, résume assez bien ce spectacle : 'Ma pièce est désespérément drôle et drôlement désespérée.' C'est vrai. On rit, d'abord, et on commence ensuite à réfléchir tout en riant. C'est renversant !"
Paru le 20/01/2009
(22 notes) THÉÂTRE 14 Du mardi 20 janvier au samedi 7 mars 2009
COMÉDIE DRAMATIQUE. Un couple d'anciens, des gens comme on n'en connaît plus, un homme, une femme, qui se sont aimés toute leur vie et qui continuent! Un autre couple, moderne, c'est-à-dire au bord de la rupture. Ni l'un ni l'autre ne se supportent plus eux-mêmes... Un couple de jeunes enfin, des mômes paumés qui dém...
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