Dossier par François Varlin
Les 39 Marches
Le célèbre film d'Hitchcock, sur scène, comme vous ne l'avez jamais vu. Mis en scène par Éric Métayer avec, notamment, Jean-Philippe Bêche.
Éric Métayer :
du théâtre forain
Après Rabbi Jacob, vous voici dans un autre film adapté à la scène !
Dans Les 39 Marches, il n'y a ni réplique culte ni comédien culte. Ce n'est que le film d'un auteur culte ! C'est donc différent. Pour Rabbi Jacob, l'idée était de faire une transposition réaliste qui rappelle ce que l'on avait à l'écran, ici ce n'est pas le cas : on fonctionne avec du rien, des morceaux de tissu et quatre comédiens qui interprètent tous les rôles, c'est du théâtre forain, la base du théâtre.
Comment avez-vous pensé votre mise en scène ?
C'est un univers proche de l'impro, du comique de situation que je connais bien. On est allé loin, on a déliré. J'avais acheté des petits soldats pour régler les entrées et les sorties sur une maquette. Ce genre de spectacles, ce genre de folie, on le voit très peu à Paris. Ici, c'est le théâtre de l'imaginaire, un théâtre qui laisse la porte ouverte aux gens : chacun voit ce qu'il a envie de voir, il n'est pas besoin de représenter les choses. C'est un théâtre d'enfance : "Alors, on dirait que je suis..." ! Je remets les comédiens dans la cour de l'école. C'est une comédie, magique. J'aimerais qu'en plus de rire les gens se disent que c'est magique ! C'est un mélange de formes théâtrales
différentes.
Jean-Philippe Bêche :
un cadeau formidable
Quel est pour vous l'enjeu d'un tel projet ?
C'est de raconter le film d'Hitchcock sur une partition pour quatre comédiens. C'est un cadeau formidable pour un comédien, il y a peu de spectacles où l'on peut, en une pièce, ouvrir un éventail de jeu pareil. Je vais pouvoir explorer des choses nouvelles en cherchant une sincérité comique et burlesque dans 70 personnages. C'est une folle aventure où l'on retrouve les policiers, les espions, des femmes... Tout est dans la conception des gags, le timing, des astuces de costumes. Il faut que visuellement la magie opère pour le public. Cela me passionne.
C'est pour vous un emploi de théâtre différent de ceux que l'on vous voit tenir habituellement ?
Il est difficile de sortir de certains clichés de tombeur ou de beau mec que l'on m'a fait jouer. C'était du comique d'action plus que du comique de personnage, ici je suis dans les deux. J'ai aimé tout ce que j'ai fait, mais ce projet est le plus atypique, le plus excitant ! Éric me donne la chance de jouer ce que l'on ne m'a jamais donné et que l'on ne me donnera peut-être plus jamais. J'ai joué du classique, je me suis retrouvé aussi dans des codes de Boulevard, et me voilà dans un nouvel univers proche des Monty Python, celui d'Éric. C'est un grand gosse, moi aussi. Il dit que j'ai le syndrome Peter Pan !
du théâtre forain
Après Rabbi Jacob, vous voici dans un autre film adapté à la scène !
Dans Les 39 Marches, il n'y a ni réplique culte ni comédien culte. Ce n'est que le film d'un auteur culte ! C'est donc différent. Pour Rabbi Jacob, l'idée était de faire une transposition réaliste qui rappelle ce que l'on avait à l'écran, ici ce n'est pas le cas : on fonctionne avec du rien, des morceaux de tissu et quatre comédiens qui interprètent tous les rôles, c'est du théâtre forain, la base du théâtre.
Comment avez-vous pensé votre mise en scène ?
C'est un univers proche de l'impro, du comique de situation que je connais bien. On est allé loin, on a déliré. J'avais acheté des petits soldats pour régler les entrées et les sorties sur une maquette. Ce genre de spectacles, ce genre de folie, on le voit très peu à Paris. Ici, c'est le théâtre de l'imaginaire, un théâtre qui laisse la porte ouverte aux gens : chacun voit ce qu'il a envie de voir, il n'est pas besoin de représenter les choses. C'est un théâtre d'enfance : "Alors, on dirait que je suis..." ! Je remets les comédiens dans la cour de l'école. C'est une comédie, magique. J'aimerais qu'en plus de rire les gens se disent que c'est magique ! C'est un mélange de formes théâtrales
différentes.
Jean-Philippe Bêche :
un cadeau formidable
Quel est pour vous l'enjeu d'un tel projet ?
C'est de raconter le film d'Hitchcock sur une partition pour quatre comédiens. C'est un cadeau formidable pour un comédien, il y a peu de spectacles où l'on peut, en une pièce, ouvrir un éventail de jeu pareil. Je vais pouvoir explorer des choses nouvelles en cherchant une sincérité comique et burlesque dans 70 personnages. C'est une folle aventure où l'on retrouve les policiers, les espions, des femmes... Tout est dans la conception des gags, le timing, des astuces de costumes. Il faut que visuellement la magie opère pour le public. Cela me passionne.
C'est pour vous un emploi de théâtre différent de ceux que l'on vous voit tenir habituellement ?
Il est difficile de sortir de certains clichés de tombeur ou de beau mec que l'on m'a fait jouer. C'était du comique d'action plus que du comique de personnage, ici je suis dans les deux. J'ai aimé tout ce que j'ai fait, mais ce projet est le plus atypique, le plus excitant ! Éric me donne la chance de jouer ce que l'on ne m'a jamais donné et que l'on ne me donnera peut-être plus jamais. J'ai joué du classique, je me suis retrouvé aussi dans des codes de Boulevard, et me voilà dans un nouvel univers proche des Monty Python, celui d'Éric. C'est un grand gosse, moi aussi. Il dit que j'ai le syndrome Peter Pan !
Paru le 09/11/2009
(277 notes) THÉÂTRE ACTUEL / LA BRUYÈRE Du samedi 10 octobre 2009 au samedi 29 juin 2013
COMÉDIE. Dans une mise en scène décapante d'Éric Métayer, quatre comédiens interprètent plus de 150 personnages et restituent avec loufoquerie l'univers d'Alfred Hitchcock: Londres, la lande écossaise, des cascades, des poursuites de voiture, une histoire d'amour, espionnage et suspense, tous les moments f...
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