Zoom par Samuel Ganes
Les Vivacités du Capitaine Tic
Un voyage dans le temps fort amusant
C'est en 1861 qu'Eugène Labiche écrit cette pièce où transpire cet humour propre aux vaudevilles de l'époque. Un capitaine démissionne et rentre chez sa tante pour tomber amoureux de sa cousine qui doit se marier à un homme de science. Une intrigue riche en rebondissements et quiproquos, ce n'est pas encore du Feydeau - né en 1862 ! -, mais c'est déjà du Labiche !
Une femme, deux hommes. Jusque-là rien de très surprenant. Mais ces deux hommes sont à l'image de deux mondes qui s'affrontent à cette période : l'homme de science positiviste et le militaire. Si la pièce porte le nom du second, c'est donc qu'il est le héros et qu'elle prend le parti du militarisme, comme on le faisait alors.
Car, au-delà du divertissement vaudevillesque, Freddy Viau, qui nous avait déjà gâtés avec 24 heures de la vie d'une femme, aussi à l'Essaïon, a la pertinence de monter cette pièce de nos jours, dans une conjoncture où les consciences sont plutôt majoritairement antimilitaristes. Il y a là, en toile de fond, la réouverture d'un débat sur deux modes de pensée et deux époques : hier, le soldat était un héros, aujourd'hui, il est un bourreau ou une victime.
Dans la forme, il s'est permis d'ajouter des chansons entre chaque acte, car si Labiche en met souvent dans ses pièces, il ne l'avait pas fait dans celle-ci. Ainsi, grâce à une réactualisation de cette œuvre, le plaisir est complet pour tout "Labichien" qui se respecte : du rire, du suspense, de la farce... et des chansons !
Car, au-delà du divertissement vaudevillesque, Freddy Viau, qui nous avait déjà gâtés avec 24 heures de la vie d'une femme, aussi à l'Essaïon, a la pertinence de monter cette pièce de nos jours, dans une conjoncture où les consciences sont plutôt majoritairement antimilitaristes. Il y a là, en toile de fond, la réouverture d'un débat sur deux modes de pensée et deux époques : hier, le soldat était un héros, aujourd'hui, il est un bourreau ou une victime.
Dans la forme, il s'est permis d'ajouter des chansons entre chaque acte, car si Labiche en met souvent dans ses pièces, il ne l'avait pas fait dans celle-ci. Ainsi, grâce à une réactualisation de cette œuvre, le plaisir est complet pour tout "Labichien" qui se respecte : du rire, du suspense, de la farce... et des chansons !
Paru le 21/11/2009
(16 notes) THÉÂTRE ESSAÏON Du mercredi 4 mars au jeudi 3 décembre 2009
COMÉDIE. 1861. L’explosif Capitaine Tic est de retour. Il vient de démissionner de l’armée et rentre chez sa tante. Il y retrouve sa jeune cousine, dont il tombe follement amoureux. Mais celle-ci doit épouser M. Magis, scientifique sérieux mais austère. Une intrigue pleine de rebondissements, de surprises ...
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