Zoom par Alain Bugnard
Les 39 Marches
Herrade von Meier
La pièce hitchcockienne d'Éric Métayer joue les prolongations au théâtre La Bruyère avec notamment Herrade von Meier, qui nous avait récemment offert un solo, "Dieu n'est pas un saint", inspiré des "Notes intimes" de Marie Noël.
"J'ai toujours éprouvé une grande admiration pour l'élégance et l'humour so british des films de ce maître du suspense. Hitchcock a su créer des héroïnes mystérieuses et ambiguës, à la fois froides et sensuelles. Un beau défi pour une comédienne ! Cette adaptation des '39 Marches' était un challenge à la hauteur de l'imagination débordante d'Éric Métayer : faire revivre sur scène un tel film avec quatre comédiens n'était pas une mince affaire ! P
endant deux heures, nous n'arrêtons pas de changer de rôles, de costumes, d'accessoires, c'est une vraie performance, et je peux d'autant plus l'affirmer que j'avais vu la pièce avant même de savoir que je reprendrais le rôle d'Andréa Bescond. J'avais été très impressionnée par la prouesse technique, mais plus que tout, c'est le traitement burlesque de l'œuvre d'Hitchcock que j'ai trouvé remarquable. Dans ces films, Hitchcock use du suspense pour manipuler le spectateur et ses personnages.
Ici, le spectateur se demande toujours quelle facétie nous allons inventer pour respecter l'œuvre tout en la parodiant. L'ambiance hitchcockienne est là, mais l'œuvre est détournée avec beaucoup de poésie... J'ai essayé de faire vivre mes personnages comme si je jouais dans un film d'Hitchcock tout en ajoutant certaines touches pour les décaler. J'ai ainsi accentué le côté énigmatique d'Annabella, l'agent secret au fort accent allemand. Paméla est la blonde hitchcockienne qui par moments devient un peu trop blonde ; Margareth une bonne fille de la campagne qui fantasme sur la ville et sur Richard Hanney de manière quelque peu excessive !"
endant deux heures, nous n'arrêtons pas de changer de rôles, de costumes, d'accessoires, c'est une vraie performance, et je peux d'autant plus l'affirmer que j'avais vu la pièce avant même de savoir que je reprendrais le rôle d'Andréa Bescond. J'avais été très impressionnée par la prouesse technique, mais plus que tout, c'est le traitement burlesque de l'œuvre d'Hitchcock que j'ai trouvé remarquable. Dans ces films, Hitchcock use du suspense pour manipuler le spectateur et ses personnages.
Ici, le spectateur se demande toujours quelle facétie nous allons inventer pour respecter l'œuvre tout en la parodiant. L'ambiance hitchcockienne est là, mais l'œuvre est détournée avec beaucoup de poésie... J'ai essayé de faire vivre mes personnages comme si je jouais dans un film d'Hitchcock tout en ajoutant certaines touches pour les décaler. J'ai ainsi accentué le côté énigmatique d'Annabella, l'agent secret au fort accent allemand. Paméla est la blonde hitchcockienne qui par moments devient un peu trop blonde ; Margareth une bonne fille de la campagne qui fantasme sur la ville et sur Richard Hanney de manière quelque peu excessive !"
Paru le 30/11/2011
(277 notes) THÉÂTRE ACTUEL / LA BRUYÈRE Du samedi 10 octobre 2009 au samedi 29 juin 2013
COMÉDIE. Dans une mise en scène décapante d'Éric Métayer, quatre comédiens interprètent plus de 150 personnages et restituent avec loufoquerie l'univers d'Alfred Hitchcock: Londres, la lande écossaise, des cascades, des poursuites de voiture, une histoire d'amour, espionnage et suspense, tous les moments f...
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