Interview par Jeanne Hoffstetter
Les paris fous d’Alain Sachs
Reprise aux Bouffes Parisiens de “Personne n’est parfait”
Entre "Personne n'est parfait", "Calamity Jane" et "La Femme du boulanger", trois théâtres parisiens affichent simultanément ses mises en scène. Stressé ? Non, calme, disponible et souriant comme à son habitude.
La pièce de Simon Williams, adaptée par Cerise Guy, connut un gros succès l'an passé au théâtre des Variétés. L'intrigue ? Entre sa fille qu'il élève seul, et son vieux père, un informaticien tente de donner quelques couleurs à sa vie en écrivant des romans dont personne ne veut. Mais le jour où les circonstances le conduisent à prendre un pseudo féminin, tout change. Empêtré dans les mensonges qui s'ensuivent, il est contraint de gérer au jour le jour la situation.
Changement partiel de distribution, nouveau théâtre, supposent-ils une nouvelle mise en scène ?
C'est à la fois une reprise et une création puisque Véronique Jannot, avec laquelle nous avions envie de travailler depuis longtemps, remplace aux côtés de Jean-Luc Reichmann, Corinne Touzet qui est prise ailleurs. Thierry Heckendorn reprend, lui, le rôle tenu par Bernard Dhéran. J'ai donc en effet revu ma mise en scène afin de profiter de la créativité des nouveaux comédiens. Elle sera virevoltante et riche, vous verrez ! Dans un théâtre comme celui-ci, il faut tirer vers le haut, ce doit être spectaculaire.
Après Une table pour six d'Alan Ayckbourn, vous revenez au théâtre anglo-saxon qui a l'art de séduire le public français !
Les auteurs anglo-saxons sont très francophiles, ils sont nourris du théâtre français, Marivaux, Musset ou Feydeau... Ils en ont étudié tous les mécanismes dont ils jouent excellemment en les mixant à leur propre tradition de comédie romantique joyeuse et élégante menée par un couple glamour. Mais il ne s'agit pas de théâtre de boulevard avec amant dans le placard ! Nous ne savons plus beaucoup faire ça en France. Cette pièce est absolument épatante, les quiproquos s'enchaînent en s'appuyant sur ces traditions, y compris celle du travestissement chère au théâtre depuis toujours. Son titre original Nobody is perfect est d'ailleurs la dernière réplique de Certains l'aiment chaud.
Le Bourgeois gentilhomme, La Vie parisienne, le Quatuor et maintenant Calamity Jane et La Femme du boulanger, des spectacles ambitieux pour lesquels la prise de risque ne vous arrête pas !
C'est très cher, c'est risqué oui, mais je m'en moque. Moi je mise sur de grands spectacles, car si le théâtre doit être un objet de réflexion, il doit aussi faire rêver, procurer des émotions fortes, pas question que ce soit "chichois" ! Il faut investir et s'investir. C'est dans cet esprit que je monte La Femme du boulanger, avec Michel Galabru qui, à 89 ans, en mourait d'envie. Imaginez, douze comédiens, deux décors, trente costumes, deux chats et un chien ! Et vous allez voir Calamity Jane, c'est aussi quelque chose ! Mais pour terminer, je reviens à Michel Galabru, car il faut le dire, c'est quand même extraordinaire ce bonheur qu'a toujours à être sur scène ce génie du théâtre !
Changement partiel de distribution, nouveau théâtre, supposent-ils une nouvelle mise en scène ?
C'est à la fois une reprise et une création puisque Véronique Jannot, avec laquelle nous avions envie de travailler depuis longtemps, remplace aux côtés de Jean-Luc Reichmann, Corinne Touzet qui est prise ailleurs. Thierry Heckendorn reprend, lui, le rôle tenu par Bernard Dhéran. J'ai donc en effet revu ma mise en scène afin de profiter de la créativité des nouveaux comédiens. Elle sera virevoltante et riche, vous verrez ! Dans un théâtre comme celui-ci, il faut tirer vers le haut, ce doit être spectaculaire.
Après Une table pour six d'Alan Ayckbourn, vous revenez au théâtre anglo-saxon qui a l'art de séduire le public français !
Les auteurs anglo-saxons sont très francophiles, ils sont nourris du théâtre français, Marivaux, Musset ou Feydeau... Ils en ont étudié tous les mécanismes dont ils jouent excellemment en les mixant à leur propre tradition de comédie romantique joyeuse et élégante menée par un couple glamour. Mais il ne s'agit pas de théâtre de boulevard avec amant dans le placard ! Nous ne savons plus beaucoup faire ça en France. Cette pièce est absolument épatante, les quiproquos s'enchaînent en s'appuyant sur ces traditions, y compris celle du travestissement chère au théâtre depuis toujours. Son titre original Nobody is perfect est d'ailleurs la dernière réplique de Certains l'aiment chaud.
Le Bourgeois gentilhomme, La Vie parisienne, le Quatuor et maintenant Calamity Jane et La Femme du boulanger, des spectacles ambitieux pour lesquels la prise de risque ne vous arrête pas !
C'est très cher, c'est risqué oui, mais je m'en moque. Moi je mise sur de grands spectacles, car si le théâtre doit être un objet de réflexion, il doit aussi faire rêver, procurer des émotions fortes, pas question que ce soit "chichois" ! Il faut investir et s'investir. C'est dans cet esprit que je monte La Femme du boulanger, avec Michel Galabru qui, à 89 ans, en mourait d'envie. Imaginez, douze comédiens, deux décors, trente costumes, deux chats et un chien ! Et vous allez voir Calamity Jane, c'est aussi quelque chose ! Mais pour terminer, je reviens à Michel Galabru, car il faut le dire, c'est quand même extraordinaire ce bonheur qu'a toujours à être sur scène ce génie du théâtre !
Paru le 10/03/2012
(4 notes) THÉÂTRE DES BOUFFES-PARISIENS Du jeudi 24 novembre 2011 au dimanche 18 mars 2012
COMÉDIE. Un pauvre statisticien abandonné par sa femme, élevant seul son adolescente de fille, ayant en pension son vieux filou de père, écrit à ses heures perdues et en cachette sous un pseudonyme féminin, des romans de gare en espérant se faire publier un jour et arrondir ses fins de mois… Jusqu’au jour ...
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