C'est une œuvre théâtrale fruit d'un travail collectif: « A la base, toute l'équipe vient de la même école, nous sommes partis d'une scène, un numéro de clowns avec boîtes de conserve sur le thème de l'usine. L'idée a tellement plu qu'on a voulu construire une histoire autour de cette scène et en faire une création originale. Partant d'une trame, chacun a façonné son clown, écrit sa partition. Nous sommes onze sur scène. Ce spectacle a évolué, se nourrissant sans cesse de chaque intervenant ; d'ailleurs chacun a son propre clown, son identité. » Mais, derrière le clown et derrière le rire, il y a toujours un fond dramatique: « C'est une usine qui est vendue, délocalisée et on voit comment ses ouvriers vivent cette expérience intimement. On est dans des univers qui se mélangent?: Jacques Tati, Chaplin, les Marx Brothers ou encore Les Deschiens, face à des clowns modernes qui alternent des scènes de groupe rythmées -musique, chorégraphies- en contraste avec des scènes plus personnelles et plus poétiques. On est dans un humour constant et un constat humain. Nous nous sommes efforcés de ne pas dater la pièce dans une époque ou de la situer dans un pays précis, pour que le propos reste universel. C'est un fourre-tout artistique, empreint d'une poésie du prolétariat, une comédie populaire assumée et tout public. »