Dossier par Alain Bugnard
"Revenir un jour"
Franck Le Hen & Edouard Collin au Palais des Glaces
Dix ans après leur disparition des médias, la chorégraphe d'un ancien boys band leur propose de remonter sur scène. Ces retrouvailles seront le révélateur des blessures profondes qu'infligent l'impitoyable industrie musicale sur les jeunes gens en mal de notoriété. Le tout traité sur un ton résolument joyeux par Olivier Macé et ses "boys" (Edouard Collin, Franck Le Hen, Rodolphe Sand, David Tournay) et leur "coach" Christine Lemler.
Franck Le Hen, auteur
Les coulisses du phénomène boys band mettent en relief l'inhumanité de l'idéologie ultra-libérale. Ce constat vous a-t-il poussé à écrire sur le sujet ?
Mon intention n'était pas forcément de dénoncer un système mais plutôt de redonner de l'humanité à ces gars qui nous ont divertis et que l'on a jetés comme des kleenex. Derrière ceux que l'on considérait comme des robots, des corps sans âmes, se cachaient des garçons en quête de célébrité, souvent au chômage, et qui n'avaient aucune idée de ce qui les attendait.
Pourriez-vous nous présenter votre personnage ?
Après l'arrêt du phénomène boys band, Jordan s'est exilé à New York où il fait croire à lui-même et aux autres qu'il continue sa carrière alors qu'il fait des choses plutôt honteuses. Il sait bien au fond de lui-même qu'il est un has been, un jeune homme blessé qui court, en vain, après la notoriété.
Votre projet est la première pièce produite par des internautes. Internet peut-il donner un nouveau souffle au théâtre ?
Sans le Net je n'existerais pas. J'ai rencontré Chantal Lauby (la marraine et voix off de «Bonjour ivresse») via Myspace et comme je ne passe pas à la télé et rarement à la radio, Internet est mon seul moyen de communication. «Revenir un jour» est né grâce aux internautes : j'en avais marre de courir après les producteurs qui fonctionnent en réseau. Sans le bouche à oreille, je n'en serais pas là aujourd'hui comme je viens d'une famille modeste et que je n'ai aucun piston.
Edouard Collin est Alex
Pour quelles raisons ce projet vous a-t-il séduit ?
Franck a le sens de la comédie actuelle, du dialogue et du bon mot. C'est un Barillet et Grédy à lui tout seul ! Ce boulevard m'a séduit car il traite de l'amitié avant toute chose (ces garçons ayant grandi ensemble), et du retour de bâton difficile qu'ils ont vécu après avoir sombré dans l'oubli.
Qui est Alex, votre personnage ?
C'était le leader des «Oneagain4», le plus jeune des quatre, celui qui a le plus "mal tourné" après l'arrêt brutal du groupe. Il n'avait pas les épaules assez larges pour gérer la fin d'une telle aventure. On le retrouve mal entouré, dans le déni et drogué au début de la pièce. J'espère le rendre touchant, malgré son amertume, car c'est un paumé.
Quelles couleurs la troupe et le travail d'Olivier Macé donneront-ils au spectacle?
Olivier Macé (mon «papa de théâtre» !) nous a donnés dès les premières répétitions les éléments qui nous permettront d'insuffler à cette pièce une énergie de dingue et de l'empathie à ces personnages qui nous collent à la peau, le rire étant le meilleur moyen de rendre hommage à ces «oubliés».
Les coulisses du phénomène boys band mettent en relief l'inhumanité de l'idéologie ultra-libérale. Ce constat vous a-t-il poussé à écrire sur le sujet ?
Mon intention n'était pas forcément de dénoncer un système mais plutôt de redonner de l'humanité à ces gars qui nous ont divertis et que l'on a jetés comme des kleenex. Derrière ceux que l'on considérait comme des robots, des corps sans âmes, se cachaient des garçons en quête de célébrité, souvent au chômage, et qui n'avaient aucune idée de ce qui les attendait.
Pourriez-vous nous présenter votre personnage ?
Après l'arrêt du phénomène boys band, Jordan s'est exilé à New York où il fait croire à lui-même et aux autres qu'il continue sa carrière alors qu'il fait des choses plutôt honteuses. Il sait bien au fond de lui-même qu'il est un has been, un jeune homme blessé qui court, en vain, après la notoriété.
Votre projet est la première pièce produite par des internautes. Internet peut-il donner un nouveau souffle au théâtre ?
Sans le Net je n'existerais pas. J'ai rencontré Chantal Lauby (la marraine et voix off de «Bonjour ivresse») via Myspace et comme je ne passe pas à la télé et rarement à la radio, Internet est mon seul moyen de communication. «Revenir un jour» est né grâce aux internautes : j'en avais marre de courir après les producteurs qui fonctionnent en réseau. Sans le bouche à oreille, je n'en serais pas là aujourd'hui comme je viens d'une famille modeste et que je n'ai aucun piston.
Edouard Collin est Alex
Pour quelles raisons ce projet vous a-t-il séduit ?
Franck a le sens de la comédie actuelle, du dialogue et du bon mot. C'est un Barillet et Grédy à lui tout seul ! Ce boulevard m'a séduit car il traite de l'amitié avant toute chose (ces garçons ayant grandi ensemble), et du retour de bâton difficile qu'ils ont vécu après avoir sombré dans l'oubli.
Qui est Alex, votre personnage ?
C'était le leader des «Oneagain4», le plus jeune des quatre, celui qui a le plus "mal tourné" après l'arrêt brutal du groupe. Il n'avait pas les épaules assez larges pour gérer la fin d'une telle aventure. On le retrouve mal entouré, dans le déni et drogué au début de la pièce. J'espère le rendre touchant, malgré son amertume, car c'est un paumé.
Quelles couleurs la troupe et le travail d'Olivier Macé donneront-ils au spectacle?
Olivier Macé (mon «papa de théâtre» !) nous a donnés dès les premières répétitions les éléments qui nous permettront d'insuffler à cette pièce une énergie de dingue et de l'empathie à ces personnages qui nous collent à la peau, le rire étant le meilleur moyen de rendre hommage à ces «oubliés».
Paru le 17/05/2014
(90 notes) PALAIS DES GLACES Du mardi 13 mai au samedi 30 août 2014
COMÉDIE. Alex est un hit boy qui adore se voir dans les magazines people, Steeve à pris 30 kilos et tient une baraque à frites, Jordan s'est installé aux States et vit de performances artistiques et corporelles dans les boîtes de nuit et Chris est comédien. 10 ans après avoir connu un succès planétaire, le...
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