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© Thomas Braut
Portrait par Caroline Fabre
Véronique Genest
« Le rire, c'est mon médicament ! »

Demain, elle commence à répéter «Portrait craché», pour le Palais des Glaces, pièce «dans la tradition du boulevard avec mensonges, quiproquos et rires» . Volubile, sans tabou, sans langue de bois, irrésistiblement joyeuse et dotée d'une réjouissante autodérision, Véronique accepte d'aborder tous les sujets pour que je dresse son portrait. Petit résumé.
Née à Meaux en 1956, Véronique Combouilhaud vivra douze ans à Strasbourg avant de s'installer à Paris. Elle veut devenir comédienne et s'inscrit dans une agence de casting. « Dans la salle d'attente, je me mets à déconner. Tout le monde se marre. On vient me chercher : quelqu'un m'a « repérée » et m'engage... hors casting pour la pub Mir. J'ai toujours eu une bonne étoile ! »

L'année d'après, en 1981, elle obtient le premier rôle dans la série Nana. «Combouilhaud ! c'est un nom à coucher dehors avec un billet de logement !!! m'a-t-on alors asséné. Dans les patronymes de ma famille, j'ai trouvé Genest... que nous, nous prononcions Genêt. Mais Genest ou Genêt, peu importe, pourvu qu'on le dise !».

Dès lors, elle enchaîne avec succès ciné, télé et théâtre et reste, vingt-deux années durant, «Julie Lescaut», rôle qui lui vaut une place de choix dans le cœur de générations de téléspectateurs.

Dans la vie comme sur les plateaux, Véronique, a son franc parler. « Grande gueule ? Non. Je suis Zorro ! Un connard qui bloque toutes les voitures à un croisement, ça m'énerve. Quant à ceux qui veulent que l'on soit tolérant avec eux sans l'être avec les autres, ils me font sortir de mes gonds ! Moi, couleur, orientation religieuse ou sexuelle, opinions tranchées, rien ne me pose de problème. Il faut juste pas me faire chier ! »
Pourtant, tout le monde lui tombe dessus pour islamophobie. « Non, juste quelques journaux et des gens qui n'ont rien compris. On sort une phrase de son contexte et voilà. C'est juste débile ! Ca va encore arriver car j'ai du mal à la fermer ». D'ailleurs, rebelote avec sa candidature aux législatives. «J'aurais été suppléante, sans droit de siéger ni de voter mais avec des missions sur la francophonie. C'est ce qui m'attirait. On a attaqué ma position pro israélienne. Mais ça n'avait rien à voir. C'est mon truc à moi, mon opinion et elle est documentée ! Alors, j'ai vite quitté ce milieu qui n'était pas fait pour moi ».

En écrivant un livre, et un spectacle, sur sa cure à Brides-les-Bains, elle ajoute une corde à son arc. « Ma cure avait marché... mais le bouquin aussi... j'ai gagné des sous... acheté des gâteaux... et repris mes kilos ! ». Ah, ces kilos ! « entre les premiers essais de costumes et les tournages, ils m'en ont posé des problèmes ! Mais, mince ou éléphant (pourquoi croyez-vous que je vous ai donné rdv au Pachyderme?) je me hais depuis toute petite. Pourtant, pas question de me faire refaire ! D'ailleurs, je vais vieillir quelque temps au théâtre. Du coup, je serai la seule vieille « authentique » et le cinéma m'appellera... si je suis toujours vivante ! »

Vous l'aurez compris, le trait marquant du caractère de Véronique Genest, c'est l'humour.«Moi, je n'aime que rire et trouver la vie belle, même quand elle est difficile. Le rire c'est mon médicament !».
Paru le 30/01/2016

(68 notes)
PORTRAIT CRACHÉ
PALAIS DES GLACES
Du vendredi 29 janvier au samedi 30 avril 2016

COMÉDIE. Marie a fait un bébé "toute seule". Enfin, pas vraiment toute seule. Avec Philippe. Sauf qu'elle a "oublié" de le lui dire. Quand, 25 ans plus tard, leur fils Arthur a la mauvaise idée de tomber amoureux de la fille de Philippe, la situation devient très compliquée, pour Marie!

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