Portrait par Bruno Perroud
Sophie Forte
De "La Séparation" à "Lorsque Françoise parait". Itinéraire d’une sacrée battante...
En juillet 2017, lors du Festival d'Avignon, au théâtre Buffon, Sophie Forte présente avec la complicité de Virginie Lemoine "Chagrin pour soi", une pièce largement autobiographique sur sa rupture avec l'homme de sa vie. Le spectacle est un véritable exutoire pour éloigner cette douleur profonde dans l'humour, la dérision et tout cela avec une grande sincérité.
L'aventure de "Chagrin pour soi" s'étale sur trois années. Après Avignon, le spectacle se joue avec succès au théâtre La Bruyère pendant sept mois. Une tournée suit puis le parcours s'achève avec un dernier passage en Avignon en 2019. En tout, plus de 300 représentations. Cette pièce va permettre à Sophie Forte de croiser le destin de deux hommes de théâtre : Daniel Mesguich et Eric Bu.
Avec le premier, elle participe à la création de "Mon Isménie" d' Eugène Labiche en 2020 au Poche Montparnasse. "Quand Daniel Mesguich est venu me voir jouer en Avignon, j'étais vraiment impressionnée par l'homme. Très vite, il m'a proposé "Mon Isménie", je n'étais pas franchement convaincue par l'univers de Labiche mais il m'a rassurée. J'ai écrit des monologues, on a incrusté des chansons. On a beaucoup rigolé. J'ai adoré le voir travailler. Il est inventif, perfectionniste et c'est un merveilleux directeur d'acteur, je le considère vraiment comme un maître. Avec les grèves puis le Covid, la vie de ce spectacle a été chaotique mais Daniel Mesguich restera la grande rencontre de l'année 2019."
Avec Eric Bu, le co-auteur du biopic "Est ce que j'ai une gueule d'Arletty?", les collaborations s'enchainent depuis leur première rencontre. "Quand il est venu me voir dans le chagrin, Eric écrivait un film "Le retour de Richard III par le train de 9h24". Il m'a proposé d'y interpréter le rôle de Mélanie, le film est formidable. Actuellement nous adaptons "Chagrin pour soi" pour le cinéma dans une version très différente de la pièce, très proche de l'univers d'un conte. Puis il m'a parlé de Françoise Dolto pour "Lorsque Françoise parait". Je n'avais rien lu de cette célèbre pédiatre, et pour le rôle je ne voulais ni la voir, ni l'écouter, je voulais créer ma propre Dolto sans influence. J'ai construit le personnage avec ma personnalité. Quand j'ai ensuite fait la connaissance de l'original, j'ai vu que ça collait. Dans la pièce je joue Dolto de 4 à 80 ans , à huit âges différents. Deux comédiens m'accompagnent dans le déroulement de ma vie. Stéphane Giletta interprète mon père, un ange gardien, Carlos, Lacan, Bernard Pivot, un fiancé, Boris, mon mari... et Christine Gagnepain joue ma mère, ma nourrice, une journaliste, des enfants psychanalysés, une présentatrice d'Aujourd'hui madame...Tout est fluide et à vue. On est toujours présents sur scène et seuls quelques petits accessoires sont utilisés pour définir les personnages. Si je devais ajouter un mot, je dirai que je suis fière d'incarner cette femme, cette féministe qui avait fait du parler vrai, son combat."
Actuellement, un autre projet d'écriture de scénario est en cours avec Julie Lautier. Une comédie sur un couple usé que produit Nicolas Benamou, le co-réalisateur de Babysitting.
Avec le premier, elle participe à la création de "Mon Isménie" d' Eugène Labiche en 2020 au Poche Montparnasse. "Quand Daniel Mesguich est venu me voir jouer en Avignon, j'étais vraiment impressionnée par l'homme. Très vite, il m'a proposé "Mon Isménie", je n'étais pas franchement convaincue par l'univers de Labiche mais il m'a rassurée. J'ai écrit des monologues, on a incrusté des chansons. On a beaucoup rigolé. J'ai adoré le voir travailler. Il est inventif, perfectionniste et c'est un merveilleux directeur d'acteur, je le considère vraiment comme un maître. Avec les grèves puis le Covid, la vie de ce spectacle a été chaotique mais Daniel Mesguich restera la grande rencontre de l'année 2019."
Avec Eric Bu, le co-auteur du biopic "Est ce que j'ai une gueule d'Arletty?", les collaborations s'enchainent depuis leur première rencontre. "Quand il est venu me voir dans le chagrin, Eric écrivait un film "Le retour de Richard III par le train de 9h24". Il m'a proposé d'y interpréter le rôle de Mélanie, le film est formidable. Actuellement nous adaptons "Chagrin pour soi" pour le cinéma dans une version très différente de la pièce, très proche de l'univers d'un conte. Puis il m'a parlé de Françoise Dolto pour "Lorsque Françoise parait". Je n'avais rien lu de cette célèbre pédiatre, et pour le rôle je ne voulais ni la voir, ni l'écouter, je voulais créer ma propre Dolto sans influence. J'ai construit le personnage avec ma personnalité. Quand j'ai ensuite fait la connaissance de l'original, j'ai vu que ça collait. Dans la pièce je joue Dolto de 4 à 80 ans , à huit âges différents. Deux comédiens m'accompagnent dans le déroulement de ma vie. Stéphane Giletta interprète mon père, un ange gardien, Carlos, Lacan, Bernard Pivot, un fiancé, Boris, mon mari... et Christine Gagnepain joue ma mère, ma nourrice, une journaliste, des enfants psychanalysés, une présentatrice d'Aujourd'hui madame...Tout est fluide et à vue. On est toujours présents sur scène et seuls quelques petits accessoires sont utilisés pour définir les personnages. Si je devais ajouter un mot, je dirai que je suis fière d'incarner cette femme, cette féministe qui avait fait du parler vrai, son combat."
Actuellement, un autre projet d'écriture de scénario est en cours avec Julie Lautier. Une comédie sur un couple usé que produit Nicolas Benamou, le co-réalisateur de Babysitting.
Paru le 10/10/2020