Sur la scène, un jeune couple. Jeanne et Arthur, nous raconte leur rencontre, leur histoire d'amour, en vivant leur quotidien derrière lequel le venin sournoisement tisse sa toile. Car oui, sans que l'on en soit tout à fait conscient, le diable s'y prend de bonne heure. Mais Jeanne et Arthur s'aiment, ils aiment la vie, le rire et les sourires, ils ont de l'humour et deviennent vite nos amis en la compagnie desquels nous ressentons le bonheur de vivre. Tout simplement parce que nos deux compères ont eu l'intelligence, en adaptant la pièce, de faire de ce couple des personnes de leur génération, qui parlent le même langage, vivent de la même manière, aiment la même musique, très présente ici comme le sont leurs plaisanteries.

Mais pour que ce tableau marqué par l'avancement de la maladie chez Arthur soit crédible, les deux artistes en ont étudié sérieusement ses différents stades qu'ils restituent avec légèreté et fantaisie, y compris la distance qui peu à peu et malgré lui éloigne Arthur de Jeanne, sans jamais laisser le noir envahir le tableau...