La mise en scène est volontairement minimaliste. A réserver uniquement à des passionnés de philosophie.

Une interprétation remarquable et bouleversante de Benoît di Marco dans la peau de G. Bruno qu'il incarne avec un réalisme stupéfiant. On est emporté.e de bout en bout par la verve aiguisée de ce libertaire, pourfendeur hors pair de ces obscurantismes qui emprisonnent la pensée.

Laurent Vacher met en scène et Benoit di Marco interprète de main de maître cette pièce sur Giordano Bruno, un des premiers libres penseurs; un personnage qui a su garder sa liberté et se battre contre les idées reçues. Cela fait écho à notre monde et son actualité ; à voir et à méditer.

"Giordano Bruno, le souper des cendres" nous plonge au cœur de l'astronomie du XVIème siècle, à travers le procès de cet homme de sciences. Ce précurseur visionnaire défend des théories de l'univers infini et de la multiplicité des mondes, contrairement aux théories en cours durant cette période de l'inquisition. L'adaptation et la mise en scène de Laurent Vacher mettent en lumière une pensée en avance sur son temps, et présentent la riche personnalité de Giordano Bruno sous toutes ses facettes. Le jeu subtil de l'acteur Benoit di Marco montre ce caractère impétueux, curieux, confiant, prêt à tout pour défendre ses idées, il refusera d'abjurer. L'association musicale d'un contrebassiste est en harmonie avec le jeu de l'interprète, mais parfois trop intense. Intéressante par le sujet traité, la pièce évoque aussi les prisonniers d'opinions, confrontés au dogmatisme qui nous égare. Giordano Bruno est un des martyrs de la pensée universelle.