OVNI​ tous les soirs ​dans le bois, on en voit rarement comme ça ! On ne sait pas ce que c'est, on ne sait pas d'où ça v​ient, mais on sait que c'est fait pour entrer en fusion avec des mondes inconnus​, du plus profond du minéral.
Un homme essaie​ de raconter une histoire pendant que l'autre est en train de l'enduire d'une chape d'argile, de feuilles, de paille, de fleurs. Et la suite c'est comme du Beckett - mais avec d'autres mots.​😏 Surtout des images saisissantes de la création avec une portée symbolique au-delà du sacré.
​(Diptyque le weekend avec "Histoire spirituelle de la danse".)

D. Wahl a l'art et la manière de rendre passionnants des sujets auxquels on ne s'intéresse pas particulièrement. Seul en scène pour cette Histoire spirituelle de la danse, il nous dévoile que la danse s'inscrit dans un mécanisme d'attraction/répulsion : le corps dansant a toujours été désiré en même temps qu'il a pu faire peur. Le texte témoigne d'une grande érudition de l'auteur mais le ton est léger avec de savoureuses anecdotes.
Après quelques minutes pour le changement de décor, le second spectacle débute. O. De Sagazan avec son argile et ses végétaux va modeler son corps ainsi que celui de D. Wahl. Pendant que ce dernier nous conte l'apparition d'un monde vivant, peut-être issu d'un monde minéral sexué, les créations du sculpteur évoluent en écho à ces paroles. Cette symbiose des mots et des modelages m'a impressionnée.