Ce récit d'une thérapie, destinée à faire émerger les démons enfouis, nous emporte dans les méandres de l'âme humaine. Les comédiens incarnent leurs personnages avec une justesse rare, mêlant intensité, vulnérabilité et profondeur. Au fil des scènes, nous marchons aux côtés du protagoniste, chavirant au rythme de ses états d'âme, de ses résistances, de ses éclats. La mise en scène, sobre mais expressive, accompagne ce voyage intérieur avec finesse. Et, dans l'obscurité de ses tourments, finit par poindre une lumière, une force vitale qui touche en plein coeur. Un spectacle fort, vibrant, porteur d'espoir. À voir.

Comment un traumatisme d'enfance peut nous poursuivre toute la vie. Des artistes talentueux pour évoquer un sujet délicat.

La mise en scène a réussi à traiter avec qq pointes d'humour et légèreté ce sujet ô combien lourd
Bons comédiens et mention spéciale pour le Bétin

L'horreur larvée
Sujet dur et poignant et malheureusement véridique d'un enfant devenu homme qui a perdu ses souvenirs. Grâce à la compétence d'une thérapeute intuitive l'insoutenable vérité va émerger. Battu, le petit garçon n'est pas seulement victime de destruction mentale et psychologique mais également physique. Saluons l'extraordinaire reconstruction et renaissance d'Olivier Lusse Mourrier qui à travers un livre, un film et sa pièce arrive à présenter l'inavouable dans toute sa crudité et sa violence mais avec pudeur, éclairant avec luminosité l'inavouable. Antoine Gatignol est criant de vérité dans ce rôle de l'enfant à l'adulte reconstruit et Bérangère Dautun en révélatrice avisée.

Il est petit et dans la ville de Reims pour ses parents il est le Bétin !
Aujourd'hui adulte, il cherche à comprendre. Ses douleurs, cette enfance volée ou sacrifiée sur l'autel du pouvoir des adultes.
Les souvenirs de l'enfance ne sont pas toujours merveilleux ...le mérite de cette pièce est de soulever le voile sur ces questions. Le Bétin fera comme tant d'autres : il demandera l'aide d'un psy.
Si les acteurs sont énergiques et ont bien pris leurs marques (les moments avec les parents, avec la petite amie sont touchants), la mise en scène m'a surprise.
La musique, playlist omniprésente et de différentes époques, est souvent mal choisie et casse les effets du texte.
Des longueurs s'installent comme s'il fallait du temps au spectateur pour appréhender la situation, alors qu'elle saute aux yeux.
Je salue le courage du Bétin qui porte (peut être encourage aussi) la voix de celles et ceux qui ont eu la même enfance que lui.
Il montre ses souffrances, son combat ... mais quel dommage de négliger les réussites.
Ce phœnix a fini par prendre son envol mais, malheureusement, sans m'emporter avec lui.