Ce texte (même pas suranné) sur un sujet (encore actuel) est fort bien servi par une Caroline virevoltante et une mise en scène délicate. Allez y, on passe un bon moment (qui passe plus vite que le mariage).

Vite, vite ! marions nous !
Cette pièce interprétée par deux comédiens talentueux, nous fait suivre avec humour, tendresse et ironie l'évolution sentimentale et pratique du quotidien d'un couple. Troussé avec vivacité ce joli moment d'un suivi "familial" est un pur moment joyeux.

Je ne connaissais pas cette oeuvre de Balzac et cette adaptation plutôt drôle m'a beaucoup plu. On assiste à une critique fine du couple bourgeois et de la condition féminine au XIXe siècle. Les difficultés de communication homme femme et les clés d'un mariage qui dure, sont des sujets intemporels. Le duo d'acteurs est excellent, avec une belle connivence. La mise en scène (costumes, musique, décors...) est raffinée. A ne pas manquer.

Si vous avez suivi le « Bonheur conjugal » de Tolstoï au théâtre de Poche, vous avez peut-être envie de voir une « version » française sur la question ?
Quoi de mieux que de s'installer dans ce même théâtre mais cette fois chez Balzac.
Celui-ci nous propose plus qu'une pièce de théâtre : c'est un essai sur « les petites misères de la vie conjugale ».
Avec Alice d'Arceaux, Caroline à la fois enjôleuse et sérieuse selon les besoins, et Pierre Olivier Mornas (acteur, mais aussi adaptateur et metteur en scène pour cette occasion) en Adolphe parfait archétype du mari et vous voilà dans un huis clos dans lequel les situations comiques s'enchainent.
Balzac observe les couples de son époque et construit une satire de la bourgeoisie ...mais pas seulement ! Des petites phrases bien placées à la fin de chaque « acte » font réfléchir le spectateur du XXIème siècle !
Ces saynètes ironiques sont un excellent divertissement et c'est du très beau théâtre.
Si vos pas vous emmènent au Poche, vous profiterez d'un moment qui, mariés ou pas, vous consolera peut-être mais vous amusera beaucoup !
Bon spectacle !
(Réservez vite parce que la salle est petite et que le succès est au rendez-vous !)

Bien que le mariage ait pris une autre forme depuis Balzac les humains sont toujours les mêmes et l'on retrouve des péripéties d'aujourd'hui. Les deux protagonistes sont délicieux, notamment Pierre Olivier Mornas jouissif auprès d'Alice d'Arceaux mutine.