150E ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE RAVEL
(moyenne sur 7 notes)
MUSIQUE CLASSIQUE avec Nikolaï Lugansky (piano), Charles Berling (écitant), l'Orchestre National de Lille et Joshua Weilerstein (direction).
Outre l’incontournable Boléro et la célèbre Pavane pour une infante défunte, l’Orchestre National de Lille fête Ravel hors des sentiers battus... Au programme:
• Tailleferre: Petite suite
• Ravel: Pavane pour une infante défunte. Concerto pour piano en sol majeur. Antar, musique de scène inspirée de plusieurs thèmes célèbres de Nikolaï Rimski-Korsakov, texte d’Amin Maalouf. Boléro.
15 avenue Montaigne
75008 PARIS
M° Alma Marceau
Tél: 01 49 52 50 59
Web: www.theatrechampselysees.fr
> Plan d'accès (Google Maps)
> Plan du métro (RATP)
75008 PARIS
M° Alma Marceau
Tél: 01 49 52 50 59
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Le spectacle s'est joué dans ce lieu le 15/10/2025.
CONDITIONS GRAND PUBLIC
Durée 1h45.
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Derniers commentaires des adhérents
Cécile M. a écrit le 20/10/2025 à 07h59
Un moment suspendu
Chaque morceau était très bien joué et le conte associé à la musique nous a fait voyager
Merci beaucoup Tatouvu
Chaque morceau était très bien joué et le conte associé à la musique nous a fait voyager
Merci beaucoup Tatouvu
Maryse B. a écrit le 18/10/2025 à 14h49
Un tres beau concert dans un théâtre toujours aussi magique.
Nous étions très bien placées, en 1ere catégorie; ce qui n'était pas prévu.
Outre les oeuvres de Ravel bien choisies, très belle découverte du poème Antar de Amin Malouf, récité par Charles Berling.
Nous étions très bien placées, en 1ere catégorie; ce qui n'était pas prévu.
Outre les oeuvres de Ravel bien choisies, très belle découverte du poème Antar de Amin Malouf, récité par Charles Berling.
Frédérique a écrit le 18/10/2025 à 12h01
Note =
2025 marque le 150e anniversaire de la naissance de Maurice Ravel (1875-1937). Nombreuses furent les commémorations (concerts, colloques, publications, disques, etc.). Le Théâtre des Champs-Élysées apporte sa contribution aux multiples événements pour rendre un hommage subtil au compositeur français en lui consacrant une soirée en deux parties.
Ouverture des festivités avec la « Petite suite » de Germaine Tailleferre (1892-1983) qui fut bien plus, pour Ravel, que l'unique femme du Groupe des Six puisqu'une amitié profonde - doublée d'un respect indéfectible - lia étroitement les deux artistes pendant plus de dix ans. Elle demeurera intacte bien au-delà de leur violente rupture qui les séparera irrémédiablement en 1930.
Germaine Tailleferre compose la « Petite suite » (1929), tandis qu'elle est déjà une musicienne établie. Il ne lui manque que la reconnaissance internationale qui viendra entre 1930 et 1940. À la fin des années 20, son style témoigne encore de l'influence de Ravel sur sa création en ce sens que les couleurs de la partition sont légères, transparentes, un peu similaires à celles qu'exprime, par exemple, Ravel avec « Ma mère L'Oye ». De même, comme son mentor, elle sait traduire en notes l'apport de la peinture impressionniste : des touches successives, plus ou moins appuyées, plus ou moins colorées, plus ou moins enjouées. L'Orchestre national de Lille, sous la baguette de Joshua Weilerstein, interpréta finement ce camaïeu de nuances sonores.
Le « Concerto en sol pour piano et orchestre » fut joué par Nikolaï Lugansky. Cette pièce musicale confirme l'attachement de Ravel aux formes classiques : clarté des lignes mélodiques, simplicité (apparente) de la composition mais, aussi, son ouverture à un autre langage que le sien (ragtime, jazz, blues). L'interprétation de Nikolaï Lugansky fut magnifique en ce qu'elle oscilla avec maestria entre le velours des tessitures et la tonicité du rythme. L'incroyable souplesse de son jeu lui permet de passer avec élégance et virtuosité d'une phrase musicale relevée, appuyée, dynamique à une autre beaucoup plus douce, légère, duveteuse. Difficile de dire si le répertoire de Ravel est au diapason de celui de Nikolaï Lugansky ou si le répertoire de Nikolaï Lugansky est conforme à celui de Ravel. Ah, l'insondable lien entre création et interprétation. Préservons cette alchimie énigmatique intacte puisqu'elle offre des moments de pure grâce. Le généreux rappel de Nikolaï Lugansky - qui clôt la 1ère partie - fut tout aussi brillant. La salle était enthousiaste. Y avait de quoi.
Le second temps de la soirée fut consacré à l'épopée du vaillant guerrier « Antar, conte » (version Amin Maalouf) & au « Boléro ». Charles Berling prêta sa voix tandis que l'orchestre National de Lille interpréta la partition de Rimski-Korsakov. L'acteur su avec adresse mettre en valeur le texte et s'effacer lors des passages musicaux.
Ravel appréciait les compositeurs russes qu'il écoutait régulièrement, notamment, dans le cadre des concerts donnés par le Groupe des Six. Sa création fut marquée par eux et, plus particulièrement, par Rimski-Korsakov dont il appréciait l'orchestration comme le choix des thèmes (ex. le « Capriccio espagnol » de Korsakov qui influença sa « Rapsodie espagnole »). En 1910, la France connaît alors un engouement pour l'avant-garde russe : la créativité de l'École de Paris se diffuse dans tous les arts. Ravel adapte, cette année-là, la musique de Rimski-Korsakov pour une pièce de théâtre et, revoit à cette occasion, son orchestration. C'est cette filiation entre les deux compositeurs qu'a rappelée le Théâtre des Champs-Élysées en incluant « Antar » au programme. Une façon habile de souligner la richesse de l'œuvre de Ravel autant que son apport à la musique française.
Il revint à l'incontournable « Boléro » de clore la soirée. Un pari risqué : lorsqu'une partition est autant jouée, diffusée ou utilisée, grand est le risque de provoquer un effet de lassitude ou, inversement, une exigence excessive et, ce, au détriment de l'œuvre. L'orchestre National de Lille su avec brio contourner l'impasse. Il offrit une exécution de grande qualité. La baguette de Joshua Weilerstein fut vibrante, percutante autant que généreuse.
Ouverture des festivités avec la « Petite suite » de Germaine Tailleferre (1892-1983) qui fut bien plus, pour Ravel, que l'unique femme du Groupe des Six puisqu'une amitié profonde - doublée d'un respect indéfectible - lia étroitement les deux artistes pendant plus de dix ans. Elle demeurera intacte bien au-delà de leur violente rupture qui les séparera irrémédiablement en 1930.
Germaine Tailleferre compose la « Petite suite » (1929), tandis qu'elle est déjà une musicienne établie. Il ne lui manque que la reconnaissance internationale qui viendra entre 1930 et 1940. À la fin des années 20, son style témoigne encore de l'influence de Ravel sur sa création en ce sens que les couleurs de la partition sont légères, transparentes, un peu similaires à celles qu'exprime, par exemple, Ravel avec « Ma mère L'Oye ». De même, comme son mentor, elle sait traduire en notes l'apport de la peinture impressionniste : des touches successives, plus ou moins appuyées, plus ou moins colorées, plus ou moins enjouées. L'Orchestre national de Lille, sous la baguette de Joshua Weilerstein, interpréta finement ce camaïeu de nuances sonores.
Le « Concerto en sol pour piano et orchestre » fut joué par Nikolaï Lugansky. Cette pièce musicale confirme l'attachement de Ravel aux formes classiques : clarté des lignes mélodiques, simplicité (apparente) de la composition mais, aussi, son ouverture à un autre langage que le sien (ragtime, jazz, blues). L'interprétation de Nikolaï Lugansky fut magnifique en ce qu'elle oscilla avec maestria entre le velours des tessitures et la tonicité du rythme. L'incroyable souplesse de son jeu lui permet de passer avec élégance et virtuosité d'une phrase musicale relevée, appuyée, dynamique à une autre beaucoup plus douce, légère, duveteuse. Difficile de dire si le répertoire de Ravel est au diapason de celui de Nikolaï Lugansky ou si le répertoire de Nikolaï Lugansky est conforme à celui de Ravel. Ah, l'insondable lien entre création et interprétation. Préservons cette alchimie énigmatique intacte puisqu'elle offre des moments de pure grâce. Le généreux rappel de Nikolaï Lugansky - qui clôt la 1ère partie - fut tout aussi brillant. La salle était enthousiaste. Y avait de quoi.
Le second temps de la soirée fut consacré à l'épopée du vaillant guerrier « Antar, conte » (version Amin Maalouf) & au « Boléro ». Charles Berling prêta sa voix tandis que l'orchestre National de Lille interpréta la partition de Rimski-Korsakov. L'acteur su avec adresse mettre en valeur le texte et s'effacer lors des passages musicaux.
Ravel appréciait les compositeurs russes qu'il écoutait régulièrement, notamment, dans le cadre des concerts donnés par le Groupe des Six. Sa création fut marquée par eux et, plus particulièrement, par Rimski-Korsakov dont il appréciait l'orchestration comme le choix des thèmes (ex. le « Capriccio espagnol » de Korsakov qui influença sa « Rapsodie espagnole »). En 1910, la France connaît alors un engouement pour l'avant-garde russe : la créativité de l'École de Paris se diffuse dans tous les arts. Ravel adapte, cette année-là, la musique de Rimski-Korsakov pour une pièce de théâtre et, revoit à cette occasion, son orchestration. C'est cette filiation entre les deux compositeurs qu'a rappelée le Théâtre des Champs-Élysées en incluant « Antar » au programme. Une façon habile de souligner la richesse de l'œuvre de Ravel autant que son apport à la musique française.
Il revint à l'incontournable « Boléro » de clore la soirée. Un pari risqué : lorsqu'une partition est autant jouée, diffusée ou utilisée, grand est le risque de provoquer un effet de lassitude ou, inversement, une exigence excessive et, ce, au détriment de l'œuvre. L'orchestre National de Lille su avec brio contourner l'impasse. Il offrit une exécution de grande qualité. La baguette de Joshua Weilerstein fut vibrante, percutante autant que généreuse.
Annie C. a écrit le 18/10/2025 à 03h43
Un très bel hommage à Ravel. L'Orchestre de Lille sous la Direction de Joshua Weilerstein nous a charmé tant tant par son talent que par le choix judicieux des morceaux joués, Nicolaï Luganski et ses envolées, puis son bis et enfin ce récit d'Antar par Charles Berling. Une soirée véritablement exceptionnelle, un grand merci à tous.
Eric C. a écrit le 16/10/2025 à 10h02
Un grand merci au Théâtre des Champs-Elysées qui nous a proposé une soirée exceptionnelle avec ce concert de l'Orchestre National de Lille, sous la direction de Joshua Weilerstein, pour les 150 ans de la naissance de Maurice Ravel. Nicolaï Lugansky a charmé le public, la voix de Charles Berling était en parfaite adéquation avec le texte de Amin Maalouf. Un final en apothéose avec le Boléro et le Chef d'Orchestre qui a souligné avec enthousiasme les performances de ses musiciens ! Un grand moment musical !



