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Un beau décor, une mise en scène
réussie, mais un texte, trop obscur,
qui rend un peu fausses les colères
exprimées par les comédiennes...
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j2f.
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Une fraterie recomposée se retrouve dans un hôtel en attendant la mort imminente de leur mère. Les caractères se dévoilent, deviennent incisifs, se rapprochent puis s'éloignent. Le texte est très juste et gagnerait, selon mon avis, à être resserré.

rythme très lent!
je n'ai pas été enthousiasmée, le jeu des comédiennes ne m'a pas emportée dans leur histoire!
en bref déçue

J'avoue être restée "sur ma faim" ! Je n'ai pas vraiment adhéré...

"Rotterdam, la nuit" décrit un huis clos familial dans une chambre d'hôtel. Cette pièce écrite et mise en scène par Charif Ghattas est intéressante à plusieurs niveaux : elle décrit les difficultés relationnelles de 3 soeurs à communiquer et qui tentent en vain de se rapprocher. La dramaturgie met en lumière l'indicible selon un rythme lent et une musicalité particulière. C'est une tranche de vie commune à de nombreuses familles avec une relation fraternelle toxique dans un décor glaçant telle une chambre froide dépourvue de toute humanité. La violence verbale qui en découle n'est que la partie visible de l'iceberg. Mais c'est toute la partie immergée que l'auteur met en lumière sans forcément utiliser les mots mais les attitudes des comédiens, leur caractère et cette musicalité dans le dialogue. Pièce intéressante à découvrir.

Très joli texte sur la sororie, écrit comme un puzzle... On essaie de comprendre les liens, on imagine des choses, on se trompe avec plaisir, et on perçoit quelques pistes au fur et à mesure que les 3 sœurs tirent sur les fils de la pelote que constitue leur relation. 3 fortes personnalités,incarnées par 3 comédiennes vraiment talentueuses!

Trois sœurs se retrouvent après de longues absences : triste soirée funèbre, elles attendent qu'on leur annonce la mort imminente de leur mère. Mais aucune intimité, aucune affection ne semble les réunir.
Elles ne semblent pas s'aimer, ne se soutiennent pas, bien au contraire, elles se défient en permanence, parfois avec violence et ressentiments. Mais rien n'est vraiment « dit ».
Les trois comédiennes sont excellentes, chacune dans son registre d'émotions personnelles ; elles m'ont touchée individuellement, mais je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans leur huis clos pesant de non-dits , trop lent pour moi.
Il m'a manqué, pour les relier, des souvenirs, des affrontements mis en véritables mots, qui rassemblés telles les pièces d'un puzzle m'auraient permis de suivre leur fil, d'entrer vraiment dans leur histoire, de mieux comprendre leurs relations, pourquoi elles en étaient arrivées là, tristement seules, à trois.
Le bord de scène avec l'auteur - et metteur en scène, qui a su nous expliquer ses intentions d'écriture, m'a permis cependant de ne pas passer « à côté » de la pièce, d'en avoir une toute autre lecture.
A revoir, avec une autre écoute du texte, m'a proposé l'auteur.
Cette pièce a cependant bousculé en moi ma propre histoire ... m'a peut-être révélé ma propre inquiétude d'attendre aussi, avec ma sœur ce jour-là; les échanges intimes et sensibles, autour de la fratrie, avec les autres spectateurs ont été eux aussi d'une grande richesse. Un grand merci à la Reine Blanche d'avoir proposé cette rencontre.

Une chambre d'hôtel, à Rotterdam... mais nous pourrions être dans n'importe quelle ville du monde !
Entre la porte de la chambre, le lit et la salle de bains, trois femmes, trois soeurs se retrouvent, s'affrontent sous nos yeux... tandis qu'une quatrième femme, leur mère, vit ses derniers instants sur un lit d'hôpital.
Un téléphone aussi... dans la pièce.... élément clé de cette nuit... l'attente d'un appel qui doit confirmer la triste nouvelle...
Qui n'a pas reçu, redouté... l'un de ces coups de fil qui vous annonce, au milieu de la nuit ou au petit matin qu'un proche n'est plus... Même quand on s'y attend, c'est un moment que l'on n'oublie pas...
La tension est extrême entre ces trois soeurs... le texte est âpre, percutant. Nous sommes face à un ring de boxe ... où les poings sont remplacés par les mots, lancés à la figure de l'autre dans l'intention de la mettre KO... ou parfois simplement parce qu'il n'est plus possible de les retenir et que ces mots doivent plonger au coeur de cette atmosphère électrique.
Les trois comédiennes sont excellentes ! Habitées par leur personnage, dans chacun de leurs gestes, de leurs regards... Dans un équilibre instable, un mal-être plus ou moins bien dissimulé qui donne à voir la souffrance de chacune, l'épuisement, les manques, la jalousie, la colère, la frustration, le désespoir...
Elles sont complémentaires ces soeurs, ces actrices, et distillent chaque mot, chaque silence.... intenses et justes.
Tous ce poids qu'elles traînent avec elles, leur vie d'avant, leur vie d'aujourd'hui... leurs sujets de friction (dont nous ne saurons rien...), la perte annoncée d'une mère... leur dernier rempart... le seul qui pouvait encore les réunir peut-être.
La tension est fascinante... les spectateurs retiennent leur souffle... Chacun peut projeter sa vision, sa compréhension de cet affrontement, imaginer... ou aussi replonger dans les souvenirs de relations familiales et des conflits souvent irrationnels qui s'y nouent.
Une pièce qui touche et donne à réfléchir...