La famille, creuset de bon nombre de pathologies.
Et en son sein, la relation à la mère, celle qui a mis au monde et qui, de fait, est toute puissante. Puissance qui se traduira par un amour inconditionnel ou de la haine ou encore les deux sentiments si enchevetrés que les intéressés eux-mêmes en perdent leur "latin" : effusions suprêmes entrecoupées de terribles moments de vérités.
Serrée sous un grand parapluie noir, au bord de la fosse, la fratrie, trois filles, trois garçons, assiste à l'enterrement de la mère. Et les flèches fusent. Des mots d'une extrême violence sur celle qui est là, bientôt sous terre.
Le décor est planté. Les règlements de compte vont pouvoir commencer.
Tous se retrouvent, autour de la table de la cuisine, préparant un frugal repas pour ceux venus accompagner la défunte. Le vin monte à la tête et fait monter le ton. Les vieilles rancunes sont déballées. On règle les comptes, entre soi - les préférés, ceux qui ont fui, l'aînée qui dirige mais qui a aussi assumé les derniers moments de la mère - et avec les hommes ou plutôt l'image de l'homme, du père absent, mais aussi un père (curé), très présent ... coup de théâtre quand sa paternité sera dévoilée pour la petite dernière.
Le thème, cher à l'auteur, Frédérique Voruz, est remarquablement traité. La direction d'acteurs est magistrale et tous les comédiens de qualité.
C'est dur, ça secoue mais ça doit vider quelques tiroirs y compris dans le public ...

Excellent

Une mise en scène, un jeu des comédiens magnifiques. Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, mais il faut parfois crever l'abscès

Très bonne pièce menée avec conviction et énergie par une troupe de jeunes comédiens. Les dialogues acerbes de ce huis clos familial sont à la fois drôles et émouvants. La mort rôde sur scène avec le fantôme de la mère qui vient apostropher sa progéniture mais cela n'est jamais plombant. La mise en scène nous offre de jolis tableaux parfaitement éclairés et mis en musique.

Nous avons beaucoup aimé cette pièce, pas du tout plombante malgré le thème du deuil, des secrets de famille, des rivalités intra-familiales. La troupe est super dynamique. je suivrai cette metteuse en scène!

"Le grand jour" est une création sur l'intimité d'une fratrie après la mort de la mère. Cette disparition libère la parole entre frères et sœurs. Les huit comédiens jouent chacun avec justesse une partition orchestrée par Frédérique Voruz, dont la diversité est touchante de réalité. Si la parole libère la colère, elle permet aussi de rappeler les évènements passés. Pour cette fratrie, il est peut-être nécessaire d'affronter le chaos au présent, afin de reconstruire, éventuellement, des relations fraternelles futures dans un deuxième volet à venir? Un excellent moment à partager en famille.

Vu hier soir. Suivi d'un bord de scène qui nous a fait partager la genèse de ce spectacle. Un plus, bien sûr !
Une très belle mise en scène et une troupe de comédiens bien complices.

Un joli spectacle nous est présenté autour de frères et sœurs qui se retrouvent dans la demeure familiale suite au décès de leur mère.
Tout explose et les rancœurs resurgissent rythmées par des entrées et sorties de chaque personnage pour mieux s'opposer et découvrir un secret de famille révélé par le prête...
Arriveront ils à dépasser leurs différences?
Chacun de nous sommes les témoins ou nous pouvons nous reconnaitre

.
Ce spectacle expose, dans une sorte de
drame fascinant, les déséquilibres et les
névroses de chacun des membres d'une
famille déchirée par un passé conflictuel.
Cette fiction autobiographique, exacerbe
ces liens complexes, par des révélations
inattendues, dans un clair-obscur, teinté
d'humour grinçant.
.
j2f.
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J'avais adoré Lalalande. Frédérique Voruz était exceptionnelle. Je m'attendais donc à un feu d'artifice.
Finalement j'ai ete un peu déçue par le spectacle. Les huit comédiens sont sympathiques, mais l'histoire ( une réunion familiale à l'occasion de l'enterrement de la mère) manque un peu de consistance.
Par ailleurs, si certaines comédiennes pouvaient parler un peu moins vite, ce serait appréciable!

Cinq frères et sœurs réunis, par obligation, le jour de l'enterrement de la mère, autour de la table de la cuisine. Ils entrent et sortent de cette pièce pour mieux se supporter ou mieux s'affronter. C'est sans compter sur la venue du prêtre qui va leur révéler un secret de famille.
Mais la libération de la parole leur permettra-t-elle de se libérer de cette aliénation familiale, de s'aimer eux-mêmes et ainsi d'aimer les autres ?
F. Voruz nous brosse un portrait de famille radical où cette mère toxique n'a pu qu'entraver la construction identitaire de chacun de ses enfants. La personnalité affirmée de chacun, également mis en relief, accentue les effets comiques et tragiques de ce spectacle qui nous dit ,en filigrane, son espoir en une famille réconciliée.

Psychodrame familial en huis clos sous la forme d'une contre-offensive du passé face à la mort. La mise en scène fusionne effervescence et tableaux figés, les idéaux et les projections imaginaires se mélangent avec les réalités les plus concrètes et les plus triviales. Le passé ressurgit sur les failles du présent entraînant amertume et regrets ; un bouquet de sauge brûlée et des vibrations cathartiques tentent de purifier les énergies pour dégager le long chemin vers l'apaisement.