Portrait par Jeanne Hoffstetter
Isabelle Gélinas
“J’aime tellement mon métier que je n’imagine pas le faire autrement que dans la joie, l’allégresse et la légèreté”
En compagnie de José Paul et Jean-Luc Moreau, qui en signe également la mise en scène, la comédienne interprète la dernière pièce d'Éric Assous, "L'Illusion conjugale"... Promesse d'une excellente soirée.
Nous les connaissons tous les quatre, ils se connaissent aussi, vouent au théâtre la même passion et lui accordent la même exigence sans jamais perdre de vue le plaisir du public. Pour évoquer la pièce et cet art de jouer qu'elle aime tant, nous avons conversé avec Isabelle Gélinas. Le téléphone, seul contact possible en ce mois estival, ne parvint pas à occulter un visage qui retient l'attention, ni ce bleu et franc regard offert aux vies multiples d'une comédienne, qu'elles fussent cocasses ou tragiques. Les répétitions n'ont pas commencé, Isabelle apprend son texte quelque part en province entre soleil et nuages : une femme, deux hommes, des questions qui un jour entrent dans la ronde pour faire danser la routine... Il n'en faut pas plus à Éric Assous déjà auteur de jolis succès comme Les acteurs sont fatigués, Les Montagnes russes, Les Belles-Sœurs, pour imaginer dialogues et situations propres à nous réjouir... À ce stade de son travail comment pourrait-elle définir la pièce ? "Disons... Presque comme un thriller amoureux, une remise à zéro du couple. Nous sommes dans un rapport masculin-féminin typique : une femme, amoureuse de son mari qu'elle sait volage, décide de lui faire subir un interrogatoire en règle jusqu'à ce qu'il avoue avoir eu douze liaisons. En échange, elle lui en avoue une seule, ce qui, évidemment, le rend fou ! Elle sait aussi qu'il a eu une aventure avec l'une de ses amies qui n'est autre que la femme du second personnage masculin. Mais la pièce est écrite de telle sorte que rien n'est clair, rien n'est limpide, c'est aussi ce qui en fait son intérêt. Ces deux compagnons d'infortune trahis par leur moitié ont-ils été amants eux-mêmes ?"
Règlement de comptes ? Petit jeu afin de redonner vie à une flamme qui vacille ? Où est la vérité ? Le doute constitue le piment de cette histoire simple. "Je pense que ça va être jubilatoire parce que la pièce est vraiment bien écrite. Il est important pour moi d'avoir un bon support, car j'aime tellement mon métier que je n'imagine pas le faire autrement que dans la joie, l'allégresse et la légèreté. J'ai hâte de commencer les répétitions !" Formée au cours Florent puis au Conservatoire national supérieur d'Art dramatique, elle connaît du métier les joies immenses, les difficultés, l'infini travail qu'il suppose, les désillusions. Jamais elle ne connut le doute. Elle est née pour jouer, en a l'intime conviction depuis l'enfance. "La confiance de mes parents, de Jean Davy qui me faisait passer des scènes, le cours Florent, puis le Conservatoire sont des étapes qui vous rendent un peu plus fort chaque fois. Mais si j'avais échoué, j'aurais recommencé, et si j'avais échoué à nouveau, j'aurais quand même été comédienne d'une autre manière, je n'aurais pas renoncé comme ça !"
Règlement de comptes ? Petit jeu afin de redonner vie à une flamme qui vacille ? Où est la vérité ? Le doute constitue le piment de cette histoire simple. "Je pense que ça va être jubilatoire parce que la pièce est vraiment bien écrite. Il est important pour moi d'avoir un bon support, car j'aime tellement mon métier que je n'imagine pas le faire autrement que dans la joie, l'allégresse et la légèreté. J'ai hâte de commencer les répétitions !" Formée au cours Florent puis au Conservatoire national supérieur d'Art dramatique, elle connaît du métier les joies immenses, les difficultés, l'infini travail qu'il suppose, les désillusions. Jamais elle ne connut le doute. Elle est née pour jouer, en a l'intime conviction depuis l'enfance. "La confiance de mes parents, de Jean Davy qui me faisait passer des scènes, le cours Florent, puis le Conservatoire sont des étapes qui vous rendent un peu plus fort chaque fois. Mais si j'avais échoué, j'aurais recommencé, et si j'avais échoué à nouveau, j'aurais quand même été comédienne d'une autre manière, je n'aurais pas renoncé comme ça !"
Paru le 09/10/2009
(94 notes) THÉÂTRE DE L'ŒUVRE Du mardi 22 septembre 2009 au samedi 25 juin 2011
COMÉDIE DRAMATIQUE. Il est toujours risqué pour ne pas dire déconseillé de prendre son conjoint pour confident. Prenez Jeanne et Maxime. Après quelques années d'un mariage heureux, ils décident de s'avouer certains petits écarts. C'est le début d'une grave remise en question, de suspicions légitimes, d'accusations et...
|