Article de Jeanne Hoffstetter
Il est passé par ici…
Auteur du très applaudi "Jacques a dit", Marc Fayet signe sa troisième pièce. Mise en scène par José Paul, interprétée par Gérard Loussine, Marie Piton, Lysiane Meiss, Caroline Maillard et Stéphane Hillel.
Une drôle d'histoire
Le Petit Théâtre de Paris est un peu leur maison à tous et le plaisir qu'ils ont à s'y retrouver pour cette comédie distrayante et loufoque est perceptible. Il y a une maison de famille, quatre jeunes gens et un jardin. C'est l'été. Il y a le marché, les tables que l'on dresse, les repas au soleil, les horoscopes du jour, les disputes et les rires, le temps passe... Pour travailler dans un restaurant, Denis doit savoir par cœur une flopée de recettes, Jérôme l'interroge, s'énerve : "La poularde à l'andalouse, qu'est-ce que c'est ?" "Eh bien, la poularde à l'andalouse, c'est donc très bon, et c'est donc une poularde..." Nul ! Arrive alors un inconnu flanqué d'une ravissante jeune femme et d'un cadeau encombrant relégué dans un coin sans être ouvert. Sourires et tapes dans les dos, "Coucou c'est moi ! Jean-Pierre." Mais si voyons ! Ahurissement des quatre dont la mémoire ne répond pas à l'appel. Et cette folle histoire de suivre son délire jusqu'à un
épilogue inattendu...
Caroline Maillard et Stéphane Hillel
... sont ces empêcheurs de tourner tranquillement en rond dans sa propre maison de campagne. Quel est ce couple bizarre venu d'on ne sait où, pour on ne sait quelle raison, allant on ne sait où ? Qui sont ces deux-là ? À jouer le mystère, le charme et l'ambiguïté, les deux comédiens s'en donnent à cœur joie.
Elle se dit auto-stoppeuse
La pièce se joue depuis une semaine, ses beaux yeux plantés dans les vôtres, Caroline Maillard d'une voix grave se réjouit de l'accueil du public. "Ça démarre bien, oui, les gens rient, sont chaleureux. Je croise les doigts !" Moins bavard que les autres le personnage de Cécile a cependant ceci d'intéressant que l'on devine rapidement son importance. "Je suis une mystérieuse auto-stoppeuse qui débarque dans cette maison avec le dénommé Jean-Pierre, lequel prétend connaître les occupants. En fait, cette fille est un peu détachée de tout ce qui se passe, elle observe surtout, jusqu'au moment où... Mais je ne veux pas dévoiler l'histoire ! J'aime beaucoup ce personnage, le plus ambigu de tous, et je me régale dans le non-jeu ! J'ai moins de texte, mais chaque réplique est louche et je me dis : il ne faut pas que je la rate celle-là, c'est tout droit ! Je dois aller vers la simplicité, sans penser : moi, je la jouerais bien comme ça pour me mettre un peu plus en avant... Il est aussi plus efficace d'envoyer les répliques sans trop chercher la psychologie de ce personnage !" Pour la quatrième fois Caroline Maillard joue sous la direction de José Paul, "C'est un privilège et le mot est faible !" Oui, mais après ? "J'ai très envie de revenir aux classiques, Shakespeare, Marivaux, Musset me font rêver, et puis... J'espère commencer à aborder des rôles de femme... Parce qu'il est l'heure maintenant !"
Il se prétend leur cousin
Stéphane Hillel dirige les théâtres de Paris, Petit et Grand, mais chausse avec plaisir lorsque l'occasion se présente et qu'elle le tente, les souliers de metteur en scène ou comédien. "Évidemment, c'est assez compliqué, mais pouvoir faire dans une même journée tous les métiers du théâtre, c'est quand même passionnant, bien que les nuits soient parfois un peu courtes !" La pièce qu'il propose actuellement au Petit Théâtre s'inscrit dans la lignée des spectacles montés par l'équipe de J'habite au 21 depuis Un petit jeu sans conséquences. Une équipe soudée qui en tire de précieux avantages. "On écrit, on se dirige, on joue, on se coproduit, sans pour autant être une troupe puisque chacun peut aussi travailler indépendamment des autres. Mais il y a un grand avantage à si bien se connaître, c'est que nous ne perdons pas de temps à nous observer, nous sommes tout de suite sur le même code de jeu, nous savons parfaitement où nous allons. Nous avons une vraie complicité dans le jeu et dans la vie !" Ce rôle ambigu de Jean-Pierre l'amuse beaucoup et c'est avec un malin plaisir qu'il balade le public à droite et à gauche : imposteur ou non ? Jean-Pierre est si gai, si charmant... "Le texte de Marc est très intelligemment et astucieusement construit. Il prépare des pétards dans une scène et les fait éclater deux scènes plus loin ! Et du fait que l'on se connaît bien, les balles partent et reviennent, ça joue, quoi !"
Le Petit Théâtre de Paris est un peu leur maison à tous et le plaisir qu'ils ont à s'y retrouver pour cette comédie distrayante et loufoque est perceptible. Il y a une maison de famille, quatre jeunes gens et un jardin. C'est l'été. Il y a le marché, les tables que l'on dresse, les repas au soleil, les horoscopes du jour, les disputes et les rires, le temps passe... Pour travailler dans un restaurant, Denis doit savoir par cœur une flopée de recettes, Jérôme l'interroge, s'énerve : "La poularde à l'andalouse, qu'est-ce que c'est ?" "Eh bien, la poularde à l'andalouse, c'est donc très bon, et c'est donc une poularde..." Nul ! Arrive alors un inconnu flanqué d'une ravissante jeune femme et d'un cadeau encombrant relégué dans un coin sans être ouvert. Sourires et tapes dans les dos, "Coucou c'est moi ! Jean-Pierre." Mais si voyons ! Ahurissement des quatre dont la mémoire ne répond pas à l'appel. Et cette folle histoire de suivre son délire jusqu'à un
épilogue inattendu...
Caroline Maillard et Stéphane Hillel
... sont ces empêcheurs de tourner tranquillement en rond dans sa propre maison de campagne. Quel est ce couple bizarre venu d'on ne sait où, pour on ne sait quelle raison, allant on ne sait où ? Qui sont ces deux-là ? À jouer le mystère, le charme et l'ambiguïté, les deux comédiens s'en donnent à cœur joie.
Elle se dit auto-stoppeuse
La pièce se joue depuis une semaine, ses beaux yeux plantés dans les vôtres, Caroline Maillard d'une voix grave se réjouit de l'accueil du public. "Ça démarre bien, oui, les gens rient, sont chaleureux. Je croise les doigts !" Moins bavard que les autres le personnage de Cécile a cependant ceci d'intéressant que l'on devine rapidement son importance. "Je suis une mystérieuse auto-stoppeuse qui débarque dans cette maison avec le dénommé Jean-Pierre, lequel prétend connaître les occupants. En fait, cette fille est un peu détachée de tout ce qui se passe, elle observe surtout, jusqu'au moment où... Mais je ne veux pas dévoiler l'histoire ! J'aime beaucoup ce personnage, le plus ambigu de tous, et je me régale dans le non-jeu ! J'ai moins de texte, mais chaque réplique est louche et je me dis : il ne faut pas que je la rate celle-là, c'est tout droit ! Je dois aller vers la simplicité, sans penser : moi, je la jouerais bien comme ça pour me mettre un peu plus en avant... Il est aussi plus efficace d'envoyer les répliques sans trop chercher la psychologie de ce personnage !" Pour la quatrième fois Caroline Maillard joue sous la direction de José Paul, "C'est un privilège et le mot est faible !" Oui, mais après ? "J'ai très envie de revenir aux classiques, Shakespeare, Marivaux, Musset me font rêver, et puis... J'espère commencer à aborder des rôles de femme... Parce qu'il est l'heure maintenant !"
Il se prétend leur cousin
Stéphane Hillel dirige les théâtres de Paris, Petit et Grand, mais chausse avec plaisir lorsque l'occasion se présente et qu'elle le tente, les souliers de metteur en scène ou comédien. "Évidemment, c'est assez compliqué, mais pouvoir faire dans une même journée tous les métiers du théâtre, c'est quand même passionnant, bien que les nuits soient parfois un peu courtes !" La pièce qu'il propose actuellement au Petit Théâtre s'inscrit dans la lignée des spectacles montés par l'équipe de J'habite au 21 depuis Un petit jeu sans conséquences. Une équipe soudée qui en tire de précieux avantages. "On écrit, on se dirige, on joue, on se coproduit, sans pour autant être une troupe puisque chacun peut aussi travailler indépendamment des autres. Mais il y a un grand avantage à si bien se connaître, c'est que nous ne perdons pas de temps à nous observer, nous sommes tout de suite sur le même code de jeu, nous savons parfaitement où nous allons. Nous avons une vraie complicité dans le jeu et dans la vie !" Ce rôle ambigu de Jean-Pierre l'amuse beaucoup et c'est avec un malin plaisir qu'il balade le public à droite et à gauche : imposteur ou non ? Jean-Pierre est si gai, si charmant... "Le texte de Marc est très intelligemment et astucieusement construit. Il prépare des pétards dans une scène et les fait éclater deux scènes plus loin ! Et du fait que l'on se connaît bien, les balles partent et reviennent, ça joue, quoi !"
Paru le 03/11/2009
(70 notes) THÉÂTRE DE PARIS - SALLE RÉJANE Du mardi 1 septembre au samedi 7 novembre 2009
COMÉDIE. Tout est un petit peu trop paisible dans cette maison de vacances, jusqu'à ce que le sympathique cousin Jean-Pierre fasse la surprise d'une visite. Il est drôle, sympathique et c'est toute l'atmosphère qui s'en trouve changée. Un seul petit problème, personne ne se souvient de lui. Véritable cousi...
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