Dossier par Jeanne Hoffstetter
Cristiana Reali
au théâtre Marigny
Elle fait, depuis plus de vingt ans, partie de notre univers théâtral et cinématographique, s'emparant avec bonheur des personnages les plus divers... Dans la pièce adaptée du scénario de Woody Allen, "Whatever Works", la comédienne incarne une mère particulièrement truculente.
L'enthousiasme, la joie de vivre et, l'imagine-t-on, le caractère bien trempé, la jeune femme savoure une parenthèse niçoise avant de regagner Paris. Le Théâtre national de Nice jouit en effet du privilège d'accueillir cette création due à Daniel Benoin, son directeur, qui en signe adaptation et mise en scène. En incarnant la mère de la jeune fugueuse, Cristiana Reali hérite d'un personnage haut en couleur, dont elle s'amuse beaucoup.
"Le film avait déjà un petit côté théâtral, et moi qui me suis toujours méfiée des pièces adaptées de films, je pense que là, c'est une vraie réussite. Marie-Laure est une bourgeoise de province dominatrice qui, plaquée par son mari, décide de partir à la recherche de sa fille. Elle va donc découvrir Paris, 'the City', qu'elle considère au départ comme décadente, avant de finalement lâcher la bride à toutes ses frustrations. Et là... Vous pouvez imaginer !"
"Au théâtre, je ne me suis jamais trompée dans le choix de mes rôles"
Une pure comédie, donc... "C'est une comédie de société transposée à Paris. Les personnages sont ceux que l'on croise dans la vie, c'est moderne, percutant, et traité avec un humour !" Résumons : un misanthrope rabat-joie abonné à l'échec (Michel Boujenah). Arrive chez lui comme un chien dans un jeu de quilles une jeune fugueuse provinciale de quarante ans sa cadette, un peu nunuche mais charmante, décidée à vivre une autre vie (Nora Arnezeder). La mère, plaquée par son mari, traînant avec elle un sac de problèmes, s'incruste à son tour... Au total, dix personnages s'en donnent à cœur joie pour envoyer par-dessus les moulins, morale et conformisme. "Et allez hop ! C'est pas mon père", comme le dit la môme Crevette chez Feydeau.
Pour avoir elle-même joué Feydeau, Cristiana Reali n'a aucune difficulté à épouser le rythme endiablé de Après tout, si ça marche... "Ce qui est rigolo c'est que je ne suis pas présente tout de suite, mais dès que j'arrive, c'est un vrai marathon, aussi bien dans les changements d'interprétation, que de voix, de costumes et de décors ! C'est un peu comme si une autre pièce commençait, sans qu'il y ait d'entracte. La difficulté pour moi, lors des premières représentations, était qu'en attendant mon entrée en scène j'écoutais le public réagir face à mes partenaires, ça me stressait, car lorsque j'arrive, les autres ont déjà surmonté le trac du début et sont décontractés", explique-t-elle en riant. Très gâtée, la comédienne dit avoir trouvé au théâtre ses plus beaux rôles : "Certains spectacles ont mieux marché que d'autres, mais je ne me suis jamais trompée dans le choix de mes rôles et n'en ai jamais joué que je n'aimais pas.
C'est valorisant pour soi-même." Passionnée de théâtre se voit-elle un jour mettre en scène ? "Bien que n'y ayant pas encore sérieusement pensé, c'est une envie que j'ai, oui, d'ailleurs je dois me faire violence parfois pour ne pas m'en mêler un peu", conclut-elle en riant.
"Le film avait déjà un petit côté théâtral, et moi qui me suis toujours méfiée des pièces adaptées de films, je pense que là, c'est une vraie réussite. Marie-Laure est une bourgeoise de province dominatrice qui, plaquée par son mari, décide de partir à la recherche de sa fille. Elle va donc découvrir Paris, 'the City', qu'elle considère au départ comme décadente, avant de finalement lâcher la bride à toutes ses frustrations. Et là... Vous pouvez imaginer !"
"Au théâtre, je ne me suis jamais trompée dans le choix de mes rôles"
Une pure comédie, donc... "C'est une comédie de société transposée à Paris. Les personnages sont ceux que l'on croise dans la vie, c'est moderne, percutant, et traité avec un humour !" Résumons : un misanthrope rabat-joie abonné à l'échec (Michel Boujenah). Arrive chez lui comme un chien dans un jeu de quilles une jeune fugueuse provinciale de quarante ans sa cadette, un peu nunuche mais charmante, décidée à vivre une autre vie (Nora Arnezeder). La mère, plaquée par son mari, traînant avec elle un sac de problèmes, s'incruste à son tour... Au total, dix personnages s'en donnent à cœur joie pour envoyer par-dessus les moulins, morale et conformisme. "Et allez hop ! C'est pas mon père", comme le dit la môme Crevette chez Feydeau.
Pour avoir elle-même joué Feydeau, Cristiana Reali n'a aucune difficulté à épouser le rythme endiablé de Après tout, si ça marche... "Ce qui est rigolo c'est que je ne suis pas présente tout de suite, mais dès que j'arrive, c'est un vrai marathon, aussi bien dans les changements d'interprétation, que de voix, de costumes et de décors ! C'est un peu comme si une autre pièce commençait, sans qu'il y ait d'entracte. La difficulté pour moi, lors des premières représentations, était qu'en attendant mon entrée en scène j'écoutais le public réagir face à mes partenaires, ça me stressait, car lorsque j'arrive, les autres ont déjà surmonté le trac du début et sont décontractés", explique-t-elle en riant. Très gâtée, la comédienne dit avoir trouvé au théâtre ses plus beaux rôles : "Certains spectacles ont mieux marché que d'autres, mais je ne me suis jamais trompée dans le choix de mes rôles et n'en ai jamais joué que je n'aimais pas.
C'est valorisant pour soi-même." Passionnée de théâtre se voit-elle un jour mettre en scène ? "Bien que n'y ayant pas encore sérieusement pensé, c'est une envie que j'ai, oui, d'ailleurs je dois me faire violence parfois pour ne pas m'en mêler un peu", conclut-elle en riant.
Paru le 31/05/2012
(31 notes) THÉÂTRE MARIGNY Du mardi 17 avril au samedi 23 juin 2012
COMÉDIE DRAMATIQUE. Maurice (Michel Boujenah), sexagénaire acariatre, voit débarquer chez lui l’innocente et douce Melody. Il finit par s’habituer et même apprécier la simplicité de la jeune fille, oubliant même les 40 ans qui les séparent en l’épousant. Mais l’arrivée de la mère de Melody, horrifiée par la vie que m...
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