Dossier par Jeanne Hoffstetter
Le Bouffon du Président
au théâtre des variétés
Auteur caméléon, Olivier Lejeune a choisi pour cette comédie féroce, d'offrir à Cécile de Ménibus son premier rôle au théâtre.
A ses côtés Fabienne Chaudat, Frédéric Bodson, Franck de Lapersonne et Michel Guidoni s'en donnent à cœur joie en achevant une tournée provinciale saluée par l'enthousiasme débordant du public.
Olivier Lejeune, l'auteur et metteur en scène
Sur l'affiche, votre Président ressemble étrangement à Nicolas Sarkozy... Mais l'idée est ailleurs, racontez-nous.
Nicolas Sarkozy a beaucoup d'humour, mais il ne s'agit pas d'une pièce à charge contre lui. A l'écriture j'avais d'ailleurs imaginé un Président lambda qui aurait catalysé tout ce qu'on peut reprocher aux uns comme aux autres. Car ils suivent tous une sorte de parcours obligatoire entre compromissions, lâchetés, mensonges ou scandales... Du coup ils en prennent en permanence sur le cuir ! Certains humoristes franchissent même des limites inacceptables, ce qui m'a donné l'idée suivante : Et si pour une fois un Président décidait d'affronter un humoriste pour lui rendre la monnaie de sa pièce ? En fait, c'est après avoir vu Michel Guidoni dans «Le Président sa femme et moi» que j'ai voulu qu'il fasse partie du casting, tellement il incarnait un Sarkozy formidable de naturel! Mais en aucun cas il n'y a de ma part un parti pris pour la droite ou la gauche, c'est la parité totale.
Votre pièce rejoint curieusement l'actualité !
Oui, à travers sa réflexion sur la liberté d'expression. On parle beaucoup de ça depuis les malheureux événements que nous venons de vivre. Et pourtant je l'ai écrite il y a près de deux ans. Mais je n'en dis pas plus !... Si ! Que c'est un vrai bonheur de travailler avec cette équipe, et d'entrer en tant qu'auteur au théâtre des Variétés !
Cécile de Ménibus est Sophie, la régisseuse
Votre parcours hétéroclite et votre notoriété vous conduisent aujourd'hui à aborder le théâtre. Pour quelle raison ?
C'est à cause d'Olivier qui me disait toujours: «Tu devrais jouer au théâtre !» Mais étant tous les jours en direct à la radio c'était compliqué. Alors, du jour où j'ai arrêté l'émission, hop ! Il est revenu à la charge et me voici au milieu d'une équipe de fous, comédiens de théâtre, chansonnier, ou entre les deux. Je m'amuse énormément avec eux !
Comment vivez-vous cette nouvelle expérience ? Votre profession vous sert-elle, ou est-ce une entrave ?
Je voulais absolument un petit rôle car, bien que ma notoriété puisse être un atout, je voulais travailler parfaitement, donner un goût de trop peu, plutôt que de trop, arriver dans ce métier à pas de loup. J'aurais été mal à l'aise d'être en tête d'affiche et d'offrir une prestation moyenne. J'ai déjà dû gérer la notoriété rapide qui m'est tombée sur la tête car mon éducation m'a appris à ne jamais me mettre en avant, à rester en retrait. J'ai une grande habitude du public, oui, mais celui-ci n'est pas le même. Je dois me dépersonnaliser totalement, changer ma façon de parler, de me tenir, m'habituer à certains silences imposés par le théâtre, alors qu'en radio il ne doit y avoir aucun vide. Pour moi, c'était terrible ! Mais je constate que pour rendre les gens heureux il faut être heureux soi-même, et c'est le cas !
Olivier Lejeune, l'auteur et metteur en scène
Sur l'affiche, votre Président ressemble étrangement à Nicolas Sarkozy... Mais l'idée est ailleurs, racontez-nous.
Nicolas Sarkozy a beaucoup d'humour, mais il ne s'agit pas d'une pièce à charge contre lui. A l'écriture j'avais d'ailleurs imaginé un Président lambda qui aurait catalysé tout ce qu'on peut reprocher aux uns comme aux autres. Car ils suivent tous une sorte de parcours obligatoire entre compromissions, lâchetés, mensonges ou scandales... Du coup ils en prennent en permanence sur le cuir ! Certains humoristes franchissent même des limites inacceptables, ce qui m'a donné l'idée suivante : Et si pour une fois un Président décidait d'affronter un humoriste pour lui rendre la monnaie de sa pièce ? En fait, c'est après avoir vu Michel Guidoni dans «Le Président sa femme et moi» que j'ai voulu qu'il fasse partie du casting, tellement il incarnait un Sarkozy formidable de naturel! Mais en aucun cas il n'y a de ma part un parti pris pour la droite ou la gauche, c'est la parité totale.
Votre pièce rejoint curieusement l'actualité !
Oui, à travers sa réflexion sur la liberté d'expression. On parle beaucoup de ça depuis les malheureux événements que nous venons de vivre. Et pourtant je l'ai écrite il y a près de deux ans. Mais je n'en dis pas plus !... Si ! Que c'est un vrai bonheur de travailler avec cette équipe, et d'entrer en tant qu'auteur au théâtre des Variétés !
Cécile de Ménibus est Sophie, la régisseuse
Votre parcours hétéroclite et votre notoriété vous conduisent aujourd'hui à aborder le théâtre. Pour quelle raison ?
C'est à cause d'Olivier qui me disait toujours: «Tu devrais jouer au théâtre !» Mais étant tous les jours en direct à la radio c'était compliqué. Alors, du jour où j'ai arrêté l'émission, hop ! Il est revenu à la charge et me voici au milieu d'une équipe de fous, comédiens de théâtre, chansonnier, ou entre les deux. Je m'amuse énormément avec eux !
Comment vivez-vous cette nouvelle expérience ? Votre profession vous sert-elle, ou est-ce une entrave ?
Je voulais absolument un petit rôle car, bien que ma notoriété puisse être un atout, je voulais travailler parfaitement, donner un goût de trop peu, plutôt que de trop, arriver dans ce métier à pas de loup. J'aurais été mal à l'aise d'être en tête d'affiche et d'offrir une prestation moyenne. J'ai déjà dû gérer la notoriété rapide qui m'est tombée sur la tête car mon éducation m'a appris à ne jamais me mettre en avant, à rester en retrait. J'ai une grande habitude du public, oui, mais celui-ci n'est pas le même. Je dois me dépersonnaliser totalement, changer ma façon de parler, de me tenir, m'habituer à certains silences imposés par le théâtre, alors qu'en radio il ne doit y avoir aucun vide. Pour moi, c'était terrible ! Mais je constate que pour rendre les gens heureux il faut être heureux soi-même, et c'est le cas !
Paru le 11/04/2015
(35 notes) THÉÂTRE DES VARIÉTÉS Du mercredi 11 février au dimanche 26 avril 2015
COMÉDIE. Imaginons un ancien président de la république tenté de revenir au premier plan... une situation totalement invraisemblable, non? Et que François Nicoly - tel est son nom - veuille se venger à jamais d'une star du rire dont il a toujours été la tête de turc... alors là, ça peut faire des étincell...
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