Portrait par Jeanne Hoffstetter
Michel Fau ici et là
En avril il monte à Bordeaux l'opéra de Rameau «Dardanus», avant de regagner Paris pour mettre en scène et jouer deux pièces des années soixante, «Un amour qui ne finit pas» au théâtre de l'Œuvre puis «Fleur de cactus» au théâtre Antoine.
Petit portrait de l'homme en artiste :
« Oui, le planning est un peu Rock'n roll en ce moment ! » dit-il. Mais Michel Fau ne l'est-il pas aussi, Rock'n roll ? D'un spectacle à l'autre il nous ouvre les portes de son univers si particulier fait tout à la fois de poésie, d'humour, de férocité, d'un grand sens de la liberté mâtiné d'une rigueur extrême, d'une fidélité totale au texte, le tout enveloppé d'un sens aigu de l'esthétisme. Toujours exigeant, toujours humble parce qu'en jouant à leurs côtés, il sait ce qu'il exige des acteurs en tant que metteur en scène. Cet homme, cet artiste est un enchanteur qui a conservé au fond de lui quelque chose de l'enfant dont le bonheur était total devant un opéra ou une pièce de boulevard. « Et aujourd'hui je me retrouve à monter des opéras et des pièces de boulevard, finalement, même si j'ai fait d'autres choses, je suis en accord avec moi-même. Par contre, je n'avais jamais joué ce répertoire qui mérite d'être remonté. » Michel Fau le dit encore, il ne met son imagination qu'au service de textes qui l'intriguent, le font rêver ou rire.
«Un amour qui ne finit pas», d'André Roussin.
Avec Léa Drucker, Pascale Arbillot, Pierre Cassignard, Audrey Langle et Michel Fau : « Ce théâtre est très écrit, difficile à jouer, et ne peut l'être que par de très grands acteurs. Dans cette comédie de boulevard qui parle de l'amour platonique, il y a de très belles choses dans le fond et dans la forme. Un côté assez poétique, assez cruel aussi sur le couple. Je pense que les gens vont être surpris. Comme toujours, même avec mes obsessions et mon imaginaire, j'essaie de rebondir sur le style de l'œuvre. Je trouve qu'il y a là un petit quelque chose des films de François Truffaut avec Jean-Pierre Léaud, Marie-France Pisier, ou Delphine Seyrig qui avait d'ailleurs adoré la pièce à sa création ! Les comédiennes seront habillées en Courrèges et en Chanel... très sophistiquées. Et puis, nous avons retrouvé la musique de la création, celle d'Henri Sauguet qui est très belle et qu'on a fait enregistrer par un quatuor. »
«Fleur de Cactus», de Barillet et Grédy.
Avec Catherine Frot, Michel Fau et Cyrille Eldin (A partir du 25 septembre) : « Je me souviens qu'ils me faisaient rêver quand j'étais ado, et ce qui est formidable c'est que ce sont deux auteurs encore vivants. Barillet et moi avons pu retravailler quelques petits détails, comme pour Roussin avec l'accord de l'ayant droit, mais sans essayer de moderniser car ça n'aurait plus fonctionné. C'est plutôt que les pièces étaient très longues à l'époque. Il faut de fortes personnalités pour jouer Barillet et Grédy, qui a aussi été joué à l'étranger par de très grandes actrices comme Lana Turner. Je sais que mes distributions peuvent parfois surprendre, et ça me plait. J'essaie de ne rien m'interdire, je vais vers les gens qui me font rêver. De toute façon, pour moi c'est avant tout une histoire d'êtres humains. C'est très mystérieux cette alchimie. »
« Oui, le planning est un peu Rock'n roll en ce moment ! » dit-il. Mais Michel Fau ne l'est-il pas aussi, Rock'n roll ? D'un spectacle à l'autre il nous ouvre les portes de son univers si particulier fait tout à la fois de poésie, d'humour, de férocité, d'un grand sens de la liberté mâtiné d'une rigueur extrême, d'une fidélité totale au texte, le tout enveloppé d'un sens aigu de l'esthétisme. Toujours exigeant, toujours humble parce qu'en jouant à leurs côtés, il sait ce qu'il exige des acteurs en tant que metteur en scène. Cet homme, cet artiste est un enchanteur qui a conservé au fond de lui quelque chose de l'enfant dont le bonheur était total devant un opéra ou une pièce de boulevard. « Et aujourd'hui je me retrouve à monter des opéras et des pièces de boulevard, finalement, même si j'ai fait d'autres choses, je suis en accord avec moi-même. Par contre, je n'avais jamais joué ce répertoire qui mérite d'être remonté. » Michel Fau le dit encore, il ne met son imagination qu'au service de textes qui l'intriguent, le font rêver ou rire.
«Un amour qui ne finit pas», d'André Roussin.
Avec Léa Drucker, Pascale Arbillot, Pierre Cassignard, Audrey Langle et Michel Fau : « Ce théâtre est très écrit, difficile à jouer, et ne peut l'être que par de très grands acteurs. Dans cette comédie de boulevard qui parle de l'amour platonique, il y a de très belles choses dans le fond et dans la forme. Un côté assez poétique, assez cruel aussi sur le couple. Je pense que les gens vont être surpris. Comme toujours, même avec mes obsessions et mon imaginaire, j'essaie de rebondir sur le style de l'œuvre. Je trouve qu'il y a là un petit quelque chose des films de François Truffaut avec Jean-Pierre Léaud, Marie-France Pisier, ou Delphine Seyrig qui avait d'ailleurs adoré la pièce à sa création ! Les comédiennes seront habillées en Courrèges et en Chanel... très sophistiquées. Et puis, nous avons retrouvé la musique de la création, celle d'Henri Sauguet qui est très belle et qu'on a fait enregistrer par un quatuor. »
«Fleur de Cactus», de Barillet et Grédy.
Avec Catherine Frot, Michel Fau et Cyrille Eldin (A partir du 25 septembre) : « Je me souviens qu'ils me faisaient rêver quand j'étais ado, et ce qui est formidable c'est que ce sont deux auteurs encore vivants. Barillet et moi avons pu retravailler quelques petits détails, comme pour Roussin avec l'accord de l'ayant droit, mais sans essayer de moderniser car ça n'aurait plus fonctionné. C'est plutôt que les pièces étaient très longues à l'époque. Il faut de fortes personnalités pour jouer Barillet et Grédy, qui a aussi été joué à l'étranger par de très grandes actrices comme Lana Turner. Je sais que mes distributions peuvent parfois surprendre, et ça me plait. J'essaie de ne rien m'interdire, je vais vers les gens qui me font rêver. De toute façon, pour moi c'est avant tout une histoire d'êtres humains. C'est très mystérieux cette alchimie. »
Paru le 12/06/2015
(26 notes) THÉÂTRE ANTOINE Du vendredi 25 septembre 2015 au samedi 1 juillet 2017
COMÉDIE. Mentir à sa maîtresse n’est pas toujours une bonne idée. Surtout quand elle décide de rencontrer votre ex-femme imaginaire pour mettre les choses au clair. Heureusement, Julien a une assistante dentaire dévouée… Malheureusement elle est amoureuse de lui et très susceptible!
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