Portrait par Jeanne Hoffstetter
Évelyne Buyle
joue “Une famille modèle”au théâtre du Montparnasse
L'auteur de "L'Etudiante et monsieur Henri", Ivan Calbérac, imagine cette fois une famille modèle entre monsieur, porté sur la chose, madame qui ne veut plus, une maîtresse envahissante et deux ados qui n'y comprennent plus rien.
Evelyne Buyle
Converser avec elle c'est rencontrer la parole, vive, qui embrasse passé et présent dans un même enthousiasme, c'est aussi noter à d'infimes détails, l'élégance et la délicatesse de la personne. Très tôt formée à l'improvisation, puis au théâtre classique chez Escande, elle dit devoir beaucoup à Jean-Laurent Cochet, raconte sa soif permanente d'apprendre qui la conduit à étudier parallèlement la danse et la musique, elle dit encore la chance qu'elle a d'avoir travaillé sans connaître le creux de la vague, tant au cinéma qu'à la télévision et au théâtre où elle joue avec le même plaisir classiques et pièces contemporaines. Rue Blanche elle est cataloguée «jeune première dramatique» et travaille toutes les tragédies, ce qui ne l'empêche pas à la sortie d'être sollicitée pour créer "Un piano dans l'herbe" de Sagan ou de jouer "Boeing, boeing". «Jouer, retrouver l'état d'enfance, jouer, jouer, c'est le travail merveilleux du comédien, c'est le travail de toute une vie comme le répète ce merveilleux professeur qu'était Michel Bouquet tout au long de ses textes et de ses entretiens.»
A propos du spectacle
«C'est avant tout un bon moment de détente dont on ressort, je crois, avec beaucoup de joie de vivre. Il y a plusieurs manières de recevoir cette pièce et ces personnages. Suivant son état d'esprit on peut les trouver insupportables ou sympathiques, mais je constate que le public rit beaucoup. En tout cas j'ai tout de suite eu envie de défendre cette femme, Annie, qui se sort d'une situation délicate avec intelligence et humour. Je l'aime beaucoup, je la trouve sympathique, je veux qu'elle le soit. Je trouve également intéressante la manière dont Ivan Calbérac montre la réaction des deux fils. Je crois que cette époque, où le jeunisme est roi, fait naître des parents immatures qui se comportent de manière irresponsable, une attitude qui peut pousser la jeune génération à prendre le contrepied. Le propos n'est pas de donner de leçon, mais d'amuser, de distraire, et j'ai eu envie, à travers ce rôle, de rendre hommage à toutes ces femmes qui savent tenir leur couple avec intelligence, car il est toujours plus facile de juger ! Donc, voyons ce qui se passe et surtout donnons à rire, on en a besoin ! »
Un couple de théâtre
«Je crois que le public est sensible à la formidable énergie qui circule entre nous tous sur le plateau, la distribution est épatante. Et puis, Patrick Chesnay et moi avons joué de nombreuses fois ensemble, de gros succès comme "L'invité", "Une heure et demi de retard", "Love"... On s'entend merveilleusement bien. Nous avons le même langage théâtral je crois, nous avons tous les deux fréquenté les classiques sans négliger pour autant le théâtre dit léger. Dans cette pièce, Patrick parvient magnifiquement à rendre ce Bernard sympathique malgré tout, ce qui n'est pas évident pourtant ! »
Converser avec elle c'est rencontrer la parole, vive, qui embrasse passé et présent dans un même enthousiasme, c'est aussi noter à d'infimes détails, l'élégance et la délicatesse de la personne. Très tôt formée à l'improvisation, puis au théâtre classique chez Escande, elle dit devoir beaucoup à Jean-Laurent Cochet, raconte sa soif permanente d'apprendre qui la conduit à étudier parallèlement la danse et la musique, elle dit encore la chance qu'elle a d'avoir travaillé sans connaître le creux de la vague, tant au cinéma qu'à la télévision et au théâtre où elle joue avec le même plaisir classiques et pièces contemporaines. Rue Blanche elle est cataloguée «jeune première dramatique» et travaille toutes les tragédies, ce qui ne l'empêche pas à la sortie d'être sollicitée pour créer "Un piano dans l'herbe" de Sagan ou de jouer "Boeing, boeing". «Jouer, retrouver l'état d'enfance, jouer, jouer, c'est le travail merveilleux du comédien, c'est le travail de toute une vie comme le répète ce merveilleux professeur qu'était Michel Bouquet tout au long de ses textes et de ses entretiens.»
A propos du spectacle
«C'est avant tout un bon moment de détente dont on ressort, je crois, avec beaucoup de joie de vivre. Il y a plusieurs manières de recevoir cette pièce et ces personnages. Suivant son état d'esprit on peut les trouver insupportables ou sympathiques, mais je constate que le public rit beaucoup. En tout cas j'ai tout de suite eu envie de défendre cette femme, Annie, qui se sort d'une situation délicate avec intelligence et humour. Je l'aime beaucoup, je la trouve sympathique, je veux qu'elle le soit. Je trouve également intéressante la manière dont Ivan Calbérac montre la réaction des deux fils. Je crois que cette époque, où le jeunisme est roi, fait naître des parents immatures qui se comportent de manière irresponsable, une attitude qui peut pousser la jeune génération à prendre le contrepied. Le propos n'est pas de donner de leçon, mais d'amuser, de distraire, et j'ai eu envie, à travers ce rôle, de rendre hommage à toutes ces femmes qui savent tenir leur couple avec intelligence, car il est toujours plus facile de juger ! Donc, voyons ce qui se passe et surtout donnons à rire, on en a besoin ! »
Un couple de théâtre
«Je crois que le public est sensible à la formidable énergie qui circule entre nous tous sur le plateau, la distribution est épatante. Et puis, Patrick Chesnay et moi avons joué de nombreuses fois ensemble, de gros succès comme "L'invité", "Une heure et demi de retard", "Love"... On s'entend merveilleusement bien. Nous avons le même langage théâtral je crois, nous avons tous les deux fréquenté les classiques sans négliger pour autant le théâtre dit léger. Dans cette pièce, Patrick parvient magnifiquement à rendre ce Bernard sympathique malgré tout, ce qui n'est pas évident pourtant ! »
Paru le 17/03/2016
(62 notes) THÉÂTRE MONTPARNASSE Du mercredi 27 janvier au samedi 28 mai 2016
COMÉDIE. Après 35 ans de mariage, Bernard et Annie s’aiment toujours autant… Seul point de discorde, Annie ne veut plus remplir ses devoirs conjugaux, et Bernard, lui, ne peut s’en passer. Ils envisagent donc ensemble une solution alternative… Qui va bientôt révolutionner la vie de toute la maison.
|