Dossier par Jeanne Hoffstetter
Le Dernier baiser de Mozart
au Petit Montparnasse
Au milieu d'une rentrée foisonnante, il est un bijou théâtral à ne surtout pas laisser passer. Présenté en avant-première au Théâtre Actuel d'Avignon, le spectacle tout en finesse est tout autant bouleversant, que drôle et percutant. Dans la salle entre le rire et l'émotion, le bonheur se porte large.
Tous méritent la lumière des projecteurs
Delphine Depardieu et Guillaume Marquet trouvent là l'occasion de révéler l'étendue de leur très grand talent. Ensemble, ils réussissent la prouesse de renvoyer à l'auteur ce qu'il leur apporte, faisant de son texte un magnifique partenaire qui, s'il n'est pas de chair, n'en est pas moins présent. À la mise en scène, Raphaëlle Cambray, en outre mélomane et musicienne, s'empare du texte et des acteurs comme un chef d'orchestre le fait d'une partition et des musiciens, jouant sur le rythme, les temps, avec maîtrise et sensibilité. Pas un instant l'un d'eux ne fera de l'ombre aux trois autres. Le décor, les costumes, la lumière, le son, la musique, apportent avec finesse et élégance leur contribution à ce spectacle qui déclenche l'enthousiasme du public.
Sur la pièce
Quelques jours après la mort de Mozart, sa jeune veuve Constance reçoit dans son salon Franz-Xaver Süssmayer proche ami du couple, collaborateur et souffre douleur du compositeur. En question : "Le Requiem", œuvre de commande inachevée, dont les conséquences risquent d'être dramatiques si elle n'est pas honorée. Porte est alors ouverte aux souvenirs, aux révélations, aux reproches, aux questions. La plume aussi délicate qu'acérée de l'auteur tisse une conversation fictive, brillante et souvent drôle entre deux personnages dont on sait peu de choses au fond...
Delphine Depardieu est Constance
Et voici qu'arrive la pièce qu'elle appelait de tous ses vœux et pour laquelle elle s'enflamme. « Je suis tellement heureuse de voir ce projet qui me tenait tant à cœur, aboutir ! Nous avons tous les quatre beaucoup travaillé, mis tout notre cœur, toute notre énergie pour offrir au public un très beau spectacle au-dessus duquel doit simplement planer l'esprit de ce génie. Mais attention, on ne raconte pas Mozart. Sa musique n'envahit pas constamment le plateau. Non. Il s'agit d'une conversation entre deux personnes qui ont compté dans sa vie, qui en étaient chacune à leur manière amoureuses et qui se retrouvent sans rien, face au vide. Constance et Süssmayer sont très jeunes, fougueux, ils ont comme les enfants cette faculté de passer du coq à l'âne, de rire et dans la seconde de se disputer, toujours soutenus par l'aura de Mozart, par l'amour indéfectible que se portaient le compositeur et son épouse qui avaient en commun cette passion pour la musique, cet humour parfois un peu trivial propre à l'époque, cette fantaisie... Il y a des tas de choses à jouer à travers ce rôle qui offre une grande liberté puisque qu'il y a peu d'écrits sur elle. Je l'imagine aimant la vie, forte, femme d'affaires, au fond c'est elle qui a inventé les droits d'auteur en défendant l'œuvre de son mari et en gagnant de l'argent avec ça. Et j'ai la chance de jouer avec Guillaume Marquet, qui est un partenaire formidable ! »
Alain Teulié est l'auteur
Comédien, journaliste, romancier, auteur, quoi qu'il fasse il ne se départit jamais de son exigence, de sa grande sensibilité, de son humour. Le dernier baiser de Mozart est sa seconde pièce. « J'aime tant ce Requiem que l'idée me portait d'écrire autour du mystère qui l'accompagne. Mais il fallait trouver la forme et n'étant pas un historien de la musique, mais un mélomane passionné, j'ai fini par me décider : il y aurait deux protagonistes proches de Mozart dont on sait peu de choses. Ce qui me permettait plus de liberté, sans déroger au respect. J'ai alors imaginé une rencontre quelques jours après la mort de Mozart entre Constance et Franz-Xaver Süssmayer. Mozart a laissé une importante correspondance, j'ai beaucoup lu et travaillé en amont, puis je me suis lancé. La suite a été une question de volonté et de hasard. Delphine est une merveilleuse comédienne, c'est un véritable stradivarius, je ne pouvais rêver à une autre Constance... Je veux dire aussi que sans l'apport immense de Raphaëlle Cambray ce "Dernier baiser de Mozart" n'aurait pas été ce qu'il est, elle a un goût esthétique très sûr et c'est une incroyable directrice d'acteurs. Après avoir cherché longtemps notre Süssmayer, nous avons trouvé en Guillaume Marquet l'idéal, de même que nous l'avons trouvé en ce théâtre du Petit Montparnasse après que Myriam Feune de Colombi et Bertrand Thamin aient été séduits par le projet. Ensuite, nous avons tous travaillé dans la gaité avec le désir d'offrir un spectacle qui soit à la hauteur ! »
Delphine Depardieu et Guillaume Marquet trouvent là l'occasion de révéler l'étendue de leur très grand talent. Ensemble, ils réussissent la prouesse de renvoyer à l'auteur ce qu'il leur apporte, faisant de son texte un magnifique partenaire qui, s'il n'est pas de chair, n'en est pas moins présent. À la mise en scène, Raphaëlle Cambray, en outre mélomane et musicienne, s'empare du texte et des acteurs comme un chef d'orchestre le fait d'une partition et des musiciens, jouant sur le rythme, les temps, avec maîtrise et sensibilité. Pas un instant l'un d'eux ne fera de l'ombre aux trois autres. Le décor, les costumes, la lumière, le son, la musique, apportent avec finesse et élégance leur contribution à ce spectacle qui déclenche l'enthousiasme du public.
Sur la pièce
Quelques jours après la mort de Mozart, sa jeune veuve Constance reçoit dans son salon Franz-Xaver Süssmayer proche ami du couple, collaborateur et souffre douleur du compositeur. En question : "Le Requiem", œuvre de commande inachevée, dont les conséquences risquent d'être dramatiques si elle n'est pas honorée. Porte est alors ouverte aux souvenirs, aux révélations, aux reproches, aux questions. La plume aussi délicate qu'acérée de l'auteur tisse une conversation fictive, brillante et souvent drôle entre deux personnages dont on sait peu de choses au fond...
Delphine Depardieu est Constance
Et voici qu'arrive la pièce qu'elle appelait de tous ses vœux et pour laquelle elle s'enflamme. « Je suis tellement heureuse de voir ce projet qui me tenait tant à cœur, aboutir ! Nous avons tous les quatre beaucoup travaillé, mis tout notre cœur, toute notre énergie pour offrir au public un très beau spectacle au-dessus duquel doit simplement planer l'esprit de ce génie. Mais attention, on ne raconte pas Mozart. Sa musique n'envahit pas constamment le plateau. Non. Il s'agit d'une conversation entre deux personnes qui ont compté dans sa vie, qui en étaient chacune à leur manière amoureuses et qui se retrouvent sans rien, face au vide. Constance et Süssmayer sont très jeunes, fougueux, ils ont comme les enfants cette faculté de passer du coq à l'âne, de rire et dans la seconde de se disputer, toujours soutenus par l'aura de Mozart, par l'amour indéfectible que se portaient le compositeur et son épouse qui avaient en commun cette passion pour la musique, cet humour parfois un peu trivial propre à l'époque, cette fantaisie... Il y a des tas de choses à jouer à travers ce rôle qui offre une grande liberté puisque qu'il y a peu d'écrits sur elle. Je l'imagine aimant la vie, forte, femme d'affaires, au fond c'est elle qui a inventé les droits d'auteur en défendant l'œuvre de son mari et en gagnant de l'argent avec ça. Et j'ai la chance de jouer avec Guillaume Marquet, qui est un partenaire formidable ! »
Alain Teulié est l'auteur
Comédien, journaliste, romancier, auteur, quoi qu'il fasse il ne se départit jamais de son exigence, de sa grande sensibilité, de son humour. Le dernier baiser de Mozart est sa seconde pièce. « J'aime tant ce Requiem que l'idée me portait d'écrire autour du mystère qui l'accompagne. Mais il fallait trouver la forme et n'étant pas un historien de la musique, mais un mélomane passionné, j'ai fini par me décider : il y aurait deux protagonistes proches de Mozart dont on sait peu de choses. Ce qui me permettait plus de liberté, sans déroger au respect. J'ai alors imaginé une rencontre quelques jours après la mort de Mozart entre Constance et Franz-Xaver Süssmayer. Mozart a laissé une importante correspondance, j'ai beaucoup lu et travaillé en amont, puis je me suis lancé. La suite a été une question de volonté et de hasard. Delphine est une merveilleuse comédienne, c'est un véritable stradivarius, je ne pouvais rêver à une autre Constance... Je veux dire aussi que sans l'apport immense de Raphaëlle Cambray ce "Dernier baiser de Mozart" n'aurait pas été ce qu'il est, elle a un goût esthétique très sûr et c'est une incroyable directrice d'acteurs. Après avoir cherché longtemps notre Süssmayer, nous avons trouvé en Guillaume Marquet l'idéal, de même que nous l'avons trouvé en ce théâtre du Petit Montparnasse après que Myriam Feune de Colombi et Bertrand Thamin aient été séduits par le projet. Ensuite, nous avons tous travaillé dans la gaité avec le désir d'offrir un spectacle qui soit à la hauteur ! »
Paru le 15/09/2016
(76 notes) LE PETIT MONTPARNASSE Du mercredi 7 septembre au samedi 31 décembre 2016
COMÉDIE DRAMATIQUE. Vienne, décembre 1791. Wolfgang Amadeus Mozart vient de mourir. Constance, sa veuve, doit faire front. Seule et désargentée, il lui faut trouver le disciple capable de terminer le fameux Requiem. Franz-Xaver Süssmayr, qui ne la laisse pas indifférente, sera-t-il à la hauteur du Maître?
|