Portrait par Jeanne Hoffstetter
Ivan Calberac
et sa drôle de famille, au théâtre des Béliers Parisiens
Nous avons vu "L'Étudiante et Monsieur Henri", puis "Une famille modèle", voilà maintenant "Venise n'est pas en Italie", et l'occasion donnée d'une belle rencontre.
En 1995 il écrivait et réalisait son premier court-métrage baptisé "Trop de chance". Mais est-ce la chance qui accompagne Ivan Calberac le long des chemins qu'il emprunte avec bonheur ? Pour le cinéma, la télévision, il écrit et réalise des films dans lesquels se côtoient des comédiens que l'on connaît bien. "Irène" remporte d'ailleurs Grands Prix et Prix du jury, il est aussi nommé aux Césars. Puis voilà qu'en 2015 il se sent enfin prêt à se pencher sur son enfance pour en faire un roman, le premier. "Venise n'est pas en Italie"... pas seulement en tout cas, c'est la morale de l'histoire s'il en faut une. Après l'avoir adapté pour le théâtre l'auteur en signe la mise en scène. Drôle d'enfance donc et drôle de parcours pour un doué en maths qui, maîtrise obtenue pour sacrifier aux désirs de ses parents, fait des études de cinéma et un DESS d'audiovisuel à la Sorbonne.
"La page blanche est un des rares espaces toujours prêt à vous écouter"
« Je ne viens pas d'un milieu d'artistes et pour moi la vie c'était aller à un travail que l'on n'aime pas dans la journée, et ensuite faire ce qu'on aime. Ce n'est que lentement, grâce à des rencontres que j'ai commencé à envisager une carrière artistique. Mais dès l'enfance j'écrivais, j'avais toujours des idées, ça me venait, je ne sais d'où, mais ça venait ! Je me sentais souvent incompris et la page blanche est l'un des rares espaces toujours prêt à vous écouter. » Dans le rire ou la tendresse, dans l'improbable loufoquerie de la vie, l'enfance est omniprésente chez Ivan Calbérac et plus que jamais dans ce dernier spectacle. A travers ce petit garçon que ses parents teignaient en blond et qui avance d'une drôle de manière vers l'âge adulte. « L'enfance est pour moi une période fondamentale qui ne nous quitte jamais, elle est l'âge des premières fois. Et c'est ce dont il est question dans "Venise n'est pas en Italie" : l'histoire d'un premier amour, d'un premier grand voyage, autant d'expériences qui nous marquent à jamais. Il n'est pas facile de sortir d'une éducation qui nous régit parfois de manière inconsciente. Mais c'est sans doute le chemin de la liberté.
Mes parents me teignaient en blond car officiellement j'étais plus beau comme ça. Comment alors ne pas se sentir peu aimable comme vous êtes ? Pourtant ils s'occupaient beaucoup de moi et c'est cette ambivalence, cette éducation à la fois bienveillante et bien-violente que je raconte. Tout le monde peut s'y reconnaître car très peu d'enfants ont eu des parents assez sages pour les accueillir et les comprendre vraiment, sans attente, sans projection ni injonction, en les encourageant à devenir qui ils sont vraiment, plutôt que de leur demander de ressembler à un modèle. » De cette nouvelle histoire pleine de rebondissements qu'il vaut mieux lire ou voir sur scène que résumée en quelques mots, il dit « Je travaille toujours à la frontière de l'humour et de l'émotion. Et j'adore les personnages décalés, un peu fous et touchants. On a tous une petite part de folie qu'on n'ose pas toujours assumer et je pense que ça fait du bien de la voir jaillir sur scène... Un bien fou ! »
"La page blanche est un des rares espaces toujours prêt à vous écouter"
« Je ne viens pas d'un milieu d'artistes et pour moi la vie c'était aller à un travail que l'on n'aime pas dans la journée, et ensuite faire ce qu'on aime. Ce n'est que lentement, grâce à des rencontres que j'ai commencé à envisager une carrière artistique. Mais dès l'enfance j'écrivais, j'avais toujours des idées, ça me venait, je ne sais d'où, mais ça venait ! Je me sentais souvent incompris et la page blanche est l'un des rares espaces toujours prêt à vous écouter. » Dans le rire ou la tendresse, dans l'improbable loufoquerie de la vie, l'enfance est omniprésente chez Ivan Calbérac et plus que jamais dans ce dernier spectacle. A travers ce petit garçon que ses parents teignaient en blond et qui avance d'une drôle de manière vers l'âge adulte. « L'enfance est pour moi une période fondamentale qui ne nous quitte jamais, elle est l'âge des premières fois. Et c'est ce dont il est question dans "Venise n'est pas en Italie" : l'histoire d'un premier amour, d'un premier grand voyage, autant d'expériences qui nous marquent à jamais. Il n'est pas facile de sortir d'une éducation qui nous régit parfois de manière inconsciente. Mais c'est sans doute le chemin de la liberté.
Mes parents me teignaient en blond car officiellement j'étais plus beau comme ça. Comment alors ne pas se sentir peu aimable comme vous êtes ? Pourtant ils s'occupaient beaucoup de moi et c'est cette ambivalence, cette éducation à la fois bienveillante et bien-violente que je raconte. Tout le monde peut s'y reconnaître car très peu d'enfants ont eu des parents assez sages pour les accueillir et les comprendre vraiment, sans attente, sans projection ni injonction, en les encourageant à devenir qui ils sont vraiment, plutôt que de leur demander de ressembler à un modèle. » De cette nouvelle histoire pleine de rebondissements qu'il vaut mieux lire ou voir sur scène que résumée en quelques mots, il dit « Je travaille toujours à la frontière de l'humour et de l'émotion. Et j'adore les personnages décalés, un peu fous et touchants. On a tous une petite part de folie qu'on n'ose pas toujours assumer et je pense que ça fait du bien de la voir jaillir sur scène... Un bien fou ! »
Paru le 27/11/2016
(76 notes) THÉÂTRE DES BÊLIERS PARISIENS Du mercredi 26 octobre 2016 au samedi 14 janvier 2017
TEXTE(S). Emile a quinze ans. Il vit à Montargis, entre un père doux-dingue et une mère qui lui teint les cheveux en blond depuis toujours, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça. Quand la fille qui lui plaît plus que tout l’invite à Venise pour les vacances, il est fou de joie. Seul problème, ses ...
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