Zoom par Jeanne Hoffstetter
Le Chien
d’Eric-Emmanuel Schmitt
Cette nouvelle transposée au théâtre par Marie-Françoise et Jean-Claude Broche, interprétée par Mathieu Barbier et Patrice Dehent, donne lieu à un spectacle captivant.
Sur scène, deux hommes : un vieux médecin de village retraité, parti dans l'autre monde avec ses secrets ; un écrivain qui, lorsqu'il n'échafaude pas des hypothèses quant à l'acte du premier venant de se donner la mort cinq jours après le décès accidentel de son chien, prête sa voix à des présences invisibles... Les habitués du café Pétrelle, Miranda la fille du docteur pour laquelle, excepté le lien mystérieux qui l'unissait à son chien, ce père demeure un inconnu, et puis ce noble que personne ne connaît, venu brusquement pour organiser les obsèques...
Jusqu'à ce que lumière soit faite sur cette vie étrange avec l'arrivée d'une lettre du vieux médecin à sa fille, chez l'écrivain chargé de la lui lire. Il y a dans ce spectacle une grande élégance depuis le regard posé par l'auteur sur l'homme, sa dignité, sur l'amour, puisse-t-il passer par le regard d'un chien... jusqu'à l'épure du décor, et de la mise en scène relayant astucieusement une construction qui jusqu'au bout ménage l'intrigue. Élégance encore dans le jeu remarquable et sobre des deux comédiens partageant temps de silence ou de paroles, regards imperceptibles. Dans la salle, pas un bruit, le public regarde, écoute, suspendu à l'histoire qu'on lui raconte. Encore un lâcher de bons sentiments ? Non, une invitation à regarder au-delà des apparences, une belle histoire qu'Éric-Emmanuel Schmitt aurait habillée de son imaginaire, de son regard aimant posé sur une humanité peu aimable pourtant.
Jusqu'à ce que lumière soit faite sur cette vie étrange avec l'arrivée d'une lettre du vieux médecin à sa fille, chez l'écrivain chargé de la lui lire. Il y a dans ce spectacle une grande élégance depuis le regard posé par l'auteur sur l'homme, sa dignité, sur l'amour, puisse-t-il passer par le regard d'un chien... jusqu'à l'épure du décor, et de la mise en scène relayant astucieusement une construction qui jusqu'au bout ménage l'intrigue. Élégance encore dans le jeu remarquable et sobre des deux comédiens partageant temps de silence ou de paroles, regards imperceptibles. Dans la salle, pas un bruit, le public regarde, écoute, suspendu à l'histoire qu'on lui raconte. Encore un lâcher de bons sentiments ? Non, une invitation à regarder au-delà des apparences, une belle histoire qu'Éric-Emmanuel Schmitt aurait habillée de son imaginaire, de son regard aimant posé sur une humanité peu aimable pourtant.
Paru le 30/11/2016
(64 notes) THÉÂTRE RIVE-GAUCHE Du samedi 1 octobre 2016 au mardi 26 décembre 2017
COMÉDIE DRAMATIQUE. Si les hommes ont la naïveté de croire en Dieu, les chiens ont la naïveté de croire en l'homme." Quel est donc le secret qui cadenasse l'âme de Samuel Heymann, ce médecin apprécié de tous mais qui reste un inconnu même aux yeux de sa fille ? Quelle est l'admirable relation qui le lie depuis 40 ans...
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