Portrait par Jeanne Hoffstetter
Léa Drucker
comédienne éclectique
Mise en scène par Bernard Murat, qui fait aussi, après huit ans d'absence, son retour sur les planches, la comédienne joue «La vraie vie» de Fabrice Roger-Lacan au théâtre Edouard VII. Une carrière placée sur le signe du talent, de la volonté, et d'un éclectisme revendiqué.
« L'histoire se déroule lors d'une soirée chez Pierre et Florence, respectivement documentariste animalier et psychothérapeute. Sans entrer dans les détails, disons que Pierre profite d'un voyage professionnel de Florence, son épouse, pour recevoir Maxime, le professeur de philosophie qui avait marqué ses jeunes années et qu'il avait perdu de vue. Mais rien ne se passe comme prévu : Maxime arrive accompagné d'une jeune femme enceinte, Florence revient0, Alice la mère de Pierre s'invite... Entre quiproquos et malentendus, la pièce a les ressorts du vaudeville mais témoigne d'une réflexion profonde sur la vie. Sa force dramatique va si loin qu'elle vire parfois à l'absurde jusqu'à en devenir comique.
Florence, le rôle que j'interprète, aide les gens à aller mieux alors qu'elle est rongée par l'impossibilité dans laquelle elle se trouve d'avoir un enfant. » Ce personnage, tout en vivant un drame qui la bouleverse, doit atteindre au registre de la comédie. Comment travailler ce rôle ? « En répétition, j'avais l'impression de jouer du Bergman ! Mais pour bien le jouer il faut commencer par-là, et ce n'est qu'après avoir atteint ce palier qu'il faut aller chercher le ressort comique. C'était difficile, mais passionnant. Ce qui me plait chez Roger-Lacan, c'est à la fois son écriture très littéraire, ses réflexions sur la vie d'un homme ordinaire, et sa fantaisie. »
Instinctivement j'ai décidé de m'inspirer des acteurs anglais capables de tout jouer
C'est au club de théâtre du lycée Molière qu'apparait chez Léa Drucker le désir profond de devenir comédienne. « J'imaginais entrer au Conservatoire dans l'espoir de rejoindre ensuite la Comédie Française. Je rêvais de grands rôles des Répertoires Classique et Contemporain complètement différents les uns des autres. Entre vingt et trente ans, j'avais du mal à trouver du travail et, instinctivement, j'ai décidé de m'inspirer des actrices et acteurs anglais, capables de tout jouer. J'ai aussi eu la chance de tomber sur un professeur Américain qui a réussi à me donner confiance. Et puis j'ai commencé à faire du cinéma alors que je ne l'avais jamais envisagé.
Aujourd'hui, je réalise que, bien qu'en empruntant d'autres chemins, les choses ont pris la forme que je voulais : jouer des rôles très différents, dans des univers très différents. C'est très éclectique, un peu bordélique mais ça me ressemble ! C'est formidable, bien qu'à chaque fois que je commence à travailler un rôle, il y a cette inquiétude de ne pas être à la hauteur ! J'ai toujours l'impression que je ne vais pas parvenir à escalader cette montagne. Chez moi ça ne se fait jamais tranquillement ! » Comédienne très sollicitée, elle aimerait bien aussi aborder la comédie musicale. Mettre en scène ? « Oui, ça me plairait et je pense que je le ferai, il faut que je le fasse, mais j'ai la trouille ! »
Florence, le rôle que j'interprète, aide les gens à aller mieux alors qu'elle est rongée par l'impossibilité dans laquelle elle se trouve d'avoir un enfant. » Ce personnage, tout en vivant un drame qui la bouleverse, doit atteindre au registre de la comédie. Comment travailler ce rôle ? « En répétition, j'avais l'impression de jouer du Bergman ! Mais pour bien le jouer il faut commencer par-là, et ce n'est qu'après avoir atteint ce palier qu'il faut aller chercher le ressort comique. C'était difficile, mais passionnant. Ce qui me plait chez Roger-Lacan, c'est à la fois son écriture très littéraire, ses réflexions sur la vie d'un homme ordinaire, et sa fantaisie. »
Instinctivement j'ai décidé de m'inspirer des acteurs anglais capables de tout jouer
C'est au club de théâtre du lycée Molière qu'apparait chez Léa Drucker le désir profond de devenir comédienne. « J'imaginais entrer au Conservatoire dans l'espoir de rejoindre ensuite la Comédie Française. Je rêvais de grands rôles des Répertoires Classique et Contemporain complètement différents les uns des autres. Entre vingt et trente ans, j'avais du mal à trouver du travail et, instinctivement, j'ai décidé de m'inspirer des actrices et acteurs anglais, capables de tout jouer. J'ai aussi eu la chance de tomber sur un professeur Américain qui a réussi à me donner confiance. Et puis j'ai commencé à faire du cinéma alors que je ne l'avais jamais envisagé.
Aujourd'hui, je réalise que, bien qu'en empruntant d'autres chemins, les choses ont pris la forme que je voulais : jouer des rôles très différents, dans des univers très différents. C'est très éclectique, un peu bordélique mais ça me ressemble ! C'est formidable, bien qu'à chaque fois que je commence à travailler un rôle, il y a cette inquiétude de ne pas être à la hauteur ! J'ai toujours l'impression que je ne vais pas parvenir à escalader cette montagne. Chez moi ça ne se fait jamais tranquillement ! » Comédienne très sollicitée, elle aimerait bien aussi aborder la comédie musicale. Mettre en scène ? « Oui, ça me plairait et je pense que je le ferai, il faut que je le fasse, mais j'ai la trouille ! »
Paru le 10/09/2017
(15 notes) THÉÂTRE ÉDOUARD VII Du lundi 22 mai 2017 au samedi 6 janvier 2018
COMÉDIE. Pourquoi Pierre a-t-il intégralement refait la déco de son salon pour accueillir le professeur qui a illuminé sa jeunesse? Pourquoi Florence, la femme de Pierre, a-t-elle annulé au dernier moment ce voyage professionnel à Lisbonne? Qui est cette mystérieuse Soledad qui accompagne Maxime, le prof ...
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