Dossier par Jeanne Hoffstetter
Douze hommes en colère
au théâtre Hébertot
Adaptée par Francis Lombrail et mise en scène par Charles Tordjman, la pièce de l'Américain Reginald Rose, rendue célèbre par l'adaptation cinématographique qu'en fit Sydney Lumet, sera à l'affiche à partir du 20 juin.
Le sujet :
Un jeune noir accusé du meurtre de son père encourt la peine de mort. Coupable ou non coupable ? En marge du procès, douze jurés débattent avec ardeur autour du nº8, convaincu que le doute existe.
Francis Lombrail est le juré nº3
Directeur du théâtre Hébertot depuis 2013, cet excellent comédien passionné de théâtre n'a de cesse de proposer une programmation exigeante, malgré les risques financiers souvent encourus. Quelle qu'en soit la couleur théâtrale, priment la qualité du jeu et des textes. En septembre il présentera à la fois "Douze hommes en colère" et "Les jumeaux Vénitiens" de Goldoni, soit vingt-trois comédiens engagés. « Ça n'est vraiment pas raisonnable !» Depuis longtemps Francis Lombrail songeait à adapter et jouer, "Douze hommes en colère". «Tout ce que je fais est profondément ancré en moi. A partir d'un sujet qui m'intéresse vraiment, ce qui me fascine est de savoir où les rôles nous emmènent. Là, il y a douze rôles à suspens magnifiques. Je suis resté très proche de la pièce en l'adaptant, j'ai simplement adapté la fluidité française au style de répétition américain. Le français étant une langue belle et précise, on voit tout de suite où il faut aller. Vous verrez, ce sera fulgurant. Le juré nº3 que j'interprète est un homme plein de certitudes qui a monté son affaire, mais qui porte en lui une fêlure profonde liée à son fils. Il fait un transfert et veut que l'accusé soit condamné. J'aime les personnages vulnérables ou les rôles difficiles qui n'attirent pas forcément la sympathie... » Alors, "Cyrano", "Richard III", son rêve, un jour peut-être... «J'aimerais tellement voir ce qui se passerait entre ces rôles et moi... »
Adel Djemal est le juré nº6
Formé au Studio-théâtre d'Asnières, ce jeune comédien avec lequel il est agréable de converser, se réjouit de cette nouvelle aventure théâtrale. « J'avais pris beaucoup de plaisir à partager des scènes avec Francis Lombrail sur "Les cartes du pouvoir" et je suis heureux que ce projet puisse enfin aboutir ! J'y interprète un jeune ouvrier attaché à certaines valeurs, mais qui souffre peut-être d'un petit complexe social. Au départ, il est pour la peine de mort, mais il est troublé par les arguments que développe le juré nº8 interprété par Maxime d'Aboville, qui parle de « doute raisonnable » sur le dossier. Il réalise alors que la vie de ce jeune accusé dépend aussi de lui et ne peut plus affirmer en son âme et conscience qu'il est coupable. Ce rôle m'est apparu d'emblée comme une évidence et j'ai eu envie de le défendre. J'aime ces personnages qui permettent au comédien d'exprimer sa propre sensibilité... D'autre part, bien que le système judiciaire américain soit très différent du nôtre, la pièce est inquiétante car elle montre que l'on est jamais à l'abri d'une erreur judiciaire. Mais en même temps, il est réconfortant de penser qu'il peut se trouver des jurés comme le nº8 capable de dépasser ses a priori, et de convaincre.»
Un jeune noir accusé du meurtre de son père encourt la peine de mort. Coupable ou non coupable ? En marge du procès, douze jurés débattent avec ardeur autour du nº8, convaincu que le doute existe.
Francis Lombrail est le juré nº3
Directeur du théâtre Hébertot depuis 2013, cet excellent comédien passionné de théâtre n'a de cesse de proposer une programmation exigeante, malgré les risques financiers souvent encourus. Quelle qu'en soit la couleur théâtrale, priment la qualité du jeu et des textes. En septembre il présentera à la fois "Douze hommes en colère" et "Les jumeaux Vénitiens" de Goldoni, soit vingt-trois comédiens engagés. « Ça n'est vraiment pas raisonnable !» Depuis longtemps Francis Lombrail songeait à adapter et jouer, "Douze hommes en colère". «Tout ce que je fais est profondément ancré en moi. A partir d'un sujet qui m'intéresse vraiment, ce qui me fascine est de savoir où les rôles nous emmènent. Là, il y a douze rôles à suspens magnifiques. Je suis resté très proche de la pièce en l'adaptant, j'ai simplement adapté la fluidité française au style de répétition américain. Le français étant une langue belle et précise, on voit tout de suite où il faut aller. Vous verrez, ce sera fulgurant. Le juré nº3 que j'interprète est un homme plein de certitudes qui a monté son affaire, mais qui porte en lui une fêlure profonde liée à son fils. Il fait un transfert et veut que l'accusé soit condamné. J'aime les personnages vulnérables ou les rôles difficiles qui n'attirent pas forcément la sympathie... » Alors, "Cyrano", "Richard III", son rêve, un jour peut-être... «J'aimerais tellement voir ce qui se passerait entre ces rôles et moi... »
Adel Djemal est le juré nº6
Formé au Studio-théâtre d'Asnières, ce jeune comédien avec lequel il est agréable de converser, se réjouit de cette nouvelle aventure théâtrale. « J'avais pris beaucoup de plaisir à partager des scènes avec Francis Lombrail sur "Les cartes du pouvoir" et je suis heureux que ce projet puisse enfin aboutir ! J'y interprète un jeune ouvrier attaché à certaines valeurs, mais qui souffre peut-être d'un petit complexe social. Au départ, il est pour la peine de mort, mais il est troublé par les arguments que développe le juré nº8 interprété par Maxime d'Aboville, qui parle de « doute raisonnable » sur le dossier. Il réalise alors que la vie de ce jeune accusé dépend aussi de lui et ne peut plus affirmer en son âme et conscience qu'il est coupable. Ce rôle m'est apparu d'emblée comme une évidence et j'ai eu envie de le défendre. J'aime ces personnages qui permettent au comédien d'exprimer sa propre sensibilité... D'autre part, bien que le système judiciaire américain soit très différent du nôtre, la pièce est inquiétante car elle montre que l'on est jamais à l'abri d'une erreur judiciaire. Mais en même temps, il est réconfortant de penser qu'il peut se trouver des jurés comme le nº8 capable de dépasser ses a priori, et de convaincre.»
Paru le 12/10/2017
(139 notes) THÉÂTRE HÉBERTOT Jusqu'au jeudi 27 février 2025
COMÉDIE DRAMATIQUE à partir de 12 ans. Etats-Unis. 12 hommes, au cours de la délibération d’un procès, ont la responsabilité de juger un homme, accusé de parricide. Si pour 11 d’entre eux sa culpabilité est évidente, un juré va émettre des doutes. Or il faut l’unanimité pour prononcer un verdict. Une vie est entre leurs mains. C’est l’...
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