Portrait par Jeanne Hoffstetter
Francis Lombrail garde le cap
Aussi ardu que cela soit de ne jamais reculer devant les difficultés, de ne jamais caresser dans le sens du poil pour séduire à tout prix le plus grand nombre, il poursuit son vœu de toujours miser sur l'exigence pour proposer au public de véritables spectacles de divertissement.
En témoigne une fois encore sa programmation de rentrée et celles qui suivront. Que l'on voit à Hébertot des spectacles ambitieux ou plus intimes, qu'il les adapte, les joue ou les couve de son regard acéré, tous répondent à une ligne stricte de qualité ainsi qu'à la conviction du maître des lieux, dû-t-il en passer par « ce chemin de croix qu'est économiquement le théâtre aujourd'hui ».
« Lorsque je choisis une pièce, je monte la distribution avec le metteur en scène sans souci de savoir si X ou Y est ou non une tête d'affiche. Pour moi, les têtes d'affiche ce sont les bons comédiens, un point c'est tout. Regardez, "Douze hommes en colère", que nous reprenons le 4 octobre, a obtenu le Globe de cristal 2018 de la meilleure pièce, donc on est tous très heureux ! » Comment ne pas l'être lorsque de surcroit il s'agit là de sa propre adaptation du célèbre classique américain, dans laquelle il interprète le juré nº3. Ce texte, pour ce qu'il dit de l'homme et de la justice, Francis Lombrail l'avait en tête depuis sa jeunesse. Mis en scène par Charles Tordjman avec une grande rigueur le spectacle est à tout point de vue remarquable. Seul Bruno Wolkowitch, retenu par un tournage ne reprend pas son rôle, remplacé par Bruno Putzulu.
Myriam Boyer a pour moi l'ADN le plus probant pour jouer Annie dans Misery
Plus intime, adapté par Viktor Lazlo d'après le best seller de Stephen King, et mis en scène par Daniel Benoin, "Misery" ouvre la nouvelle saison le 19 septembre. Il s'agit d'une sorte de danse perverse entre Paul, écrivain célèbre victime du succès d'une saga à laquelle il veut mettre fin, et Annie, infirmière machiavélique sous l'emprise de son addiction à cette saga, qui le recueille et le soigne à sa façon après le grave accident de voiture dont il a été victime. Myriam Boyer et Francis Lombrail ont été acclamés, j'en ai été le témoin, durant une douzaine de jours à Antibes où le spectacle était présenté dans une salle comble de 1200 places. « Le public aime Myriam Boyer, grande comédienne souvent récompensée. Elle a pour moi l'ADN le plus probant pour jouer Annie. »
Ambition et excellence toujours, un coup d'œil sur janvier 2019, "Sept morts sur ordonnance" se profile dans une distribution magnifique, mis en scène par Anne Bourgeois qui en signe l'adaptation avec Francis Lombrail. Parallèlement le directeur d'Hébertot mène les négociations avec Daniel Benoin à Antibes et Jean Michel Ribes au Rond-Point pour un partenariat sur des projets bien ciblés « Nous venons d'avoir la confirmation, que Thibault de Montalembert et moi-même allions y jouer "Dépendances" de Charif Ghattas, début 2019. C'est un grand moment de théâtre et qui sait si nous ne le reprendrons pas ensuite dans un théâtre privé ? » Pile et face, les projets déjà bien arrimés du directeur se bousculent, les rêves du comédien ont du panache et la passion mène la danse. On meurt d'envie de raconter, mais ce sera pour une autre fois. En attendant réjouissons-nous de ce qui est.
« Lorsque je choisis une pièce, je monte la distribution avec le metteur en scène sans souci de savoir si X ou Y est ou non une tête d'affiche. Pour moi, les têtes d'affiche ce sont les bons comédiens, un point c'est tout. Regardez, "Douze hommes en colère", que nous reprenons le 4 octobre, a obtenu le Globe de cristal 2018 de la meilleure pièce, donc on est tous très heureux ! » Comment ne pas l'être lorsque de surcroit il s'agit là de sa propre adaptation du célèbre classique américain, dans laquelle il interprète le juré nº3. Ce texte, pour ce qu'il dit de l'homme et de la justice, Francis Lombrail l'avait en tête depuis sa jeunesse. Mis en scène par Charles Tordjman avec une grande rigueur le spectacle est à tout point de vue remarquable. Seul Bruno Wolkowitch, retenu par un tournage ne reprend pas son rôle, remplacé par Bruno Putzulu.
Myriam Boyer a pour moi l'ADN le plus probant pour jouer Annie dans Misery
Plus intime, adapté par Viktor Lazlo d'après le best seller de Stephen King, et mis en scène par Daniel Benoin, "Misery" ouvre la nouvelle saison le 19 septembre. Il s'agit d'une sorte de danse perverse entre Paul, écrivain célèbre victime du succès d'une saga à laquelle il veut mettre fin, et Annie, infirmière machiavélique sous l'emprise de son addiction à cette saga, qui le recueille et le soigne à sa façon après le grave accident de voiture dont il a été victime. Myriam Boyer et Francis Lombrail ont été acclamés, j'en ai été le témoin, durant une douzaine de jours à Antibes où le spectacle était présenté dans une salle comble de 1200 places. « Le public aime Myriam Boyer, grande comédienne souvent récompensée. Elle a pour moi l'ADN le plus probant pour jouer Annie. »
Ambition et excellence toujours, un coup d'œil sur janvier 2019, "Sept morts sur ordonnance" se profile dans une distribution magnifique, mis en scène par Anne Bourgeois qui en signe l'adaptation avec Francis Lombrail. Parallèlement le directeur d'Hébertot mène les négociations avec Daniel Benoin à Antibes et Jean Michel Ribes au Rond-Point pour un partenariat sur des projets bien ciblés « Nous venons d'avoir la confirmation, que Thibault de Montalembert et moi-même allions y jouer "Dépendances" de Charif Ghattas, début 2019. C'est un grand moment de théâtre et qui sait si nous ne le reprendrons pas ensuite dans un théâtre privé ? » Pile et face, les projets déjà bien arrimés du directeur se bousculent, les rêves du comédien ont du panache et la passion mène la danse. On meurt d'envie de raconter, mais ce sera pour une autre fois. En attendant réjouissons-nous de ce qui est.
Paru le 11/09/2018
(29 notes) THÉÂTRE HÉBERTOT Du mercredi 19 septembre au dimanche 25 novembre 2018
COMÉDIE DRAMATIQUE. Le personnage de Paul, tel un double de Stephen King, est un écrivain à gros tirage. Il est à un tournant de sa vie, souhaitant changer de registre, de style, de propos et mettre un terme à l’interminable saga à laquelle il doit son succès. Pour cela il vient de terminer un roman où il fait mourir...
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