Portrait par Jeanne Hoffstetter
Michèle Bernier
Vive demain ! Au Théâtre des Variétés
Le nouveau 'Seule en scène' de Michèle Bernier, co-écrit et mis en scène par Marie-Pascale Osterrieth, balaie avec humour marasme ambiant et nostalgies stériles.
Depuis vingt ans, leur collaboration fait mouche. De leurs différences, de leur amitié indéfectible, elles s'enrichissent et se nourrissent pour offrir au public le meilleur d'elles-mêmes et de leurs talents. Ajoutons que Michèle Bernier ne cache pas sa joie d'être, depuis octobre dernier, la grand-mère de Zoé et Roméo, adorables jumeaux. Alors... Comment réagir face aux images pernicieuses de violences en tout genre et de défaitisme, qui peuplent notre quotidien ? Qu'avons-nous fait ou pas pour en arriver là ? Quel avenir pour notre jeunesse ? Halte ! Ça suffit ! Si nous gardions un peu la tête froide, était-ce tellement mieux avant ? C'est en mettant les pieds dans ce plat-là que Michèle et Marie-Pascale ont choisi de nous faire rire. Un rire nourri de la profonde réflexion de ces deux intelligences complices.
Le "C'était mieux avant" n'est qu'une nostalgie sentimentale
« Le "C'était mieux avant" devient un leitmotiv qui empêche d'avancer et ça commençait à nous énerver un peu. » explique Michèle Bernier en riant. Est-ce en pensant à Zoé et Roméo qu'est venue l'idée de ce spectacle ? « Oui, oui, ça a certainement eu une influence sur notre écriture. Le sentiment de baigner en permanence dans cette noirceur, dans ce manque d'espoir, laisser penser que c'est fini, qu'il n'y a plus rien à faire, qu'il ne faut pas bouger... C'est un peu parti de cette sensation qu'il fallait se donner et leur donner de l'espoir. Le côté "C'était mieux avant" n'est qu'une nostalgie sentimentale de notre jeunesse, de notre insouciance perdue. Mais s'il y en a qui se plaignent d'être mieux soignés, d'avoir le téléphone, l'électricité, de ne plus laver leur linge dans un baquet d'eau froide, qu'ils viennent me voir ! Dans sa réflexion sur notre monde, sur les êtres chers que nous perdons, dans sa narration aussi, ce spectacle est différent des autres. Il y a aussi beaucoup de chansons car j'adore chanter, et ça permet d'exprimer ce qui serait moins facile à dire autrement. En tout cas, l'accueil a été tellement chaleureux lors des quelques représentations en Belgique et en province, qu'il nous conforte dans le fait que l'on ne s'est pas trompées de sujet ! »
Puisqu'il est question de nostalgie, que suscite chez la comédienne le sentiment du temps qui passe ? « Il apparait de plus en plus court et de plus en plus angoissant, mais parce qu'on sait qu'il est précieux, il faut le remplir au maximum, profiter de la vie autant qu'on le peut car elle demeure malgré tout un cadeau. » La soixantaine passée, la vie de Michèle Bernier est au beau fixe. Entre la saison 4 de "La stagiaire", la plus populaire de France, qu'elle tourne actuellement à Marseille pour France 3, sa toute jeune «grand-mèritude », sa vie sur scène... le bonheur de se donner sans compter et une énergie débordante l'animent. Projets ? Rêves ? « Je suis déjà tellement comblée ! Juste l'envie de me laisser surprendre parce qu'il y a encore de belles choses à découvrir, des personnes à rencontrer... Et comme disait l'autre : Si tu veux faire rire Dieu raconte lui tes projets ! » Sacré Woody Allen !
Le "C'était mieux avant" n'est qu'une nostalgie sentimentale
« Le "C'était mieux avant" devient un leitmotiv qui empêche d'avancer et ça commençait à nous énerver un peu. » explique Michèle Bernier en riant. Est-ce en pensant à Zoé et Roméo qu'est venue l'idée de ce spectacle ? « Oui, oui, ça a certainement eu une influence sur notre écriture. Le sentiment de baigner en permanence dans cette noirceur, dans ce manque d'espoir, laisser penser que c'est fini, qu'il n'y a plus rien à faire, qu'il ne faut pas bouger... C'est un peu parti de cette sensation qu'il fallait se donner et leur donner de l'espoir. Le côté "C'était mieux avant" n'est qu'une nostalgie sentimentale de notre jeunesse, de notre insouciance perdue. Mais s'il y en a qui se plaignent d'être mieux soignés, d'avoir le téléphone, l'électricité, de ne plus laver leur linge dans un baquet d'eau froide, qu'ils viennent me voir ! Dans sa réflexion sur notre monde, sur les êtres chers que nous perdons, dans sa narration aussi, ce spectacle est différent des autres. Il y a aussi beaucoup de chansons car j'adore chanter, et ça permet d'exprimer ce qui serait moins facile à dire autrement. En tout cas, l'accueil a été tellement chaleureux lors des quelques représentations en Belgique et en province, qu'il nous conforte dans le fait que l'on ne s'est pas trompées de sujet ! »
Puisqu'il est question de nostalgie, que suscite chez la comédienne le sentiment du temps qui passe ? « Il apparait de plus en plus court et de plus en plus angoissant, mais parce qu'on sait qu'il est précieux, il faut le remplir au maximum, profiter de la vie autant qu'on le peut car elle demeure malgré tout un cadeau. » La soixantaine passée, la vie de Michèle Bernier est au beau fixe. Entre la saison 4 de "La stagiaire", la plus populaire de France, qu'elle tourne actuellement à Marseille pour France 3, sa toute jeune «grand-mèritude », sa vie sur scène... le bonheur de se donner sans compter et une énergie débordante l'animent. Projets ? Rêves ? « Je suis déjà tellement comblée ! Juste l'envie de me laisser surprendre parce qu'il y a encore de belles choses à découvrir, des personnes à rencontrer... Et comme disait l'autre : Si tu veux faire rire Dieu raconte lui tes projets ! » Sacré Woody Allen !
Paru le 01/03/2019
(29 notes) THÉÂTRE DES VARIÉTÉS Du jeudi 17 janvier au samedi 20 avril 2019
TEXTE(S). "Le premier qui me dit que c’était mieux avant, je lui fais laver son linge à la brosse à chiendent sur la planche à laver, à genoux dans le baquet, les mains dans l’eau glacée du lavoir, par moins dix degrés dehors, et sans gants Mappa, ça n’existait pas"!Mieux vaut rire des "C’était mieux avant"...
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