Dossier par Jeanne Hoffstetter
Les créations du théâtre du Rond-Point intra et extra muros
Jean-Michel Ribes
A la tête depuis 2001 de son « bateau pirate », Jean-Michel Ribes n'a de cesse de pourfendre « le sérieux et la raison raisonnante » en invitant spectacles et auteurs à l'esprit libre et moqueur, qu'il qualifie de « mauvaises herbes de la culture ».
Les Topor, les prix de l'inattendu :
Créés l'an passé, ils récompensent chaque année des créateurs et des artistes « qui n'hésitent pas à fuir le bien pensé culturel, à sauter courageusement dans le vide pour y découvrir d'autres planètes. » Conçue et animée par le patron, une soirée entre théâtre, humour, musique et tutti quanti. Une soirée placée sous le signe de l'audace, pour rire et résister ensemble, pour ne pas manger de ce pain formaté que l'on nous sert trop souvent, pour applaudir aux mauvaises herbes de la culture. Une soirée pas piquée aux normes de la bienséance, mais terriblement revigorante !
"Folie", Ribes, Topor, Wagner
« La folie est une ivresse sans fin, où la joie, les délices, les enchantements se renouvellent sans cesse. »
"Folie", dont le sous-titre explicite est emprunté à "L'éloge de la folie" d'Érasme, est la dernière création de Jean-Michel Ribes. Trois amis, trois univers complices, réunis pour la première fois en un spectacle, vingt-deux ans après la disparition de Topor. Les deux premiers s'entendaient comme larrons en foire pour rire, écrire et nous entraîner dans leurs délires. Une collaboration de vingt-cinq années à laquelle nous devons notamment "Merci Bernard", "Palace", "Batailles", le film "La galette du roi" ... Plus récent est le lien professionnel qui unit Jean-Michel Ribes et Reinhardt Wagner qui créent ensemble "Théâtre sans animaux", "René l'énervé", "Par-delà les marronniers", "Sulki et Sulku"... « Mais on se voyait beaucoup tous les trois, simplement, à une époque, je n'avais pas besoin de musique pour mes spectacles. "Folie" est une espèce de manteau d'Arlequin, de Cadavre exquis, qui revêt les couleurs très contrastées de nos univers. Une sorte de pot fleuri de nos envies de dire et d'échapper au sérieux. »
Si l'on imagine que depuis longtemps Jean-Michel Ribes se torture les méninges pour créer un spectacle à la hauteur d'une amitié indéfectible et de l'impertinence joyeuse qui demeure leur marque de fabrique, c'est que l'on n'aurait rien compris. « On n'était pas du genre, Roland et moi, à patauger dans la psychologie, on n'avait aucun plan, on s'enfermait dans une pièce, et surgissait la réponse immédiate à une envie. On éclatait de rire et on écrivait, on écrivait... Vite fait, bien fait, comme disait Roland. » Ainsi donc est né "Folie", un spectacle sans étiquette composé de chansons, de petits morceaux de théâtre, d'aphorismes... « Je n'aime pas définir les choses parce que tout ce qui est défini est en général plus petit que ce qui est. Ce sont des moments qui rebondissent les uns sur les autres, soit par le biais de la musique, des textes ou d'éclats. Ce sont des glissades sur le toboggan de nos trois créativités, dont on ressort heureux je l'espère. » Sur scène, dirigés par Jean-Michel Ribes, trois acteurs et deux musiciens. « On trouvait amusant, pour suivre le fil des générations, qu'Éloïse, la fille de Wagner, et la mienne, qui sont aussi deux formidables chanteuses, soient là et que David Migeot, un acteur qui chante aussi bien qu'il joue, fasse partie du trio. Ce sera une partie de flipper où les balles rebondissent les unes contre les autres dans tous les sens pour sortir des codes habituels de la dramaturgie, de tout ce "ta, ta, ta" de la culture. J'essaie de communiquer des choses en apparence incommunicables, sans pour autant que ce soit incompréhensible, ni réservé au plus petit nombre. Voilà !»
Palace
La fameuse série télévisée imaginée par Topor et Jean-Michel Ribes, va investir la scène. L'idée d'une adaptation se fait jour après une conversation de hasard entre le directeur du Rond-Point et Richard Caillat, directeur du théâtre de Paris. « Nous avons fait avec Jean-Marie Gourio, une adaptation très forte en référence aux six épisodes de la série, parce qu'il faut toujours s'appuyer sur les grands classiques. Mais nous y avons mêlé l'esprit « Palace » inédit. Ce sera un nouveau jaillissement de "Palace", avec d'autres comédiens, vingt et une personnes sur scène, des danseurs. Par contre, les décors comme pour la série seront de Patrick Dutertre, et Juliette Chanaud fera les costumes. L'important pour nous était de ne pas tomber dans le piège qui aurait consisté à vouloir refaire ce que faisait le cinéma. L'intérêt du théâtre est que l'on imagine, alors qu'au cinéma on voit. J'aurais pu le monter au Rond-Point mais je n'ai pas voulu mobiliser l'espace pendant des mois et empêcher mes camarades auteurs de venir s'exprimer ici comme cela se fait depuis vingt ans".
Créés l'an passé, ils récompensent chaque année des créateurs et des artistes « qui n'hésitent pas à fuir le bien pensé culturel, à sauter courageusement dans le vide pour y découvrir d'autres planètes. » Conçue et animée par le patron, une soirée entre théâtre, humour, musique et tutti quanti. Une soirée placée sous le signe de l'audace, pour rire et résister ensemble, pour ne pas manger de ce pain formaté que l'on nous sert trop souvent, pour applaudir aux mauvaises herbes de la culture. Une soirée pas piquée aux normes de la bienséance, mais terriblement revigorante !
"Folie", Ribes, Topor, Wagner
« La folie est une ivresse sans fin, où la joie, les délices, les enchantements se renouvellent sans cesse. »
"Folie", dont le sous-titre explicite est emprunté à "L'éloge de la folie" d'Érasme, est la dernière création de Jean-Michel Ribes. Trois amis, trois univers complices, réunis pour la première fois en un spectacle, vingt-deux ans après la disparition de Topor. Les deux premiers s'entendaient comme larrons en foire pour rire, écrire et nous entraîner dans leurs délires. Une collaboration de vingt-cinq années à laquelle nous devons notamment "Merci Bernard", "Palace", "Batailles", le film "La galette du roi" ... Plus récent est le lien professionnel qui unit Jean-Michel Ribes et Reinhardt Wagner qui créent ensemble "Théâtre sans animaux", "René l'énervé", "Par-delà les marronniers", "Sulki et Sulku"... « Mais on se voyait beaucoup tous les trois, simplement, à une époque, je n'avais pas besoin de musique pour mes spectacles. "Folie" est une espèce de manteau d'Arlequin, de Cadavre exquis, qui revêt les couleurs très contrastées de nos univers. Une sorte de pot fleuri de nos envies de dire et d'échapper au sérieux. »
Si l'on imagine que depuis longtemps Jean-Michel Ribes se torture les méninges pour créer un spectacle à la hauteur d'une amitié indéfectible et de l'impertinence joyeuse qui demeure leur marque de fabrique, c'est que l'on n'aurait rien compris. « On n'était pas du genre, Roland et moi, à patauger dans la psychologie, on n'avait aucun plan, on s'enfermait dans une pièce, et surgissait la réponse immédiate à une envie. On éclatait de rire et on écrivait, on écrivait... Vite fait, bien fait, comme disait Roland. » Ainsi donc est né "Folie", un spectacle sans étiquette composé de chansons, de petits morceaux de théâtre, d'aphorismes... « Je n'aime pas définir les choses parce que tout ce qui est défini est en général plus petit que ce qui est. Ce sont des moments qui rebondissent les uns sur les autres, soit par le biais de la musique, des textes ou d'éclats. Ce sont des glissades sur le toboggan de nos trois créativités, dont on ressort heureux je l'espère. » Sur scène, dirigés par Jean-Michel Ribes, trois acteurs et deux musiciens. « On trouvait amusant, pour suivre le fil des générations, qu'Éloïse, la fille de Wagner, et la mienne, qui sont aussi deux formidables chanteuses, soient là et que David Migeot, un acteur qui chante aussi bien qu'il joue, fasse partie du trio. Ce sera une partie de flipper où les balles rebondissent les unes contre les autres dans tous les sens pour sortir des codes habituels de la dramaturgie, de tout ce "ta, ta, ta" de la culture. J'essaie de communiquer des choses en apparence incommunicables, sans pour autant que ce soit incompréhensible, ni réservé au plus petit nombre. Voilà !»
Palace
La fameuse série télévisée imaginée par Topor et Jean-Michel Ribes, va investir la scène. L'idée d'une adaptation se fait jour après une conversation de hasard entre le directeur du Rond-Point et Richard Caillat, directeur du théâtre de Paris. « Nous avons fait avec Jean-Marie Gourio, une adaptation très forte en référence aux six épisodes de la série, parce qu'il faut toujours s'appuyer sur les grands classiques. Mais nous y avons mêlé l'esprit « Palace » inédit. Ce sera un nouveau jaillissement de "Palace", avec d'autres comédiens, vingt et une personnes sur scène, des danseurs. Par contre, les décors comme pour la série seront de Patrick Dutertre, et Juliette Chanaud fera les costumes. L'important pour nous était de ne pas tomber dans le piège qui aurait consisté à vouloir refaire ce que faisait le cinéma. L'intérêt du théâtre est que l'on imagine, alors qu'au cinéma on voit. J'aurais pu le monter au Rond-Point mais je n'ai pas voulu mobiliser l'espace pendant des mois et empêcher mes camarades auteurs de venir s'exprimer ici comme cela se fait depuis vingt ans".
Paru le 31/05/2019
(63 notes) THÉÂTRE DE PARIS Du mercredi 18 septembre au samedi 9 novembre 2019
COMÉDIE. Retrouvez en septembre 2019 la série culte Palace. "Ni souvenirs, ni nostalgie, simplement l’envie de laisser s’échapper sur scène la folie, le rire et l’émotion de ce Palace qui ne m’a jamais quitté, tout comme ceux avec qui je l’ai inventé." Jean-Michel Ribes. Une véritable percée de non-sens à ...
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