Interview par Jeanne Hoffstetter
Laurent Ruquier
Le Plus beau dans tout ça
Après l'homosexualité abordée dans sa pièce précédente, Laurent Ruquier nous raconte une histoire dont la beauté est le centre, de nouveau mise en scène par Steve Suissa. Une pièce autobiographique et un rôle écrit sur mesure pour Régis Laspalès.
Pouvez-vous brièvement nous résumer cette histoire ?
C'est une pièce à quatre personnages* dont le rôle-titre, Octave, est tenu par Régis Laspalès. Octave vit avec Claudine qui tient un magasin d'antiquité avec sa meilleure amie. Mais dix ans après l'avoir quittée pour une carrière de mannequin aux États-Unis, un ancien amant débarque, très surpris de se voir remplacé par quelqu'un dont les charmes sont ailleurs que dans le physique ! La rivalité entre les deux hommes va se jouer autour de ça.
Vous opposez ainsi la beauté physique à celle de l'esprit. Un sujet sensible pour vous qui dites avoir été très complexé par votre physique, mais ne manquez pas d'humour. Donc, la promesse de rire de tout ça !
Exactement. La pièce est née comme ça. Le sujet me tient à cœur, mais le but aujourd'hui est d'en rire ! Octave va donc s'amuser en se servant de sa culture, des canons de beauté de la mythologie grecque, pour nourrir la rivalité qui se crée entre eux.
Le regard que nous portons sur la beauté comporte une bonne part de subjectivité, non ?
Absolument, mais objectivement il y a quand même des critères incontestables comme ceux que définissent le Canon de Polyclète, ou L'Homme de Vitruve de Léonard de Vinci. C'est fou d'imaginer ça mais c'est la réalité. Après, on peut dire : il me plait ou il ne me plait pas, et là, c'est subjectif. Regardez Filip Nikovic qui était le leader des To be free, c'était incontestablement un bel homme, ça ne se discute pas. Mais on peut dire : ça n'est pas mon genre et s'amuser avec ça.
Agustin Galiana est donc le bel homme que vous souhaitiez ? Comment s'est opéré votre choix ?
Ça a été d'autant plus difficile qu'il fallait être beau, mais aussi bon comédien, et bon chanteur car il doit chanter une chanson de Sinatra. Sans compter qu'Agustin est peut-être le moins présent des quatre dans la pièce, et qu'il a accepté modestement son rôle.
Vous avez l'an passé revendu vos parts du théâtre Antoine. Question de temps ou de motivation ?
Directeur de théâtre est un métier. Moi, ce qui me plaisait c'était la programmation artistique et malheureusement cela suppose de consacrer beaucoup de temps aux relations publiques. C'est impossible quand on fait de la radio, de la télé... Je préfère continuer à m'investir dans le théâtre en écrivant dès que je le peux !
Biopics, Boulevard pour Isabelle Mergault qui fut un temps « votre muse », pièces autobiographiques... Vous demeurez très productif malgré la diversité de vos activités !
Oui. En fait, dès que j'ai mon sujet, il mâture des mois dans ma tête avant que je ne me mette sur mon ordinateur pendant des périodes de vacances. J'ai plusieurs sujets en tête, et ne m'interdis pas non plus de revenir aux biopics, comme Landru, mais je ne dis rien ! Et puis, j'ai deux pièces écrites qui sont toujours dans mes tiroirs, car il ne faut pas croire que, parce que l'on est connu, vos pièces se montent toujours facilement !
*Avec : Régis Laspalès, Pauline Lefèvre, Françoise Lépine et Agustin Galiana
C'est une pièce à quatre personnages* dont le rôle-titre, Octave, est tenu par Régis Laspalès. Octave vit avec Claudine qui tient un magasin d'antiquité avec sa meilleure amie. Mais dix ans après l'avoir quittée pour une carrière de mannequin aux États-Unis, un ancien amant débarque, très surpris de se voir remplacé par quelqu'un dont les charmes sont ailleurs que dans le physique ! La rivalité entre les deux hommes va se jouer autour de ça.
Vous opposez ainsi la beauté physique à celle de l'esprit. Un sujet sensible pour vous qui dites avoir été très complexé par votre physique, mais ne manquez pas d'humour. Donc, la promesse de rire de tout ça !
Exactement. La pièce est née comme ça. Le sujet me tient à cœur, mais le but aujourd'hui est d'en rire ! Octave va donc s'amuser en se servant de sa culture, des canons de beauté de la mythologie grecque, pour nourrir la rivalité qui se crée entre eux.
Le regard que nous portons sur la beauté comporte une bonne part de subjectivité, non ?
Absolument, mais objectivement il y a quand même des critères incontestables comme ceux que définissent le Canon de Polyclète, ou L'Homme de Vitruve de Léonard de Vinci. C'est fou d'imaginer ça mais c'est la réalité. Après, on peut dire : il me plait ou il ne me plait pas, et là, c'est subjectif. Regardez Filip Nikovic qui était le leader des To be free, c'était incontestablement un bel homme, ça ne se discute pas. Mais on peut dire : ça n'est pas mon genre et s'amuser avec ça.
Agustin Galiana est donc le bel homme que vous souhaitiez ? Comment s'est opéré votre choix ?
Ça a été d'autant plus difficile qu'il fallait être beau, mais aussi bon comédien, et bon chanteur car il doit chanter une chanson de Sinatra. Sans compter qu'Agustin est peut-être le moins présent des quatre dans la pièce, et qu'il a accepté modestement son rôle.
Vous avez l'an passé revendu vos parts du théâtre Antoine. Question de temps ou de motivation ?
Directeur de théâtre est un métier. Moi, ce qui me plaisait c'était la programmation artistique et malheureusement cela suppose de consacrer beaucoup de temps aux relations publiques. C'est impossible quand on fait de la radio, de la télé... Je préfère continuer à m'investir dans le théâtre en écrivant dès que je le peux !
Biopics, Boulevard pour Isabelle Mergault qui fut un temps « votre muse », pièces autobiographiques... Vous demeurez très productif malgré la diversité de vos activités !
Oui. En fait, dès que j'ai mon sujet, il mâture des mois dans ma tête avant que je ne me mette sur mon ordinateur pendant des périodes de vacances. J'ai plusieurs sujets en tête, et ne m'interdis pas non plus de revenir aux biopics, comme Landru, mais je ne dis rien ! Et puis, j'ai deux pièces écrites qui sont toujours dans mes tiroirs, car il ne faut pas croire que, parce que l'on est connu, vos pièces se montent toujours facilement !
*Avec : Régis Laspalès, Pauline Lefèvre, Françoise Lépine et Agustin Galiana
Paru le 10/10/2019
(24 notes) THÉÂTRE DES VARIÉTÉS Du vendredi 13 septembre 2019 au dimanche 29 mars 2020
COMÉDIE DE BOULEVARD. Octave (Régis Laspalès) est attachant, drôle et cultivé. Matt (Agustin Galiana) est beau, charmeur et sûr de lui. Tout les oppose, ce qui promet un duel hilarant et féroce. Mais tous deux désirent la même chose: conquérir le cœur de la belle Claudine (Pauline Lefèvre) qui aidée de sa meilleure ami...
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