Interview par Jeanne Hoffstetter
Arthur Jugnot
«Black Comedy» au théâtre du Splendid
La pièce complètement loufoque de Peter Shaffer, a tout pour réjouir Arthur Jugnot : Sculpteur en mal de reconnaissance, lui et sa fiancée organisent une soirée à laquelle ils convient un mécène et collectionneur de renom. Oui mais c'est oublier un peu vite les aléas qui s'invitent eux aussi.
«Black Comedy», écrite dans les années soixante et immense succès outre-Manche, appartient au registre de la farce. De quoi s'agit-il exactement ?
D'une soirée importante pour sa carrière organisée par un sculpteur, mais durant laquelle, à cause d'une panne d'électricité, rien ne se passe comme prévu. C'est une pièce dite «À concept ». En l'occurrence ici, quand les spectateurs sont sensés voir ce qui se passe, ils ne voient pas et quand ils sont sensés ne pas voir, ils voient. Et nous, on joue comme si on ne voyait pas, alors que c'est allumé. Comme si l'interrupteur était inversé, en fait.
Un concept un peu compliqué à imaginer, à mettre en scène et à jouer, non ?
C'est comme si vous spectateurs, vous pouviez voir dans le noir, mais sur scène il faut qu'on sorte de cette situation et on n'arrête pas de se heurter, de confondre les gens avec qui on parle... Enfin, c'est une pièce pleine d'accidents ! Une vraie farce avec un détail rigolo: le décor, les costumes, sont des années soixante. Donc c'est aussi une farce sur la situation de l'époque, qui n'a rien à voir avec des références actuelles.
«Black Comedy» avait été adaptée dans les années soixante par Barillet et Grédy... On ne l'a pas revue depuis, je crois...
Tout à fait ! Et c'était Jean-Pierre Cassel qui jouait mon rôle. Mais comme il n'y a pas d'images je ne l'ai pas vue.
Mais l'enthousiasme qu'a provoqué chez nous «Les Faux British» a donné des envies...
Je pense qu'il y a des cycles. Tout d'un coup les gens aiment ça et on va chercher des pièces en Angleterre, comme il y a eu des engouements pour les pièces de Boulevard, les pièces historiques...
Vous aimez les challenges on le sait, on comprend donc que vous ayez tout de suite accepté ce rôle !
Oui, comme dans «La Dame blanche» qui était un peu un concours d'horreurs, ou mon Seul en scène dans lequel je parlais avec des vidéos, ou «Père et fils» avec Braoudé... Ce qui me plait c'est de faire des spectacles atypiques, de surprendre les gens, et là, comme on dit: « On est dans les cases ! » Cette comédie est aussi une expérience pour les gens qui vont voir des comédiens qui ne se regardent pas dans les yeux !
Vous arrive-t-il de vous arrêter un peu de temps en temps, ou avez-vous d'autres projets sur le feu ?
Des projets, j'en ai plein mais je les garde pour moi pour l'instant ! J'ai fait beaucoup trop de choses en même temps, ce qui dilue à la fois l'information et le plaisir. Donc maintenant j'essaie d'aller jusqu'au bout d'un projet avant d'aller vers un autre. A chaque fois que je pense arrêter un peu, on me propose des choses que j'adore alors je finis par les faire en me disant que je vais avoir du plaisir !
D'une soirée importante pour sa carrière organisée par un sculpteur, mais durant laquelle, à cause d'une panne d'électricité, rien ne se passe comme prévu. C'est une pièce dite «À concept ». En l'occurrence ici, quand les spectateurs sont sensés voir ce qui se passe, ils ne voient pas et quand ils sont sensés ne pas voir, ils voient. Et nous, on joue comme si on ne voyait pas, alors que c'est allumé. Comme si l'interrupteur était inversé, en fait.
Un concept un peu compliqué à imaginer, à mettre en scène et à jouer, non ?
C'est comme si vous spectateurs, vous pouviez voir dans le noir, mais sur scène il faut qu'on sorte de cette situation et on n'arrête pas de se heurter, de confondre les gens avec qui on parle... Enfin, c'est une pièce pleine d'accidents ! Une vraie farce avec un détail rigolo: le décor, les costumes, sont des années soixante. Donc c'est aussi une farce sur la situation de l'époque, qui n'a rien à voir avec des références actuelles.
«Black Comedy» avait été adaptée dans les années soixante par Barillet et Grédy... On ne l'a pas revue depuis, je crois...
Tout à fait ! Et c'était Jean-Pierre Cassel qui jouait mon rôle. Mais comme il n'y a pas d'images je ne l'ai pas vue.
Mais l'enthousiasme qu'a provoqué chez nous «Les Faux British» a donné des envies...
Je pense qu'il y a des cycles. Tout d'un coup les gens aiment ça et on va chercher des pièces en Angleterre, comme il y a eu des engouements pour les pièces de Boulevard, les pièces historiques...
Vous aimez les challenges on le sait, on comprend donc que vous ayez tout de suite accepté ce rôle !
Oui, comme dans «La Dame blanche» qui était un peu un concours d'horreurs, ou mon Seul en scène dans lequel je parlais avec des vidéos, ou «Père et fils» avec Braoudé... Ce qui me plait c'est de faire des spectacles atypiques, de surprendre les gens, et là, comme on dit: « On est dans les cases ! » Cette comédie est aussi une expérience pour les gens qui vont voir des comédiens qui ne se regardent pas dans les yeux !
Vous arrive-t-il de vous arrêter un peu de temps en temps, ou avez-vous d'autres projets sur le feu ?
Des projets, j'en ai plein mais je les garde pour moi pour l'instant ! J'ai fait beaucoup trop de choses en même temps, ce qui dilue à la fois l'information et le plaisir. Donc maintenant j'essaie d'aller jusqu'au bout d'un projet avant d'aller vers un autre. A chaque fois que je pense arrêter un peu, on me propose des choses que j'adore alors je finis par les faire en me disant que je vais avoir du plaisir !
Paru le 05/03/2022
(75 notes) THÉÂTRE LE SPLENDID Du vendredi 21 janvier au samedi 28 mai 2022
COMÉDIE. Dans ce classique anglais de la comédie, totalement burlesque et déjanté de Peter Shaffer, la grande soirée organisée en l’honneur d’un éminent collectionneur d’art va virer au désastre suite à une panne de courant qui plonge tout un immeuble dans le noir.
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