© Christophe Raynaud de Lage
Interview par Jeanne Hoffstetter
Johanny Bert
et ses marionnettes pour adultes
Il est libre Hen. C'est un grand et joyeux pantin de mousse, de cuir, de ferraille et de chiffon qui ose tout et ne craint pas de choquer les esprits chagrins. Il est Elle ou Elle est Il, allez savoir et qu'importe. Hen se transforme à l'envi, chante et nous ouvre la porte de son cabaret.
Pour commencer, quel est ce nom que vous prononcez "Heun" ?
C'est un pronom suédois non genré qui existe dans leur dictionnaire depuis 2015, ainsi que dans les manuels scolaires pour éviter toute forme de discrimination.
La marionnette fait en principe référence à l'enfance, ce qui n'est pas le cas de Hen.
Il y a effectivement ici un petit combat à mener auprès du public et je crois que ce challenge m'amuse, jouer avec des codes un peu naïfs de la marionnette en y projetant des choses décalées et satiriques. Ce n'est pas exactement la réalité, mais pas non plus de la science-fiction.
Vous avez choisi là une forme théâtrale peu classique en faisant appel à différentes formes d'art qui communiquent parfaitement entre elles. Racontez-nous.
Je suis un autodidacte qui a découvert très jeune le théâtre, ce qui m'a conduit à me passionner pour toutes formes d'art. J'ai eu la chance que mes parents, pourtant peu habitués à la culture, aient eu la bienveillance de m'emmener voir des spectacles. Plus tard, lorsque je suis devenu autonome, j'allais tout voir, des expositions, des spectacles de danse... Aujourd'hui encore je me nourris de tout ça, et créer un spectacle, c'est avoir conscience de tous les aspects fantastiques qu'offre la scène.
Hen se multiplie pour nous faire vivre un véritable spectacle de cabaret qui suppose nombre de recherches, beaucoup de travail et de passion !
J'ai en effet cette passion de rechercher pour chaque création quelque chose qui soit au plus juste de là où j'en suis artistiquement, et de la société dans laquelle je vis et que j'essaie de comprendre. Dans Hen, qui est un spectacle musical qui questionne également sur l'art de la marionnette, pour parler d'amour, de liberté, de joie, de sexualité et du regard que l'on porte sur les autres, la marionnette m'apparaissait idéale. J'ai travaillé trois mois avec un plasticien et toute une équipe pour fabriquer seize corps différents et de taille adulte du même Hen, que je voulais ultra positif et bien dans ses baskets. Il fallait aussi trouver les bonnes matières pour symboliser le corps humain et ses mouvements. Pour le côté musical, en dehors d'une chanson de Brigitte Fontaine dont j'aime l'univers, j'ai fait appel à plusieurs auteurs.
Vous jouez et chantez tout en manipulant ces marionnettes plutôt rock n'roll...
Nous sommes deux à le faire, avec Lucile Beaune. On est vraiment tous les soirs dans une symbiose d'énergie et de mouvements pour donner à Hen une vraie crédibilité. Il y a aussi deux super musiciens. C'est beaucoup de travail, c'est difficile mais c'est ce qui me passionne dans ce spectacle que j'adore !
C'est un pronom suédois non genré qui existe dans leur dictionnaire depuis 2015, ainsi que dans les manuels scolaires pour éviter toute forme de discrimination.
La marionnette fait en principe référence à l'enfance, ce qui n'est pas le cas de Hen.
Il y a effectivement ici un petit combat à mener auprès du public et je crois que ce challenge m'amuse, jouer avec des codes un peu naïfs de la marionnette en y projetant des choses décalées et satiriques. Ce n'est pas exactement la réalité, mais pas non plus de la science-fiction.
Vous avez choisi là une forme théâtrale peu classique en faisant appel à différentes formes d'art qui communiquent parfaitement entre elles. Racontez-nous.
Je suis un autodidacte qui a découvert très jeune le théâtre, ce qui m'a conduit à me passionner pour toutes formes d'art. J'ai eu la chance que mes parents, pourtant peu habitués à la culture, aient eu la bienveillance de m'emmener voir des spectacles. Plus tard, lorsque je suis devenu autonome, j'allais tout voir, des expositions, des spectacles de danse... Aujourd'hui encore je me nourris de tout ça, et créer un spectacle, c'est avoir conscience de tous les aspects fantastiques qu'offre la scène.
Hen se multiplie pour nous faire vivre un véritable spectacle de cabaret qui suppose nombre de recherches, beaucoup de travail et de passion !
J'ai en effet cette passion de rechercher pour chaque création quelque chose qui soit au plus juste de là où j'en suis artistiquement, et de la société dans laquelle je vis et que j'essaie de comprendre. Dans Hen, qui est un spectacle musical qui questionne également sur l'art de la marionnette, pour parler d'amour, de liberté, de joie, de sexualité et du regard que l'on porte sur les autres, la marionnette m'apparaissait idéale. J'ai travaillé trois mois avec un plasticien et toute une équipe pour fabriquer seize corps différents et de taille adulte du même Hen, que je voulais ultra positif et bien dans ses baskets. Il fallait aussi trouver les bonnes matières pour symboliser le corps humain et ses mouvements. Pour le côté musical, en dehors d'une chanson de Brigitte Fontaine dont j'aime l'univers, j'ai fait appel à plusieurs auteurs.
Vous jouez et chantez tout en manipulant ces marionnettes plutôt rock n'roll...
Nous sommes deux à le faire, avec Lucile Beaune. On est vraiment tous les soirs dans une symbiose d'énergie et de mouvements pour donner à Hen une vraie crédibilité. Il y a aussi deux super musiciens. C'est beaucoup de travail, c'est difficile mais c'est ce qui me passionne dans ce spectacle que j'adore !
Paru le 14/05/2023
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(24 notes) THÉÂTRE DE L'ATELIER Du mardi 9 mai au samedi 27 mai 2023
MARIONNETTES à partir de 14 ans. Hen est un personnage plein de vie, exubérant, diva enragée et virile à talons qui s’exprime en chantant l’amour, l’espoir, les corps, la sexualité avec liberté. Hen est une créature chimérique qui peut muer, grâce à un corps pouvant se transformer, se mélanger avec sarcasme et ironie au gré de se...
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