Si on vous dit Ron Clark, Sam Bobrick , Jean Poiret...Mouais, ça vous dit quelque chose? Ca vous dit déjà que vous êtes dans de bonnes mains pour une bonne tranche de rires. Si on y ajoute deux noms : Thierry Beccaro et Julien Cafaro, le tour est joué. Vous savez que vous êtes partis pour une comédie à vive allure, avec des punch-lines, des portes qui claquent, des rebondissements, des coups de théâtre, des « Ciel, mon mari !» qui font tout le sel de ces comédies qu'on dirait désuètes - comme le décor d'ailleurs, un tantinet vieillot -mais dont la seule prétention est le divertissement.

A ce jeu-là, aidés par la puissance du jeu de Marie Parouty, - Elle sait décidément tout jouer -, on s'amuse beaucoup. Le mouvement « Me-too » étant passé par là, l'affranchissement de la femme quinqua qu'elle interprète pourrait paraître un peu illusoire, surtout quand elle devient Cougar en tombant sous le charme d'un jeune trentenaire (Matthieu Birken), faisant fi du luxe et d'un mari arrogant et suffisant (T.Beccaro), lui-même peu aidé par un soi-disant meilleur ami, gaffeur pleutre et veule à souhait, (J.Cafaro).

Mais la convention du théâtre fait fi de cette actualité puisque le public n'est là que pour rire. Même à l'ancienne. Le tandem Beccaro/Cafaro fonctionne à merveille, le premier déploie une énergie folle qu'on ne lui connaissait pas dans feu « Motus » - effet de la tendinite de la boule noire ? lol - quant à Julien Cafaro, il se meut avec agilité et une certaine délectation dans ce personnage à la fois détestable et attachant, clownesque à souhait.

C'est un repas de fauves où chacun s'observe, le vieux lion jaloux ne veut rien abdiquer, la lionne - ou la cougar, à vous de choisir - affiche son autorité, le jeune élu de son cœur joue la parade et la hyène (Cafaro ?) se rit de tout, attendant son tour, comme la fille du couple, prise entre deux « feux de l'amour ».

Vous l'aurez compris, pour cent minutes de rires à cent à l'heure, les vieilles comédies comme les vieilles recettes se savourent.