D.R.
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Zoom par Patrick Adler
Hommage à Fréhel
À l’Essaion
"La nostalgie n'est plus ce qu'elle était", écrivait Simone Signoret. Avec Delphine Grandsart, cette nostalgie est joyeuse et l'hommage vibrant qu'elle rend à Fréhel nous fait revivre avec un bonheur indicible la Belle-Epoque, l'accent des faubourgs, les luttes sociales et toutes ces madeleines que sont "La java bleue", "Tel qu'il est, il me plait", "Du gris" nous enchantent. Elle a la gouaille, la gestuelle, le tempérament frondeur, l'authenticité de son égérie. Seule avec son accordéoniste - bravo à Hubert de Leusse pour sa belle complicité scénique - elle harangue le public, lui chante - a capella, s'il vous plait ! - la misère des femmes, la canaille, les bas-fonds, les pavés, la rue... on y retrouve tout le Paris de Carco. Il y a de la poésie et beaucoup d'humour dans ce tour de chant. Assurément, Delphine Grandsart, c'est du Grand Art !
Le 20/12/2024
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