Spécial Avignon par Patrick Adler
Gainsbourg Confidentiel Vol 2
Il est « in », on est « out » !
Mais comme les Musiciens Associés et leur anchorman, le ô combien talentueux et élégant Ivan Gouillon - salué par la Presse et le Public pour son génial « Life is a bathroom and I am a boat » - sont en charge de ce biopic, ils vont nous rafraîchir la mémoire.
C'est donc le Gainsbourg des années-pop qui est évoqué avec pudeur et respect à l'Arrache-Cœur. Pas de rideau. On est en mode concert, face à une petite formation de musiciens chevronnés (guitare, basse, piano, batterie et, pour les besoins autres, contrebasse et orgue).
On part en croisière dans les eaux agitées de l'homme à la tête de chou où d'accortes sirènes font régulièrement leur apparition : Bardot, Birkin, Gall. Ces sirènes sont aussi ses muses dans une période qui n'est pas encore sa plus flamboyante. Pour autant, la création est bien là et le compositeur avant-gardiste devra mettre sous le boisseau la période cabaret, et le middle-jazz qui lui tenaient tant à cœur. Il entre dans sa période Anglaise, celle qui va lui offrir un tournant capital sur le plan artistique. En skipper musical avisé, le grand Serge sait naviguer au gré des vents, saisir les courants. Et cela, Jean-François Brieu, l'auteur du biopic, l'a bien compris. En choisissant Ivan Gouillon, il joue sur du velours car le comédien-chanteur sait avec finesse relater les anecdotes en variant le ton, digresser tout en respectant la chronologie. La voix est chaude, assurée, jamais il ne tombe dans le travers de l'imitation. Il évoque le chanteur, aidé par la talentueuse Marie Gottrand , pianiste, qui lui renvoie la balle en paroles comme en chant, se muant tour à tour en Birkin ou Bardot, sans pour autant les imiter. Cette conférence-tour de chant d'un genre nouveau est d'une rare élégance. Le travail sur les éclairages est remarquable, le son est très bon. On est à la fois dans l'intime et le puissant, le chic et le choc, le sobre et l'esthétique.
A l'image de Gainsbourg auquel ce « Club des Cinq » rend un bel hommage. A ne pas manquer !
Jusqu'au 29 Juillet à 16h15
A l'Arrache-Cœur
13-15, rue du 58è Régiment d'Infanterie
84000. Avignon
On part en croisière dans les eaux agitées de l'homme à la tête de chou où d'accortes sirènes font régulièrement leur apparition : Bardot, Birkin, Gall. Ces sirènes sont aussi ses muses dans une période qui n'est pas encore sa plus flamboyante. Pour autant, la création est bien là et le compositeur avant-gardiste devra mettre sous le boisseau la période cabaret, et le middle-jazz qui lui tenaient tant à cœur. Il entre dans sa période Anglaise, celle qui va lui offrir un tournant capital sur le plan artistique. En skipper musical avisé, le grand Serge sait naviguer au gré des vents, saisir les courants. Et cela, Jean-François Brieu, l'auteur du biopic, l'a bien compris. En choisissant Ivan Gouillon, il joue sur du velours car le comédien-chanteur sait avec finesse relater les anecdotes en variant le ton, digresser tout en respectant la chronologie. La voix est chaude, assurée, jamais il ne tombe dans le travers de l'imitation. Il évoque le chanteur, aidé par la talentueuse Marie Gottrand , pianiste, qui lui renvoie la balle en paroles comme en chant, se muant tour à tour en Birkin ou Bardot, sans pour autant les imiter. Cette conférence-tour de chant d'un genre nouveau est d'une rare élégance. Le travail sur les éclairages est remarquable, le son est très bon. On est à la fois dans l'intime et le puissant, le chic et le choc, le sobre et l'esthétique.
A l'image de Gainsbourg auquel ce « Club des Cinq » rend un bel hommage. A ne pas manquer !
Jusqu'au 29 Juillet à 16h15
A l'Arrache-Cœur
13-15, rue du 58è Régiment d'Infanterie
84000. Avignon
Paru le 26/07/2023