D.R.
Spécial Avignon par Patrick Adler
Canopée
Panique à l'étage ! Prenons de la hauteur et suivons les tribulations d'un « Boris Vigneron » du meilleur tonneau. Assurément l'un des meilleurs Crus du Off 2023 !
Ce pourrait être une transcription théâtrale d'un film de Tim Burton, sauf que la redingote et le chapeau-claque de l'artiste - un certain Norenjiv - sont truffés d'électronique, ce pourrait être un concert électro-rock puisque des sampleurs, une guitare électrique et d'autres éléments musicaux occupent l'espace scénique. Et si ce n'était qu'un one-man show musical ? Il y a aussi du Stromae chez lui.
L'homme chante - très bien - mais apparemment dans sa « Canopée » qui figure d'ordinaire l'étage supérieur où se côtoient l'animal et le végétal, rien ne se passe comme prévu. Il avait prévu grand, peut-être même surdimensionné. Las ! Quand la foudre s'abat, que les éléments se dérobent, que la technique flanche, que le S.A.V. s'avère incompétent, on va basculer progressivement de l'électro-pop-rock à l'acoustique. Cette mise à mal le conduit régulièrement à s'excuser auprès du public qui feint évidemment l'étonnement et s'attend au glissement du spectacle vers un non-retour. Privé de son chapeau-clavier qui cachait sa calvitie, le voici désormais dans son plus simple appareil capillaire, en Jean-Claude Dusse des « Bronzés » qui, sur un malentendu...vous connaissez la suite !
Alors, oui, il va « conclure », pour reprendre la réplique de Michel Blanc, car Boris Vigneron n'est pas n'importe qui : Il est chanteur, acrobate, acteur, musicien. Même dépouillé de tout, il sait utiliser l'espace scénique comme nul autre ( A part peut-être Warren Zawatta, qui vient aussi du cirque) et changer de registre, nous poussant à réfléchir sur notre rapport au monde, convoquant au passage un stage de remise à niveau pour retrouver « l'animal en nous », pour finir en apothéose avec un numéro d'équilibriste hallucinant où il figure un primate déchaîné traversant à vive allure le plateau pour bondir sur un portique, faire des sauts périlleux en poussant des cris stridents. C'est jubilatoire et loufoque à souhait. Talentueux et généreux en diable, si performant, si surprenant, on ne peut que l'admirer. D'ailleurs, le public ne s'y trompe pas qui, après dix minutes de standing-ovation, le déclare... INCLASSABLE. Alors, forcément, on en redemande !
Jusqu'au 29 Juillet à 10h25
Au Théâtre des Lucioles
10, rue Rempart St Lazare
84000. Avignon
L'homme chante - très bien - mais apparemment dans sa « Canopée » qui figure d'ordinaire l'étage supérieur où se côtoient l'animal et le végétal, rien ne se passe comme prévu. Il avait prévu grand, peut-être même surdimensionné. Las ! Quand la foudre s'abat, que les éléments se dérobent, que la technique flanche, que le S.A.V. s'avère incompétent, on va basculer progressivement de l'électro-pop-rock à l'acoustique. Cette mise à mal le conduit régulièrement à s'excuser auprès du public qui feint évidemment l'étonnement et s'attend au glissement du spectacle vers un non-retour. Privé de son chapeau-clavier qui cachait sa calvitie, le voici désormais dans son plus simple appareil capillaire, en Jean-Claude Dusse des « Bronzés » qui, sur un malentendu...vous connaissez la suite !
Alors, oui, il va « conclure », pour reprendre la réplique de Michel Blanc, car Boris Vigneron n'est pas n'importe qui : Il est chanteur, acrobate, acteur, musicien. Même dépouillé de tout, il sait utiliser l'espace scénique comme nul autre ( A part peut-être Warren Zawatta, qui vient aussi du cirque) et changer de registre, nous poussant à réfléchir sur notre rapport au monde, convoquant au passage un stage de remise à niveau pour retrouver « l'animal en nous », pour finir en apothéose avec un numéro d'équilibriste hallucinant où il figure un primate déchaîné traversant à vive allure le plateau pour bondir sur un portique, faire des sauts périlleux en poussant des cris stridents. C'est jubilatoire et loufoque à souhait. Talentueux et généreux en diable, si performant, si surprenant, on ne peut que l'admirer. D'ailleurs, le public ne s'y trompe pas qui, après dix minutes de standing-ovation, le déclare... INCLASSABLE. Alors, forcément, on en redemande !
Jusqu'au 29 Juillet à 10h25
Au Théâtre des Lucioles
10, rue Rempart St Lazare
84000. Avignon
Paru le 26/07/2023
