Article de Jeanne Hoffstetter
Le Testament Médicis
au théâtre Lepic
Si le monde entier connaît la Joconde face à laquelle il se presse au musée du Louvre, que dit-elle à ces adeptes des visites incontournables ? Stéphane Landowski fait de Mona Lisa le sujet d'une pièce originale et attachante mise en scène par Raphaëlle Cambray.
L'histoire : Après avoir veillé des années sur le chef-d'œuvre de Léonard de Vinci, son gardien, au seuil de la retraite, prie son fils de venir écouter la véritable histoire de Mona Lisa, connue de lui seul...
Stéphane Landowsky, l'auteur. Scénariste, écrivain, passionné d'Histoire et d'histoire de l'Art.
Qu'est-ce qu'un chef-d'œuvre selon vous et comment est née cette idée de consacrer à la Joconde votre première pièce de théâtre plutôt qu'un film ?
A partir de cette photo où l'on voit une foule de touristes agglutinés devant le tableau avec leurs portables sans même savoir pourquoi, sans même le regarder, mon idée était de réfléchir à la raison pour laquelle on a à ce point l'impression de connaître un chef-d'œuvre que seul compte le besoin de le prendre en photo. J'ai voulu comprendre comment les siècles déposent sur l'œuvre d'art des histoires qui vont lui donner toute son épaisseur narrative et contribuer à en faire un chef-d'œuvre. Voilà ce que j'ai voulu raconter à travers une histoire pleine de rythme, de suspense et d'émotion qui doit emporter le spectateur sans qu'il s'agisse le moins du monde d'une leçon d'histoire de l'art. Pourquoi une pièce ? Maintenant que nous sommes séparés du tableau par une vitre et par tous les préjugés qui l'entourent, je me suis dit que le ramener sur scène à ma manière permettrait de recréer cette proximité avec le public. J'aime écrire mais avec le cinéma on écrit pour l'image alors que jouer avec les mots pour développer une idée, plus que le cinéma, le théâtre me le permet.
Raphaëlle Cambray, met en scène
Vous avez monté nombre de pièces, deux opéras... Quelles sont les raisons qui vous ont conduites à mettre en scène celle-ci, et de quelle manière avez-vous travaillé ?
Des amis communs m'ont fait passer le texte simplement pour avoir mon avis. J'ai trouvé le sujet très intéressant alors j'ai rencontré l'auteur. Nous avons perfectionné un peu le texte ensemble et une fois contents tous les deux, je me suis lancée dans l'aventure. J'avais envie de travailler sur un spectacle que j'appelle Grand public de qualité, un spectacle idéal pour redonner envie à tout le monde d'aller voir du spectacle vivant, avec un côté épopée, du mystère qui puisse tenir en haleine des spectateurs de tous âges tout en leur apprenant des tas de choses. Je travaille avec six comédiens, cinq hommes et une femme. Si la relation père-fils est pure fiction, le reste s'appuie sur un gros travail de recherches étayé historiquement. Sinon, ce qui est un peu compliqué, c'est que nous devons traverser les siècles de la Renaissance aux années soixante à travers de nombreux lieux différents alors que nous sommes sur un plateau qui a ses contraintes d'espace mais que j'adore parce qu'il a une âme particulière... Donc effectivement il faut être inventif, faire en sorte que l'on ne se marche pas sur les pieds, que l'on bascule d'une ambiance à une autre et que tout ce petit monde puisse cohabiter intelligemment en coulisses et à travers les personnages !
Stéphane Landowsky, l'auteur. Scénariste, écrivain, passionné d'Histoire et d'histoire de l'Art.
Qu'est-ce qu'un chef-d'œuvre selon vous et comment est née cette idée de consacrer à la Joconde votre première pièce de théâtre plutôt qu'un film ?
A partir de cette photo où l'on voit une foule de touristes agglutinés devant le tableau avec leurs portables sans même savoir pourquoi, sans même le regarder, mon idée était de réfléchir à la raison pour laquelle on a à ce point l'impression de connaître un chef-d'œuvre que seul compte le besoin de le prendre en photo. J'ai voulu comprendre comment les siècles déposent sur l'œuvre d'art des histoires qui vont lui donner toute son épaisseur narrative et contribuer à en faire un chef-d'œuvre. Voilà ce que j'ai voulu raconter à travers une histoire pleine de rythme, de suspense et d'émotion qui doit emporter le spectateur sans qu'il s'agisse le moins du monde d'une leçon d'histoire de l'art. Pourquoi une pièce ? Maintenant que nous sommes séparés du tableau par une vitre et par tous les préjugés qui l'entourent, je me suis dit que le ramener sur scène à ma manière permettrait de recréer cette proximité avec le public. J'aime écrire mais avec le cinéma on écrit pour l'image alors que jouer avec les mots pour développer une idée, plus que le cinéma, le théâtre me le permet.
Raphaëlle Cambray, met en scène
Vous avez monté nombre de pièces, deux opéras... Quelles sont les raisons qui vous ont conduites à mettre en scène celle-ci, et de quelle manière avez-vous travaillé ?
Des amis communs m'ont fait passer le texte simplement pour avoir mon avis. J'ai trouvé le sujet très intéressant alors j'ai rencontré l'auteur. Nous avons perfectionné un peu le texte ensemble et une fois contents tous les deux, je me suis lancée dans l'aventure. J'avais envie de travailler sur un spectacle que j'appelle Grand public de qualité, un spectacle idéal pour redonner envie à tout le monde d'aller voir du spectacle vivant, avec un côté épopée, du mystère qui puisse tenir en haleine des spectateurs de tous âges tout en leur apprenant des tas de choses. Je travaille avec six comédiens, cinq hommes et une femme. Si la relation père-fils est pure fiction, le reste s'appuie sur un gros travail de recherches étayé historiquement. Sinon, ce qui est un peu compliqué, c'est que nous devons traverser les siècles de la Renaissance aux années soixante à travers de nombreux lieux différents alors que nous sommes sur un plateau qui a ses contraintes d'espace mais que j'adore parce qu'il a une âme particulière... Donc effectivement il faut être inventif, faire en sorte que l'on ne se marche pas sur les pieds, que l'on bascule d'une ambiance à une autre et que tout ce petit monde puisse cohabiter intelligemment en coulisses et à travers les personnages !
Paru le 18/09/2023
(16 notes) THÉÂTRE LEPIC Du vendredi 16 juin 2023 au dimanche 7 janvier 2024
THÉÂTRE CONTEMPORAIN. Paris, de nos jours. Après des années à veiller sur le sourire le plus célèbre du monde, le gardien de la Joconde s'apprête, non sans émotion, à prendre sa retraite. Alors que commence son dernier tour de garde, il convoque Laurent, son fils, pour lui confier un récit connu de lui seul : la vérita...
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