Joué régulièrement depuis sa création en 2019, ce spectacle est un magnifique hommage à l'actrice au charme irrésistible qui, un jour, rencontre Colette, hommage également à l'enfant abandonnée par son père, soutien actif du régime fasciste en Angleterre, à la femme abandonnant une carrière qui ne la satisfaisait plus, pour se consacrer corps et âme à l'enfance malheureuse au sein de l'UNICEF. Comment est né ce désir de raconter Audrey Hepburn ? « J'ai comme tout le monde vu "Vacances romaines", mais quand j'ai regardé ses entretiens avec les journalistes, elle avait une soixantaine d'années, j'ai été surprise par un changement. Elle était réservée, très vraie, elle ne cherchait pas à plaire et semblait avoir enfin une vraie cause à défendre. Son fils Luca Dotti, disait : « Ma mère s'est sentie toute sa vie coupable d'avoir survécu aux années de guerre contrairement à Anne Franck », et lorsqu'elle a lu pendant quelques minutes "Le Journal d'Anne Franck", j'ai été bouleversée, je savais que j'avais une histoire. Je l'ai écrite en me basant uniquement sur ce qu'elle a dit. Elle ne jouait que des rôles écrits pour elle, inspirés de ses fragilités, elle en était blessée. A la fin de sa carrière, sa voix était doublée, on ne voulait plus qu'elle chante. » En écoutant Gala, le trouble et la sincérité sont palpables, qu'aurait-elle aimé dire à Audrey Hepburn si elle l'avait rencontrée ? « Je lui aurais dit, que, malgré cette déception, elle nous offre un rêve magique, une petite fleur qui venait de son âme. »