Article de Patrick Adler
Les Caroline
Les Enfants du Paradis
Glamour, gouaille et beauté ! Après les Brigitte, un nouveau tandem débarque dans le music-hall : Les Caroline.
Et autant vous le dire tout de suite, il va falloir compter avec car elles sont diablement efficaces. Compter ? Ben oui, parce que...
Et autant vous le dire tout de suite, il va falloir compter avec car elles sont diablement efficaces. Compter ? Ben oui, parce que...
De toutes les matières, c'est les maths qu'elles préfèrent. 1 + 1 = 2.
Elles sont deux, pour le meilleur et surtout pour le rire. Coiffées à la garçonne, donc aussi courts que leur tunique, en bas résilles, elles incarnent le Cabaret de Liza, sobre et magique, on retrouve le tabouret mythique - seul élément de décor -, le piano noir éclairé en rouge, quelques fumées, quelques paillettes et un couvre-chef kitsch à souhait pour le final.
C'est sobre, intimiste, ce qui contraste avec le tour de chant : décapant, drôle et sensible. C'est une ode aux femmes, une ode aux revendications joyeuses car tout n'est que clins d'œil, auto-dérision dans ce qu'il est convenu d'appeler un "divertissement", presque au sens Pascalien du terme.
Il faut les voir déambuler, coquines, mutines, câlines, gouailleuses à souhait dans ce répertoire qui ose tout et revisite aussi bien Mistinguett, Pauline Carton, Régine, Juliette que Brigitte Fontaine. Elles osent tout, comme l'inattendu «"J'ai la ouate qui se dilate", emprunté au comique troupier Ouvrard. Délicieusement complices quoique distinctes vocalement - Caroline Montier vient du lyrique et la Loeb, comme on le sait, de la variété - elles nous entrainent avec élégance et espièglerie dans un univers drôle et chic, osons même le dire, drôlement chic !
De toutes les manières, c'est le "smart" qu'elles préfèrent.
Elles sont servies par une création lumière somptueuse (mention spéciale à Arnaud Le Du), de beaux costumes signés Stéphan Janson, une bonne acoustique et... un homme, élégant et complice, lui aussi : Vincent Gaillard, le pianiste de ces dames qui ne boude apparemment pas son plaisir en les accompagnant et s'invite même parfois dans le dialogue.
Entre swing et tendresse, entre rires et émotions, voilà un show brillant orchestré par le talentueux Flannan Obé, du vrai music-hall comme on aime qui vous en met plein les yeux, plein les oreilles. Merci.
De toutes les manières, c'est les watts qu'elles préfèrent... aux Enfants du Paradis !
Elles sont deux, pour le meilleur et surtout pour le rire. Coiffées à la garçonne, donc aussi courts que leur tunique, en bas résilles, elles incarnent le Cabaret de Liza, sobre et magique, on retrouve le tabouret mythique - seul élément de décor -, le piano noir éclairé en rouge, quelques fumées, quelques paillettes et un couvre-chef kitsch à souhait pour le final.
C'est sobre, intimiste, ce qui contraste avec le tour de chant : décapant, drôle et sensible. C'est une ode aux femmes, une ode aux revendications joyeuses car tout n'est que clins d'œil, auto-dérision dans ce qu'il est convenu d'appeler un "divertissement", presque au sens Pascalien du terme.
Il faut les voir déambuler, coquines, mutines, câlines, gouailleuses à souhait dans ce répertoire qui ose tout et revisite aussi bien Mistinguett, Pauline Carton, Régine, Juliette que Brigitte Fontaine. Elles osent tout, comme l'inattendu «"J'ai la ouate qui se dilate", emprunté au comique troupier Ouvrard. Délicieusement complices quoique distinctes vocalement - Caroline Montier vient du lyrique et la Loeb, comme on le sait, de la variété - elles nous entrainent avec élégance et espièglerie dans un univers drôle et chic, osons même le dire, drôlement chic !
De toutes les manières, c'est le "smart" qu'elles préfèrent.
Elles sont servies par une création lumière somptueuse (mention spéciale à Arnaud Le Du), de beaux costumes signés Stéphan Janson, une bonne acoustique et... un homme, élégant et complice, lui aussi : Vincent Gaillard, le pianiste de ces dames qui ne boude apparemment pas son plaisir en les accompagnant et s'invite même parfois dans le dialogue.
Entre swing et tendresse, entre rires et émotions, voilà un show brillant orchestré par le talentueux Flannan Obé, du vrai music-hall comme on aime qui vous en met plein les yeux, plein les oreilles. Merci.
De toutes les manières, c'est les watts qu'elles préfèrent... aux Enfants du Paradis !
Paru le 23/01/2024
(28 notes) SCÈNE PARISIENNE (LA) Du dimanche 24 septembre 2023 au dimanche 28 avril 2024
SPECTACLE MUSICAL. Les deux chanteuses comédiennes, Caroline Loeb et Caroline Montier ont concocté en toute inconscience un spectacle musical burlesque et tendre autour d’un répertoire détonnant. De Misstinguett à Brigitte Fontaine en passant par Juliette, Régine et Pauline Carton, elles livrent leurs versions à la ...
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