Ce n'est pas encore Desproges mais il pourrait le devenir. Il a de lui l'impertinence, mâtinée de courtoisie. Il s'exprime bien, a des lettres - comme diraient les anciens -, il s'affiche vieux avant l'âge, assumant costume lie-de-vin, quelques rondeurs de sénateur, des souliers bien cirés. Une manière de gendre idéal chez les cathos-rétros bien-pensants. Il n'est pas tendance. Forcément. On ne saurait l'imaginer adepte de rap ou de slam. Pas de tatouage apparent, pas de percing. Est-il jeune ? Qu'y a-t-il de jeune en lui ? À l'âge du Christ, il distribue des pains... aux marchands du temple, aux fans de Sandrine Rousseau, même s'il se déclare non violent et plutôt très bien éduqué.
D'aucuns diraient même qu'il n'y va pas de main morte sous ses manières doucereuses. Il sauve les meubles par son sourire en coin qui fait dire au public en sortant qu'au fond il n'est sûrement pas si méchant, il ne fait qu'égratigner. Méfiez-vous des apparences ! Managé par l'excellent Alexandre Delimoges, qui accumule les succès avec son "Eiffel" et son "Radeau de la Méduse" et a le sens de l'efficacité, ce diable - encore policé et très présentable - pourrait bien en sortant de sa boite devenir dangereux. Fiché H (Pas S, H comme Humour), on est sur le coup ! Pour les masos et les curieux, il vous attend jusqu'au 21 juillet à la Tache d'Encre. À vos buvards !


À La Tache d'Encre à 14h
1, rue de la Tarasque
84000 Avignon