Spécial Avignon par Patrick Adler
Régine, jusqu’au bout de la nuit
Aux Gémeaux
« Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit » ... Ca vous rappelle quelque chose, forcément ! Ah, les années 80 ! Mais, bien avant, je dirais même bien avant tout le monde, il y avait une femme qui avait fait danser le monde entier, lancé le twist, créé le concept même de discothèque : REGINE !
Chez les yéyés, tout tenait en un prénom : Johnny, Sylvie, Adamo, Sheila, Ringo...Dans l'entreprise, c'était beaucoup plus rare. Mais Régine, icône mondiale des Nuits a su se faire une place et un prénom dans un milieu d'hommes. Respect. Admiration.
Dans ce biopic vivant et très coloré, Héloïse Wagner - qu'on avait encensée dans « Irrésistible Offenbach » au Théâtre de Passy - incarne une Régine version XL (La vraie était beaucoup moins grande) avec le même panache, le même caractère trempé mais aussi les mêmes fêlures. Et c'est en cela que le sujet est intéressant car elle nous fait découvrir par le petit bout de la lorgnette toutes les failles de cette femme qui, par sa suractivité d'entrepreneur, a dû mettre sous le boisseau amour, famille, a noyé ses peines (l'exil, la déportation d'êtres chers...) dans le travail. Vous la voyiez exubérante mais vous ne saviez sans doute pas qu'elle ne fumait pas, ne buvait que des tisanes. Vous vous la figuriez futile « Reine de la Nuit » ? Elle avait juste ce sens inouï de la com' et était bien plus complexe, bien plus profonde que la légende qu'elle avait bâtie. Elle était d'une rigueur exemplaire en tout, d'une fidélité sans faille en amitié, notamment avec sa sœur de cœur Françoise Sagan. Elle menait sa troupe, son personnel, en Générale des Armées. C'était juste un sacré bout de femme !
Après la Régine intime, Héloïse Wagner n'oublie pas la Régine « Strass et paillettes » et nous offre un show pour le moins kitsch mais très travaillé. Evitant l'écueil de l'imitation, elle reprend pour notre plus grand plaisir les titres-phares de la Diva et nous fait aussi découvrir quelques morceaux moins connus des profanes. Dans un décor mobile, qui va du comptoir de bar au plateau-télé, assez fidèle à ces années « Palace » et « Whisky à gogo », flanquée du sémillant Matthias Van Khache qui, virevoltant, s'amuse à camper avec agilité qui un présentateur-vedette, qui un cuisinier, qui un Gainsbourg, de la subtile Céline Espérin en Sagan, le tout sur fond d'accordéon, de chorégraphies signées Marion Motin, de boules à facettes, Régine-Oiseau de nuit s'envole et nous offre ses plus beaux trilles. La voix d'Héloïse est puissante. Elle fait autorité et quand elle demande au public de reprendre avec elle...il suit. Il suivrait même ... jusqu'au bout de la nuit ! Nostalgie, quand tu nous tiens, tu nous fais du bien !
A 19h 05 Aux Gémeaux
10, rue du Vieux Sextier
84000. Avignon
Dans ce biopic vivant et très coloré, Héloïse Wagner - qu'on avait encensée dans « Irrésistible Offenbach » au Théâtre de Passy - incarne une Régine version XL (La vraie était beaucoup moins grande) avec le même panache, le même caractère trempé mais aussi les mêmes fêlures. Et c'est en cela que le sujet est intéressant car elle nous fait découvrir par le petit bout de la lorgnette toutes les failles de cette femme qui, par sa suractivité d'entrepreneur, a dû mettre sous le boisseau amour, famille, a noyé ses peines (l'exil, la déportation d'êtres chers...) dans le travail. Vous la voyiez exubérante mais vous ne saviez sans doute pas qu'elle ne fumait pas, ne buvait que des tisanes. Vous vous la figuriez futile « Reine de la Nuit » ? Elle avait juste ce sens inouï de la com' et était bien plus complexe, bien plus profonde que la légende qu'elle avait bâtie. Elle était d'une rigueur exemplaire en tout, d'une fidélité sans faille en amitié, notamment avec sa sœur de cœur Françoise Sagan. Elle menait sa troupe, son personnel, en Générale des Armées. C'était juste un sacré bout de femme !
Après la Régine intime, Héloïse Wagner n'oublie pas la Régine « Strass et paillettes » et nous offre un show pour le moins kitsch mais très travaillé. Evitant l'écueil de l'imitation, elle reprend pour notre plus grand plaisir les titres-phares de la Diva et nous fait aussi découvrir quelques morceaux moins connus des profanes. Dans un décor mobile, qui va du comptoir de bar au plateau-télé, assez fidèle à ces années « Palace » et « Whisky à gogo », flanquée du sémillant Matthias Van Khache qui, virevoltant, s'amuse à camper avec agilité qui un présentateur-vedette, qui un cuisinier, qui un Gainsbourg, de la subtile Céline Espérin en Sagan, le tout sur fond d'accordéon, de chorégraphies signées Marion Motin, de boules à facettes, Régine-Oiseau de nuit s'envole et nous offre ses plus beaux trilles. La voix d'Héloïse est puissante. Elle fait autorité et quand elle demande au public de reprendre avec elle...il suit. Il suivrait même ... jusqu'au bout de la nuit ! Nostalgie, quand tu nous tiens, tu nous fais du bien !
A 19h 05 Aux Gémeaux
10, rue du Vieux Sextier
84000. Avignon
Paru le 17/07/2024