Zoom par Patrick Adler
Tanguy Pastureau
Attention, Grand Talent ! Au Tristan Bernard
Il n'a ni la rage de Pasteur, ni la nonchalance d'un Tanguy. Elevé au varech et aux embruns Bretons, il promène son bâton de sourcier de Pessac à Quimper en passant par Canteleu, Rouen et Paris où, en bon pasteur, il délivre, au gré du vent ... et des contrats, la bonne parole.
Car ce naturel taiseux, plus enclin à écrire va, à l'instar de Jeanne, entendre des voix et notamment... la sienne. En radio. Les fées qui se sont penchées sur son berceau ont dû avoir un lumbago tant l'enfant sage a mué. Elles lui prédisaient une vie de bureau après son BTS Tourisme. Las ! L'enfant se montra intrépide dès lors qu'on lui offrit un micro. Qui mieux que lui pouvait faire résonner sa voix, ses mots ? Alors, après avoir fait ses classes à Radio Nova, France Bleu, RTL, son bâton de sourcier l'arrêta chez Nagui qui fit de lui, très vite, un sociétaire de la Bande Originale.
Humble, il se voulait invisible, simple homme de radio. Le destin en décida autrement qui propulsa le timide à l'écran. Et le joyeux peuple de France découvrit enfin le visage lisse et propret de Tanguy qui, sous des dehors de gendre idéal longiligne, pouvait débiter à la vitesse d'un fusil-mitrailleur les pires horreurs sur l'actu. Avec des mots toujours choisis (c'est un orfèvre), un ton enjoué, badin (avec lui, tout passe crème), il passe de plateau en plateau (« La Revue de Presse », « Zemmour & Naulleau », « Salut les Terriens » et finit à « C l'hebdo »).
Cerise sur le gâteau, la rencontre avec un jeune producteur - Christophe Meilland - le propulse sur scène où, enfin désinhibé, il se lâche. Le public suit. En masse. Des petites salles du début aux grandes salles d'aujourd'hui, il n'y a qu'un pas à franchir. Ce sera chose faite au Tristan Bernard dès le 3 Octobre prochain. Avec son éternel bâton de sourcier, traditions bretonnes obligent, il va affronter « Un monde hostile », son nouvel opus, sur fond de réseaux sociaux sur-stimulés, de médias détournés, d'illusion de guerre civile... On savoure déjà ce moment !
Humble, il se voulait invisible, simple homme de radio. Le destin en décida autrement qui propulsa le timide à l'écran. Et le joyeux peuple de France découvrit enfin le visage lisse et propret de Tanguy qui, sous des dehors de gendre idéal longiligne, pouvait débiter à la vitesse d'un fusil-mitrailleur les pires horreurs sur l'actu. Avec des mots toujours choisis (c'est un orfèvre), un ton enjoué, badin (avec lui, tout passe crème), il passe de plateau en plateau (« La Revue de Presse », « Zemmour & Naulleau », « Salut les Terriens » et finit à « C l'hebdo »).
Cerise sur le gâteau, la rencontre avec un jeune producteur - Christophe Meilland - le propulse sur scène où, enfin désinhibé, il se lâche. Le public suit. En masse. Des petites salles du début aux grandes salles d'aujourd'hui, il n'y a qu'un pas à franchir. Ce sera chose faite au Tristan Bernard dès le 3 Octobre prochain. Avec son éternel bâton de sourcier, traditions bretonnes obligent, il va affronter « Un monde hostile », son nouvel opus, sur fond de réseaux sociaux sur-stimulés, de médias détournés, d'illusion de guerre civile... On savoure déjà ce moment !
Paru le 15/09/2024
(36 notes) THÉÂTRE TRISTAN BERNARD Jusqu'au samedi 21 décembre
SEUL-E EN SCÈNE. Présenté par Christophe Meilland : Menaces de mort sur les réseaux sociaux, agressivité dans les rapports humains, coup de couteaux qui partent à tort et à travers, harcèlement scolaire et vente libre des doudounes sans manches : le monde est hostile. Tanguy Pastureau le sait, et il tente de se bl...
|